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À La Une - Liban

Plus d'un millier de réfugiés syriens quittent le Liban

L'opération, coordonnée par la Sûreté générale, a débuté à six heures du matin sur l'ensemble du territoire.

Un bus transportant des déplacés syriens dans leur pays à Tripoli, au Liban-Nord, le 24 décemre 2018. Photo Ani

Une opération de retour "volontaire" de plus d'un millier de réfugiés syriens installés au Liban a eu lieu lundi matin sous l'égide de la Sûreté générale dans différentes régions du pays.

Ainsi, environ 70 réfugiés syriens ont quitté Ersal, localité sunnite de la Békaa frontalière de la Syrie, dès six heures du matin, en présence notamment de soldats de l'armée libanaise et de représentants du Haut-commissariat des réfugiés de l'ONU (HCR), selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Au Liban-Sud, 60 réfugiés ont quitté Tyr, 55 ont quitté Nabatiyé et 27 Saïda, selon l'Ani. Plusieurs déplacés syriens ont également quitté Tripoli et Abboudiyé, au Liban-Nord, ainsi que Chebaa, au Liban-Sud.

D'autres sont également partis dans le courant de la journée de Bourj Hammoud, au nord de Beyrouth, ainsi que de Masnaa, dans la Békaa. Tous ces convois sont passés par les postes-frontières de Masnaa, Abboudiyé et Zamrani, dans la Békaa.

Au total, la SG a précisé que 1.103 réfugiés syriens sont rentrés chez eux lundi.

La dixième opération de rapatriement "volontaire" organisée par la SG depuis le mois de juin avait eu lieu le 6 décembre dernier. Ces rapatriements se font en coordination avec le régime syrien, qui approuve les listes nominatives soumises par la SG.

Ces départs se poursuivent malgré des interrogations sur la sécurité de ces réfugiés qui rentrent chez eux. Le ministre d’État sortant pour les Affaires des réfugiés, Mouïne Merhebi, avait affirmé début novembre que de nombreux réfugiés sont soumis à des exactions lors de leur retour en Syrie, certains étant tués et d'autres emmenés de force accomplir leur service militaire, mais le président Michel Aoun avait assuré ne pas être au courant de telles informations. La directrice de Human Rights Watch au Liban, Lama Faqih, avait de son côté accusé les forces de sécurité libanaises d'exercer des pressions sur les réfugiés afin de les pousser à rentrer dans leur pays, ce qu'avait démenti la SG.

Le Liban accueille quelque 1,3 million de réfugiés syriens ayant fui le conflit qui ravage leur pays depuis 2011, selon le directeur général de la SG, le général Abbas Ibrahim. Selon le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (UNHCR), un peu plus de 970 000 sont enregistrés sur les registres onusiens.

Fin septembre, le général Ibrahim avait affirmé à l’agence Reuters que 50 000 Syriens avaient pu regagner leur pays depuis le début de l’année, estimant qu’à ce rythme, le nombre de rapatriements pourrait atteindre 200 000 d’ici un an.

La Russie avait annoncé en juillet une initiative pour le retour massif des réfugiés syriens au Liban et en Jordanie, sans attendre une solution politique dans leur pays comme le préconise la communauté internationale. Mais le président Michel Aoun avait indiqué que l'application de cette initiative était au point mort "pour des raisons financières".


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Une opération de retour "volontaire" de plus d'un millier de réfugiés syriens installés au Liban a eu lieu lundi matin sous l'égide de la Sûreté générale dans différentes régions du pays.Ainsi, environ 70 réfugiés syriens ont quitté Ersal, localité sunnite de la Békaa frontalière de la Syrie, dès six heures du matin, en présence notamment de soldats de l'armée...
commentaires (2)

7AKCHET DERESS...

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 33, le 24 décembre 2018

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Commentaires (2)

  • 7AKCHET DERESS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 33, le 24 décembre 2018

  • C'est toujours mieux de faire les choses à son rythme et par soi même , que d'attendre les autres pour le faire à notre place, surtout quand on connaît les intentions malveillantes de ces étrangers d'organisation douteuse. BRAVO LE LIBAN NOUVEAU.

    FRIK-A-FRAK

    10 h 53, le 24 décembre 2018

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