Des informations diffusées la semaine dernière dans les médias selon lesquelles le palais Koraytem acquis par l’ancien chef du gouvernement assassiné, Rafic Hariri, avait été vendu à la Lebanese American University (LAU) sont inexactes. Des sources proches de Nazek Hariri, veuve de l’ancien Premier ministre et héritière du bien-fonds, ainsi que le bureau de communication de la LAU les ont démenties, mardi, à L’Orient-Le Jour.
Construit par l’homme d’affaires Nagib Salha, fondateur de l’hôtel Phoenicia (Beyrouth), le palais Koraytem avait été vendu au début des années 1990 à Rafic Hariri. Lorsqu’il a accédé à la tête du gouvernement en 1992, ce dernier a fait construire un bâtiment de sept étages (al-Laban), annexe au palais. L’ancien Premier ministre avait consacré certains de ces étages à sa résidence, d’autres à des salons privés dans lesquels il recevait des personnalités du monde politique, et d’autres encore à des salles de conférence et des bureaux de travail.
« Propriété inchangée »
Selon les sources proches de Nazek Hariri, « la propriété du palais reste inchangée et garde tout son symbolisme », en référence au leadership de l’ancien chef du gouvernement.
Ces mêmes sources n’ont toutefois pas démenti « une coopération en cours » avec la LAU au sujet de l’immeuble al-Laban. Le but des concertations est d’« ouvrir les portes de ce bâtiment pour la première fois depuis le martyre de Rafic Hariri », indiquent-elles, soulignant que la coopération vise à « accueillir les futurs étudiants universitaires, conformément à la mission éducative prônée par feu le Premier ministre ». Rafic Hariri venait en aide à des étudiants dans le besoin et à des élèves qui faisaient preuve d’excellence scolaire.
À entendre donc les sources proches de Nazek Hariri, le palais Koraytem n’a pas été vendu, mais il semble que le bâtiment adjacent fait l’objet de négociations.
De son côté, le bureau de communication de la LAU confirme à L’OLJ qu’« aucune transaction de vente n’a encore eu lieu ». Il évoque toutefois « l’existence de pourparlers datant d’environ huit ans, mais qui n’ont abouti à aucun résultat à ce jour ». Quant à savoir quelle partie du bien-fonds pourrait faire l’objet d’une telle transaction, le bureau affirme que la LAU est ouverte à toute proposition de Mme Hariri.
En tout état de cause, si l’immeuble al-Laban est un jour vendu à l’établissement universitaire, il portera les noms de Rafic et Nazek Hariri. C’est dans ce cadre que les sources proches de Mme Hariri affirment qu’« en accueillant les universitaires, le bâtiment préservera le legs et la mémoire » de l’ancien chef du gouvernement, afin qu’« il demeure tel qu’il était, portant le nom du Premier ministre martyr et de Mme Nazek Hariri, laquelle œuvre sans relâche pour perpétuer sa mission ».