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Des Libanais manifestent à Beyrouth : "Pas de confiance au nouveau gouvernement"

"N'avez-vous pas honte du peuple que vous pillez et auquel vous imposez de nouvelles taxes?", lance le président de l’Union nationale des syndicats des travailleurs.

"Nous ne paierons pas la facture de votre politique et de votre pillage", peut-on lire sur cette pancarte brandie par des manifestants lors d'un rassemblement contre le gouvernement libanais, mardi 12 février 2019, dans le centre-ville de Beyrouth.

Sous le slogan "Pas de confiance au nouveau gouvernement", des dizaines de manifestants, issus notamment du Parti communiste libanais, des mouvements syndicaux et de la société civile, se sont rassemblés à 17h place Riad el-Solh, à proximité du siège du Parlement libanais dans le centre-ville de Beyrouth, où les députés étaient réunis pour débattre de la déclaration ministérielle du nouveau cabinet.

"Nos responsables poursuivent les mêmes pratiques et les mêmes politiques. Toute taxe et toutes mesures qui profitent aux détenteurs des capitaux seront refusées", a prévenu une porte-parole des manifestants. Elle a appelé à "constituer une force politique populaire pour exprimer notre refus (...) de vos politiques qui ont échoué".

"Pas de confiance à vos politiques qui nous ont amenés en-dessous du seuil de pauvreté", a martelé pour sa part le président de l’Union nationale des syndicats des travailleurs (Fenasol), Castro Abdallah. "N'avez-vous pas honte du peuple que vous pillez et auquel vous imposez de nouvelles taxes?" s'est-il interrogé. "Nous ferons face à vos politiques et vos complots jusqu'à obtenir la justice sociale".
Il a appelé à une massive participation à la nouvelle manifestation prévue le 17 février à Beyrouth.

Le Parlement libanais était réuni mardi pour une séance de débats, à l'issue de laquelle sera votée la confiance au nouveau gouvernement baptisé "Au Travail !" en raison des nombreuses réformes, notamment économiques, auxquelles il devra s'attaquer. Ces réformes sont inscrites dans la déclaration ministérielle, approuvée vendredi dernier par le gouvernement, et dont le Premier ministre Saad Hariri a donné lecture en début de séance. Le vote de la confiance par la majorité des députés semble acquis.

Le texte introduit notamment le nouveau cabinet comme étant "un gouvernement qui va s’attaquer aux causes des failles administratives, à la corruption financière et à l’évasion fiscale". Il engage la nouvelle équipe ministérielle à "l’application rapide et efficace d’un programme économique de réforme, d’investissement, de service et social qui se base sur la vision du gouvernement libanais présenté à la conférence de Paris et sur les recommandations du Conseil économique et social". Au cours de la réunion d'avril 2018 à Paris (intitulée la CEDRE), la communauté internationale s'était engagée à fournir des aides au Liban, à hauteur de 11 milliards de dollars, en échange de la mise en œuvre de réformes structurelles.



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