Le chef des Forces libanaises Samir Geagea a dénoncé une campagne de désinformation visant son parti au sujet du dossier des réfugiés syriens, affirmant que la normalisation avec Damas que défend le présent Michel Aoun ne contribuerait pas à leur retour dans leur pays.
Dans une interview publiée dimanche dans le quotidien panarabe al-Sharq al-Awsat, le chef des FL dénonce une "campagne de désinformation politique visant à faire porter aux FL la responsabilité de l'entrave du retour des déplacés syriens en Syrie". Dans cet entretien, M. Geagea se demande qui a convaincu le président Aoun du fait que la normalisation des relations avec la Syrie contribuera au retour des déplacés syriens dans leur pays. "L'objectif consiste à rétablir la situation du régime de Bachar el-Assad, qui ne semble pas vouloir le retour des déplacés au moment où la Syrie est le théâtre de changements démographiques", a déclaré le leader des FL, affirmant que sa formation appuie les efforts de la communauté internationale pour créer des zones sûres et assurer le financement permettant un retour des ressortissants syriens dans leur pays.
Lors de la dernière réunion du gouvernement jeudi, le ministre FL des Affaires sociales, Richard Kouyoumjian, avait critiqué le déplacement de son collègue pour les Affaires des réfugiés, Saleh Gharib (proche du chef du Parti démocrate libanais de Talal Arslane et relavant du président Aoun), en Syrie en début de semaine. M. Kouyoumjian a estimé que cette visite était aux antipodes de la politique de distanciation respectée en principe par la nouvelle équipe ministérielle. Ce à quoi Michel Aoun a répondu en établissant une nette distinction entre la distanciation par rapport au conflit syrien et celle par rapport à la question des réfugiés syriens. Le président de la République s’est même prononcé en faveur du rétablissement des relations avec Damas "en raison des liens de voisinage", critiquant par la même occasion « les pays étrangers qui ne veulent pas accueillir les réfugiés et qui ne nous permettent pas de les rapatrier". Et M. Aoun de rappeler qu’il avait prêté serment pour défendre le pays.
Dans la journée, M. Kouyoumjian a tenté de dédramatiser la polémique survenue lors du dernier Conseil des ministres avec le chef de l'Etat, affirmant qu'il se préoccupe d'abord des Libanais avant les réfugiés syriens.
Ce dossier a ravivé les divisions au sein de l'équipe ministérielle. Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a ainsi appelé les membres du gouvernement de Saad Hariri à l'unité et à la coopération, les invitant à éviter les conflits et les accusations.
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Bravo Hakim quoi qu’essaie les moumana3iste de faire ou de dire ou de vous faire passer .... vous êtes une référence pour tout libanais qui aime son pays !! Ma bi soh ella el sahih
03 h 03, le 25 février 2019