Le député du Hezbollah Hassan Fadlallah a de nouveau dénoncé vendredi la corruption au Liban, affirmant que la situation était "délicate et dangereuse" et indiquant avoir consulté des documents qui, selon lui, pourraient mener de nombreuses personnes en prison pour corruption.
Avant d'entrer au siège du Parlement où le débat de confiance au gouvernement de Saad Hariri a repris à 15h, Hassan Fadlallah a tiré la sonnette d'alarme. "Nous sommes face à une situation délicate et dangereuse", a mis en garde le député chiite. "Il y a des documents et des rapports qui vont mener de nombreuses personnes en prison et nous voulons que la Justice assume ses responsabilités", a dit Hassan Fadlallah, sans expliciter ses propos. Il a affirmé que "des montants ont été affectés à deux reprises au ministère de l'Intérieur, à la même date et pour la même somme". Et de poursuivre : "Quand ces documents seront avec moi, je ne les garderai pas secrets et je les dévoilerai au peuple libanais qui a le droit de savoir comment son argent a été gaspillé".
M. Fadlallah a en outre remercié le ministère des Finances pour avoir finalisé la reconstitution de tous les comptes de l’Etat depuis 1993. Les comptes publics reconstitués doivent maintenant faire l’objet d’un rapport de la Cour des comptes qui sera transmis au Parlement. Le gouvernement devra parallèlement soumettre les bilans sous forme de projets de loi au Parlement, avec le projet de budget pour l’exercice 2019.
Mardi, lors de son intervention au Parlement, Hassan Fadlallah avait également dénoncé la corruption et les dépenses de certaines institutions nationales, appelant à combattre la corruption dans les plus hautes sphères. Dans une volonté manifeste de prouver la sérieuse détermination du parti chiite à s’engager activement dans ce combat, M. Fadlallah avait présenté quelques chiffres à même d’illustrer la gravité de ce fléau. Il avait ainsi affirmé que cinq mille fonctionnaires ont été embauchés avant les législatives, à l’heure où 500 personnes qui ont réussi le concours du Conseil de la fonction publique n’ont pas encore été recrutées. M. Fadlallah avait par ailleurs évoqué la question des Télécoms. Il avait indiqué sur ce plan que "les sociétés chargées de ce secteur dépensent 250 millions de dollars par an, sans aucun contrôle". Le député avait dans ce contexte lancé la même mise en garde " "Si certains documents étaient dévoilés, de hauts responsables finiraient en prison".
Lire aussi
Hariri appelle à mettre un terme aux "chamailleries politiques" pour se concentrer sur les réformes
Aoun évoque un plan pour renforcer la confiance des Libanais dans l’économie
Des Libanais manifestent à Beyrouth : "Pas de confiance au nouveau gouvernement"
commentaires (11)
COMPRENEZ-VOUS la fureur de la rue. Persistez-vous à nous imposer vos G têtes encore pendant ne serait-ce quelques jours? Nous sommes pris de maux de tête et de nausées à l'idée même de vous avoir prolongé votre laisse avoir que vous n’arrêtiez qu’on souffrait de vos morsures. Oui nous sommes dégoûtés de notre lâcheté et notre lassitude d’hier de ne pas avoir dit STOP avant qu’il ne soit trop tard. Mieux vaut tard que jamais. Vous cracherez chaque miette que vous avez ôté aux citoyens. FIN
Sissi zayyat
13 h 33, le 07 novembre 2019