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À La Une - Liban

Le gouvernement Hariri approuve la déclaration ministérielle

"La plupart des modifications apportées à la version initiale sont d’ordre linguistique", fait savoir le ministre de l'Information.

Le gouvernement de Saad Hariri, réuni le 7 février 2019 au palais de Baabda, sous la présidence du chef de l'Etat, Michel Aoun. Photo Dalati et Nohra

Le gouvernement libanais de Saad Hariri, qui s'est réuni jeudi au palais présidentiel de Baabda en présence du chef de l'Etat, Michel Aoun, a approuvé, avec quelques modifications "d'ordre linguistique", la déclaration ministérielle finalisée la veille par la commission ad hoc en charge de la rédaction du texte. Ce document doit maintenant être envoyé au Parlement afin que celui-ci accorde ou non sa confiance au nouveau gouvernement, vraisemblablement la semaine prochaine, le président de la Chambre, Nabih Berry, ayant fait savoir qu'il convoquerait les députés mardi et mercredi pour le vote.

"La plupart des modifications apportées à la version initiale de la déclaration ministérielle sont d’ordre linguistique. Une seule clause a été ajoutée au sujet de la préservation du patrimoine archéologique", à la demande du ministre de la Culture, a annoncé le ministre de l'Information, Jamal Jarrah, qui a lu le compte-rendu de la réunion.
Selon notre correspondante Hoda Chedid, l'une des modifications notables à la déclaration concerne la mention des décrets d'application des lois relatives au secteur de l'énergie. Mais M. Jarrah n'a pas apporté de précisions à ce sujet-là.

Avant la séance, le chef de l'Etat s'est entretenu avec le Premier ministre. Au début de la réunion, M. Aoun s'est félicité du fait que la déclaration "couvre toutes les questions essentielles" et a appelé à approuver ce texte afin de "ne plus perdre de temps". "Le gouvernement va travailler avec une nouvelle mentalité, afin de sortir de la crise économique", a également affirmé le président Aoun. M. Hariri s'est pour sa part félicité de l'adoption rapide du texte, et a appelé à mettre de côté les divergences politiques entre les membres du gouvernement.


La déclaration ministérielle prévoit des réformes économiques qui pourraient être "difficiles et douloureuses". Le texte n'apporte aucun changement par rapport à la déclaration de l'ancien gouvernement sur la question de la résistance et la plupart des formules litigieuses liées à certaines problématiques politiques fondamentales, notamment celle des réfugiés syriens, avaient déjà été réglées lors des séances précédentes, non sans un certain climat de tension.


(Voici les principaux points de la déclaration ministérielle)



Avant la réunion, la ministre d'Etat pour le développement administratif, May Chidiac, affiliée aux Forces libanaises de Samir Geagea, a réitéré les réserves de sa formation au sujet des armes du Hezbollah en dehors du cadre étatique et la question de la normalisation des relations entre le Liban et la Syrie de Bachar el-Assad. "Nous maintenons nos réserves et notre forte opposition au sujet de ces deux points que nous avons évoqués hier soir", a-t-elle rappelé.

May Chidiac avait exprimé les réserves des FL concernant l'absence de la mention "dans le cadre des institutions étatiques" lorsqu'il s'agit d'évoquer le droit des Libanais à la résistance. Elle avait également critiqué le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, pour avoir appelé à normaliser les relations avec la Syrie, affirmant que celui-ci ne peut pas parler au nom de l'Etat libanais devant les instance internationales, alors que ses propos ne font pas l'objet d'un consensus au niveau national.

Durant la séance, les ministres FL ont protesté contre l'absence de la phrase "dans le cadre des institutions étatiques" en ce qui concerne le droit à la résistance.
"Les ministres des FL ont fait part de leur objection (aux deux clauses), mais ces clauses sont restées inchangées", a fait savoir Jamal Jarrah à l'issue du Conseil des ministres. Il n'a pas donné de date concernant la prochaine réunion du cabinet, affirmant qu'il fallait attendre que le Parlement accorde ou non sa confiance au gouvernement.



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Le gouvernement libanais de Saad Hariri, qui s'est réuni jeudi au palais présidentiel de Baabda en présence du chef de l'Etat, Michel Aoun, a approuvé, avec quelques modifications "d'ordre linguistique", la déclaration ministérielle finalisée la veille par la commission ad hoc en charge de la rédaction du texte. Ce document doit maintenant être envoyé au Parlement afin que celui-ci...

commentaires (1)

Des réformes économiques qui pourraient être "difficiles et douloureuses", une phrase qui fait un peu peur pour le peuple .

Antoine Sabbagha

17 h 54, le 07 février 2019

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Commentaires (1)

  • Des réformes économiques qui pourraient être "difficiles et douloureuses", une phrase qui fait un peu peur pour le peuple .

    Antoine Sabbagha

    17 h 54, le 07 février 2019

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