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À La Une - Liban

Réfugiés syriens : Gharib plaide à Damas pour une coopération avec la Syrie

"La Syrie considère qu'un non-retour des réfugiés syriens entre dans le cadre d'un projet visant à porter un coup à la victoire du régime", affirme le ministre d’État libanais pour les Affaires des réfugiés.

Le ministre d'Etat libanais pour les Affaires des réfugiés, Saleh Gharib (g), reçu le 18 février à Damas par e ministre syrien de l'Administration locale et de l'Environnement, Hussein Makhlouf. Photo Ani

Le ministre d’État pour les Affaires des réfugiés Saleh Gharib, un druze prosyrien, s'est entretenu lundi à Damas avec le ministre syrien de l'Administration locale et de l'Environnement, Hussein Makhlouf, qui l'avait invité de manière "officielle", pour évoquer la question du retour des réfugiés syriens, selon le bureau de presse du ministre libanais.

A l'issue de son entretien, M. Gharib a insisté sur "l'importance de la coopération avec la Syrie dans ce dossier épineux et très important". "Le gouvernement syrien a pris l'initiative de prendre les mesures nécessaires pour préparer la venue des Syriens à un point qui dépasse nos attentes", a déclaré le ministre d’État pour les Affaires des réfugiés, soulignant qu'il était en phase avec la vision globale de Damas sur la question des réfugiés. "La Syrie considère qu'un non-retour des réfugiés syriens entre dans le cadre d'un projet visant à porter un coup à la victoire de l’État syrien", poursuit M. Gharib.

De son côté, M. Makhlouf a indiqué qu'il était prêt à travailler avec l'ensemble des parties prenantes pour assurer le retour des réfugiés en garantissant l'intérêt de l’État libanais. "Nous œuvrons à appliquer les directives du président Bachar el-Assad, qui a appelé tous les Syriens à revenir dans leur pays", a déclaré le ministre syrien. "Le pays a besoin de toutes les énergies pour le rebâtir", a-t-il ajouté, soulignant que le président syrien estime que "ceux qui n'encouragent pas le retour des Syriens sont ceux qui soutiennent le terrorisme et qui ont causé l'exil des Syriens".

M. Gharib est un proche de l'émir Talal Arslane, qui a estimé récemment qu'il ne pouvait y avoir de solution au dossier des plus d'un million de réfugiés syriens installés au Liban sans une "relation claire et sincère" avec le régime syrien.

Le jour où il a pris ses fonctions, M. Gharib avait estimé que le dossier des réfugiés était "un dossier existentiel et national en premier lieu". "Nous assurons que la politique de ce ministère est une politique d’ouverture et de partenariat avec tous ceux qui travaillent sur ce dossier, que ce soit les pays concernés, les ministères ou les organisations locales et internationales", avait-il ajouté, soulignant que l’intérêt "du Liban est au-dessus de toute considération".


(Lire aussi : Les craintes de Merhebi et son reproche à Hariri)


Le prédécesseur de M. Gharib, Mouïn Merhebi, membre du Courant du Futur du Premier ministre Saad Hariri, avait refusé de lui passer officiellement les pouvoirs au sein du ministère, déclarant qu'il aurait eu l'impression de "livrer les réfugiés aux bourreaux".

Le Liban accueille quelque 1,3 million de réfugiés syriens ayant fui le conflit qui ravage leur pays depuis 2011, selon le directeur général de la SG, le général Abbas Ibrahim. Selon le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (UNHCR), un peu plus de 970.000 sont enregistrés sur les registres onusiens.

La question du retour de ces réfugiés fait polémique sur la scène politique libanaise. Certains responsables, et notamment le chef de l'Etat, Michel Aoun, le chef de la diplomatie, Gebran Bassil, et M. Gharib appellent à organiser le retour de ces réfugiés vers la Syrie, estimant que le pays quasiment entièrement reconquis par les forces du régime, est désormais "sûr". D'autres responsables se calquent sur le point de vue de la communauté internationale et appellent à un règlement politique du conflit avant d'assurer le retour des réfugiés. La déclaration ministérielle du nouveau gouvernement estime que "la seule solution est le retour en sécurité des déplacés dans leur pays" et accueille favorable l’initiative russe pour leur retour.

Les relations avec Damas sont également sujet de discorde au Liban. Plusieurs responsables du camp du 8 mars appellent à rétablir les relations avec le régime syrien, alors que le Liban officiel s'est engagé à respecter le principe de distanciation par rapport aux conflits régionaux, notamment la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011.


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Le ministre d’État pour les Affaires des réfugiés Saleh Gharib, un druze prosyrien, s'est entretenu lundi à Damas avec le ministre syrien de l'Administration locale et de l'Environnement, Hussein Makhlouf, qui l'avait invité de manière "officielle", pour évoquer la question du retour des réfugiés syriens, selon le bureau de presse du ministre libanais.A l'issue de son entretien,...

commentaires (5)

Qu'en pense notre cher 1er ministre? Ou bien c'est chacun pour soi et Dieu pour tous dans ce gouvernement d'UNION???!!!

sancrainte

21 h 22, le 18 février 2019

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Commentaires (5)

  • Qu'en pense notre cher 1er ministre? Ou bien c'est chacun pour soi et Dieu pour tous dans ce gouvernement d'UNION???!!!

    sancrainte

    21 h 22, le 18 février 2019

  • WRONG PLACE MR. GHARIB ! GHARIBÉ HAL ESSA !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 51, le 18 février 2019

  • Pendant ce temps les polonais sont les 1ers à réagir à la " domination" arrogante de leur pays . Une 1ere en occident sous le joug . On espère que cela fera tâche d'huile.

    FRIK-A-FRAK

    11 h 35, le 18 février 2019

  • Un pays vraiment bizarre , et nos politiciens plongent dans des contradictions de choix politiques super flous .

    Antoine Sabbagha

    11 h 22, le 18 février 2019

  • Le voilà le nouveau Liban qui se met patiemment en place , avec les hommes qu'il faut à la place qu'il faut . Le Liban NOUVEAU a les moyens de s'assumer en tant que pays indépendant, libre et FORT de ses propres décisions . COMME l'héritier charcutier bensaoud qui s'éloigne de l'occident, le Liban nouveau aussi , en a le droit. Bye bye les vieux !

    FRIK-A-FRAK

    11 h 12, le 18 février 2019

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