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À La Une - Liban

Nizar Zakka entame une nouvelle grève de la faim

Le Libanais détenu en Iran depuis 2015 demande que son cas soit mentionné dans la déclaration ministérielle.

Le Libanais Nizar Zakka, emprisonné en Iran depuis 2015. Photo Ani

Le Libanais Nizar Zakka, emprisonné en Iran depuis 2015, a annoncé dans une lettre rendue publique lundi avoir entamé une nouvelle grève de la faim, réclamant que son cas soit mentionné dans la déclaration ministérielle que doit adopter le nouveau gouvernement.

Dans cette lettre, M. Zakka, détenu dans la prison d'Evin à Téhéran depuis plus de trois ans, explique qu'il a entamé une grève de la faim car il n'a pas "d'autre moyen pour exprimer l'injustice et la douleur" dont il souffre "tous les jours" et qu'il "ne peut plus supporter". Il exprime l'espoir que cela va conduire le gouvernement libanais à agir en faveur "des prisonniers détenus de manière arbitraires, des disparus et des personnes enlevées dans le monde, et particulièrement en Syrie et en Iran".

En septembre 2015, alors qu’il résidait aux Etats-Unis, Nizar Zakka avait été invité à Téhéran par la vice-présidente iranienne pour les Affaires de la femme et de la famille de l’époque, Shahindokht Molaverdi, afin de prendre part à une conférence sur le développement et l’emploi des femmes. C’est lors de cette visite qu’il avait été accusé d’espionnage pour le compte de Washington et arrêté. Ce n’était pourtant pas son premier séjour en Iran.

Saluant la formation du nouveau gouvernement de Saad Hariri, M. Zakka a exprimé l'espoir que le cabinet "consacre le rôle de l'Etat fort qui protège ses citoyens où qu'ils se trouvent". Il a également exprimé l'espoir que "le texte de la déclaration ministérielle comporte un engagement clair en faveur de la cause des prisonniers et des disparus, en Syrie, en Iran et ailleurs dans le monde", rappelant que "plus d'un tiers des députés" s'étaient engagés par écrit sur ce plan et qu'une majorité de parlementaires ont exprimé leur soutien à la cause.

Le 15 janvier, Saad Hariri, alors Premier ministre désigné, avait transmis à l’ambassadeur d’Iran à Beyrouth, Mohammad Jalal Firouznia, une missive à destination du président iranien, Hassan Rohani, lui demandant de faire libérer Nizar Zakka. Le 3 janvier, la famille de Nizar Zakka avait affirmé qu'elle craignait pour la vie de ce dernier qui serait, selon elle, torturé afin d'avouer des faits qu'il n'a pas commis.

En septembre dernier, Nizar Zakka, qui était dans une cellule individuelle, a été récemment transféré dans une cellule souterraine abritant cinquante prisonniers, qui ne voit pas le soleil, infestée de rats et où l’air empeste les égouts. Il avait entamé une grève de la faim pour protester contre la promesse non tenue des autorités iranienne de le libérer, comme c’était prévu, pour la fête de l’Adha.



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commentaires (4)

Ce genre de chantage ne doit pas exister surtout entre pays d'Orient ayant des relations amicales. Ce Monsieur doit être libéré. Il y va de la crédibilité de la justice iranienne.

Sarkis Serge Tateossian

14 h 41, le 05 février 2019

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Commentaires (4)

  • Ce genre de chantage ne doit pas exister surtout entre pays d'Orient ayant des relations amicales. Ce Monsieur doit être libéré. Il y va de la crédibilité de la justice iranienne.

    Sarkis Serge Tateossian

    14 h 41, le 05 février 2019

  • je ne comprends pas le monde fait d'injustice, Nizar Zakka en Iran, et Carlos Ghosn au Japon. Les Libanais méritent mieux ...

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    00 h 39, le 05 février 2019

  • Que Bassil exige la libération de Georges Ibrahim Abdallah incarcéré en France, alors qu'il a purgé la peine pour laquelle il a passé 25 ans de sa vie, et qu'on ne le LIBÈRE PAS MALGRÉ QUIL AIT PAYÉ SA DETTE. VOUS CONNAISSEZ LA PAILLE ET LA POUTRE ?

    FRIK-A-FRAK

    20 h 54, le 04 février 2019

  • P.S. Et notre vaillant ministre des affaires étranges qui se démène pour le cas de Moussa Sadr...qui ne compte plus parmi les vivants depuis 40 ans... pas une petite fibre qui vibre pour ce prisonnier encore en vie, qui croupit dans un trou à rats de la très respectée République gérée suprêmement ? Irène Saïd

    Irene Said

    17 h 44, le 04 février 2019

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