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À La Une - syrie

Plus de 11.000 personnes fuient le dernier réduit de l'EI à Deir ez-Zor

Il s'agit surtout de familles des jihadistes fuyant l'offensive de la coalition kurdo-arabe.

Une rue dévastée dans la ville de Deir ez-Zor en 2017. Photo d'archives AFP

Plus de 11.000 personnes ont fui ces deux dernières semaines le dernier réduit du groupe Etat islamique (EI) dans l'est de la Syrie, a rapporté jeudi une ONG, précisant qu'il s'agissait surtout de familles des jihadistes fuyant l'offensive d'une coalition kurdo-arabe.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont lancé en septembre une offensive contre un bastion de l'EI dans la province de Deir ez-Zor, non loin de la frontière irakienne, avec le soutien d'une coalition internationale antijihadiste emmenée par les Etats-Unis. Le 14 décembre, les combattants se sont emparés de Hajine, la plus grande localité du bastion, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les jihadistes se trouvent encore dans les villages proches de Soussa et al-Chaafa, ainsi qu'une poignée de petits hameaux.

Depuis la prise de Hajine, de plus en plus de gens ont fui le secteur, selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. "Ces deux dernières semaines ont été marquées par l'exode le plus important, avec la fuite de 11.500 personnes", a précisé M. Abdel Rahmane. "La majorité des déplacés sont des proches des membres de l'EI", a souligné le directeur de l'OSDH. Au total depuis septembre, 15.000 personnes ont abandonné le réduit de l'EI, selon la même source.

Les FDS ont arrêté quelque 700 combattants de l'EI infiltrés parmi les déplacés, selon l'Observatoire, qui dispose d'un vaste réseau de sources à travers la Syrie en guerre. Les déplacés sont transportés par les FDS vers un champ pétrolier transformé en base militaire, où ils sont soumis à des contrôles d'identité. Les civils sont ensuite transférés vers des camps, tandis que les combattants sont interpellés.


(Lire aussi : Le retrait des États-Unis de Syrie, une aubaine pour l’EI ?)


Des combats se déroulent actuellement dans les villages d'al-Chaafa et Soussa, selon M. Abdel Rahmane, précisant que les raids aériens de la coalition internationale se poursuivent. "L'EI semble sur le point de s'effondrer, sa résistance a beaucoup diminué, ce sont les mines enfouies (par les jihadistes) qui entravent l'avancée des FDS", a-t-il indiqué, pronostiquant une défaite dans les jours à venir.

Le 19 décembre, le président Donald Trump avait annoncé le retrait des 2.000 militaires américains engagés en Syrie, arguant du fait que l'EI était "en grande partie vaincu".

Outre le réduit de Hajine, les jihadistes de l'EI se trouvent dans un secteur du désert syrien qui s'étend du centre du pays à la province de Deir ez-Zor et où des affrontements sporadiques les opposent aux forces du régime syrien.

En Syrie et en Irak, l'EI a vu son "califat" auto-proclamé se réduire comme peau de chagrin face à de multiples offensives, après une montée en puissance fulgurante en 2014.


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