Le Conseil des ministres devrait « probablement » approuver demain le lancement du second round d’attribution des licences d’exploration et de production d’hydrocarbures offshore. L’annonce a été faite hier par la ministre de l’Énergie, Nada Boustani, dans un discours prononcé en son nom par le président par intérim de l’Autorité de l’énergie (LPA, rattachée au ministère de l’Énergie), Walid Nasr, lors de la 5e édition du Lebanon International Oil & Gas Summit (LIOG). C’est d’ailleurs le premier point à l’ordre du jour du Conseil des ministres. Nada Boustani a annulé sa participation au sommet, en raison de la poursuite des travaux de la commission interministérielle chargée d’examiner son plan pour la réforme du secteur de l’électricité et qui doit en principe remettre son rapport au gouvernement demain.
(Pour mémoire : Hydrocarbures offshore : coup d’envoi des études d’impact dans les blocs 4 et 9 de la ZEE)
Ouverture de 4 blocs
Pour ce second round, la LPA recommande l’ouverture de quatre nouveaux blocs, sur les dix que compte la Zone économique exclusive (ZEE). Il s’agit des blocs 1 (au nord-est), 5 (au centre-est), 8 (au sud-est) et 10 (au sud-ouest). Le lancement du second round a été repoussé en raison du retard de plus de huit mois dans la formation du gouvernement Hariri III, ce qui a contraint la LPA à actualiser son calendrier. Alors que la signature des nouveaux contrats était prévue pour décembre 2019, elle est désormais programmée pour avril 2020.
La LPA n’a finalement pas apporté de modifications significatives aux critères de sélection des compagnies, comme l’a expliqué hier Walid Nasr. Tout comme pour le premier round, les candidats doivent avoir un statut de société anonyme, des actifs supérieurs à 10 milliards de dollars pour les opérateurs et à 500 millions de dollars pour les non-opérateurs, et ils doivent déjà opérer dans au moins un bloc maritime d’une profondeur minimum de 300 mètres pour les opérateurs ou bien, pour les autres membres de consortium, disposer d’une unité de production pétrolière déjà établie (qu’elle soit onshore ou offshore). Chaque consortium doit obligatoirement être composé d’au moins un opérateur et d’au moins trois compagnies au total. Le Liban avait signé en février 2018 ses deux premiers contrats d’exploration et de production d’hydrocarbures offshore avec le consortium Total-Eni-Novatek pour les blocs 4 (au centre-ouest) et 9 (au sud), après avoir retenu les deux seules offres présentées lors de ce premier round. Le coup d’envoi de la première phase d’exploration (trois ans) pour ces deux blocs a été donné en mai 2018 et le consortium devrait creuser les deux premiers puits vers fin 2019, un premier dans le bloc 4 puis un autre dans le bloc 9. L’évaluation de leur impact environnemental a d’ailleurs été lancée en mars. Entre-temps, la filiale libanaise de Total a lancé, en décembre, un appel à manifestation d’intérêt pour préparer la mise en place d’une base logistique dans le port de Beyrouth.
Pour mémoire
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commentaires (5)
Le pétrole au Liban c'est comme le loch ness en Ecosse !! il apparaîtra quand Israël aura fini de le pomper
yves kerlidou
13 h 59, le 03 avril 2019