Un civil israélien tué par une roquette tirée depuis le Liban, annonce l'armé israélienne : Jour 221 de la guerre de Gaza

Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël.

Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

L'armée israélienne a confirmé qu'un civil israélien avait été tué dans le nord d'Israël par une roquette tirée depuis le Liban, rapporte l'AFP. 

"Sur la frontière nord, un civil a été tué aujourd'hui par un missile antichar tiré sur Admit", localité à la frontière avec le Liban, a déclaré le porte-parole de l'armée Daniel Hagari, ajoutant que cinq soldats avaient été légèrement blessés. 

Selon le Haaretz, un civil israélien a été tué par un missile antichar dans le nord d'Israël. Le tir a également blessé 5 soldats, dont 4 légèrement. 

Le quotidien israélien n'a pas donné d'autres détails. D'autres médias israéliens ont attribué le tir au Hezbollah, faisant référence à l'attaque lancée dans l'après-midi contre des positions israéliennes contrôlant un ballon espion ciblé plus tôt par le parti chiite au-dessus des collines d'Adamit, en face de la localité libanaise de Alma el-Chaab (caza de Bint Jbeil).

Selon notre correspondant dans la région, le parti chiite n'a lancé aucune attaque depuis le Liban-Sud vers le nord d'Israël depuis la fin de l'après-midi.

Plus de deux tiers des britanniques souhaitent un cessez-le-feu à Gaza, selon un sondage réalisé en début de semaine par la société internationale d'analyse de données YouGov, basée sur Internet.

Selon les résultats de l'enquête, 69 % des personnes interrogées estiment qu'Israël devrait cesser sa guerre contre Gaza, tandis que 13 % seulement estiment qu'Israël devrait poursuivre sa campagne, qui a tué plus de 35 000 Palestiniens dans l'enclave assiégée.

Ces chiffres sont en hausse par rapport aux 66 % enregistrés en février et représentent une augmentation de 10 % par rapport à novembre 2023, un mois après le début de la guerre. Le soutien à la guerre est passé de 20 à 13 % au cours de la même période.

Quatre-vingt pour cent de ceux qui disent avoir de la sympathie pour les deux parties du conflit ont également appelé à un cessez-le-feu.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres est "atterré par l'intensification des activités militaires" de l'armée israélienne "à Rafah et autour", a déclaré Farhan Haq, un porte-parole cité par l’AFP.

"Ces développements entravent encore plus l'accès humanitaire et aggravent une situation déjà tragique", a ajouté Farhan Haq, dénonçant également les tirs de roquettes "indiscriminées" du Hamas et appelant à la protection des civils partout à Gaza.

La tension est redescendue d'un cran à la frontière entre le Liban-Sud et le nord d'Israël depuis 18h.

Le seul incident rapporté depuis est une frappe israélienne sur une rue de Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil), sur lequel aucune autre information n'est pour l'instant ressortie. 

Selon plusieurs médias israéliens, des milliers de personnes ont participé aujourd'hui en Israël à une « marche pour Gaza », appelant à l'établissement de colonies israéliennes dans l'enclave palestinienne.

Plusieurs hommes politiques, dont le ministre de la sécurité nationale Itmar Ben-Gvir, le ministre de la communication Shlomo Karhi et la députée d'Otzma Yehudit Limor Son Har-Melech, ont pris la parole lors du rassemblement.

Depuis le début du conflit, les Palestiniens et la communauté internationale s'inquiètent du fait qu'Israël mène sa guerre contre Gaza avec l'intention de déplacer de force ses habitants. Lors de son discours au rassemblement, Itmar Ben-Gvir a qualifié les colonies juives de Gaza de « véritable solution », a rapporté le Haaretz.

Rafah est une « ville fantôme » selon une porte-parole de l'UNRWA sur le terrain dans le sud de la bande de Gaza, qui partage des informations sur son compte X.

"Il est difficile de croire qu'il y avait plus d'un million de personnes abritées ici il y a à peine une semaine", a-t-elle ajoutée.

L'armée israélienne a envoyé des troupes à Rafah la semaine dernière, ce qui a poussé plus de 350 000 personnes à fuir la ville, selon des responsables humanitaires cités par The Guardian.

« Les familles se sont déplacées aussi loin que possible vers l'ouest, atteignant maintenant le rivage et la plage », écrit encore Louise Wateridge, qui partage régulièrement des vidéos et des mises à jour depuis les installations de l'UNRWA à Gaza. « Aujourd'hui, elles ont été réveillées par des tirs d'artillerie de la marine.

Nouveau point sur la situation au Liban-Sud :

• Le Hezbollah a communiqué sur quatre attaques qu’il a lancées : deux d’entre elles ont ciblé des bâtiments utilisés par l’armée israélienne à Avivim à 15h15, et Malikiya (heure non précisée), non loin de Maroun el-Ras (caza de Bint Jbeil) en représailles à la frappe israélienne plus tôt dans la journée sur Yaroun vers midi (dans le même caza) ; une troisième a ciblé la caserne de Maale Golani, à 16h dans la même zone ; et une quatrième a visé à 16h50 le site Sammaka dans les collines libanaises occupées de Kfrachouba (face à la licalité du même nom dans le caza de Hasbaya).

• Selon des résidents contactés par notre correspondant, l’aviation israélienne a bombardé le centre de la localité de Kfar Kila (caza de Marjeyoun). Les secours se sont rendus sur place et au moins un blessé a été transporté à l’hôpital

Photo du ballon espion intercepté par le Hezbollah. Capture d'écran tirée d'une vidéo relayée par notre correspondant Mountasser Abdallah

⚡ L'armée israélienne a confirmé l'annonce du Hezbollah selon laquelle les troupes israéliennes avaient perdu le contrôle d'un ballon de surveillance quelque part au-dessus des collines d'Adamit, en face de la localité libanaise de Alma el-Chaab (caza de Bint Jbeil).

L'armée, citée dans un rapport du Haaretz, a déclaré que le ballon avait été touché par une roquette lancée en direction de la Galilée occidentale (nord d'Israël) et que l'équipement de surveillance était tombé à l'intérieur du Liban.

Selon le Haaretz, des rapports libanais indiquent que des « locaux » ont pris le ballon en leur possession. L'armée israélienne affirme qu'il n'y a aucune inquiétude concernant les fuites de renseignements.

Le point sur la situation au Liban-Sud, selon notre correspondant dans la région :

• Les équipes de défense civile de l'association des Scouts al-Rissala se sont rendus sur les lieux de la frappe qui a ciblé Yaroun vers midi (caza de Bint Jbeil), provoquant des destructions massives, selon des témoignages d’habitants et faisant 4 blessés, moyens et légers.

• Le Hezbollah a affirmé dans un communiqué avoir détruit trois postes à partir desquels l’armée israélienne pilotait un ballon espion que le parti chiite avait suivi depuis la colline d’Adamit, en face du village libanais de Alma el-Chaab (caza de Tyr). Le Hezbollah assure que les troupes israéliennes ont perdu le contrôle du ballon et que ses attaques ont(t fait des morts et des blessés.

Human Rights Watch (HRW) a accusé mardi les forces israéliennes d'avoir frappé au moins huit convois ou bâtiments d'organisations humanitaires dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre.

"Ces huit événements révèlent des défauts fondamentaux dans le dénommé +système de déconfliction+ (coordination, ndlr), censé protéger les employés humanitaires et leur permettre de distribuer l'aide humanitaire vitale dans Gaza", estime HRW.

Les organisations visées "avaient fourni leurs coordonnées aux autorités israéliennes, afin de garantir leur propre protection" et les "autorités israéliennes n'ont averti à l'avance aucune" d'entre elles avant les tirs, relève HRW.

L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a affirmé que "près de 450.000" personnes se trouvant à Rafah avaient été déplacées depuis qu'Israël a ordonné le 6 mai l'évacuation d'une partie de cette localité du sud de la bande de Gaza.

"Près de 450.000 personnes ont été déplacées de force de Rafah depuis le 6 mai", celles-ci "sont épuisées, affamées, et constamment apeurées", écrit l'Unrwa sur le réseau social X, sans préciser où se sont rendues ces déplacés, ailleurs dans Rafah ou hors de la ville, qui accueille selon l'ONU 1,4 millions de personnes.

Depuis le 6 mai, l'armée israélienne a sommé les habitants de plusieurs quartiers est de Rafah de les évacuer, avant d'y entamer des bombardements et "opérations ciblées" au sol.

La Cour internationale de justice (CIJ) a annoncé la tenue d'audiences jeudi et vendredi à la demande de l'Afrique du Sud, qui a notamment saisi la juridiction pour demander à Israël le retrait de ses troupes de Rafah.

La plus haute juridiction de l'ONU entendra jeudi les avocats de l'Afrique du Sud, et la réponse d'Israël le lendemain, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

L'aide humanitaire ne parvient pas aux habitants de la bande de Gaza depuis le 9 mai, a affirmé le Qatar.

"Nos frères de la bande de Gaza n'ont reçu aucune aide depuis le 9 mai, ce qui témoigne de la perpétuation de la catastrophe humanitaire" dans le territoire palestinien dévasté par plus de sept mois de guerre, a déclaré le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed al-Ansari.

L'armée israélienne a indiqué que le véhicule de l'ONU touché par des tirs qui ont entraîné la mort d'un employé de ses employés, lundi à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, était dans une "zone de combats en cours", selon un communiqué envoyé à l'AFP mardi.

Selon l'ONU, un membre du service de sécurité de l'ONU (UNDSS) a été tué lundi par des tirs, dont l'origine n'a pas été précisée, contre un véhicule onusien. Il s'agit du premier décès d'un employé international de l'ONU dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre, le 7 octobre.

Un autre membre de l'UNDSS a été blessé par ces tirs, a indiqué le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Antonio Gutteres, ajoutant que le véhicule avait été touché alors que ces deux personnes se rendaient à l'hôpital Européen de Rafah.

Plus de détails ici. 

La police israélienne a ouvert une enquête après que des activistes ont bloqué et vandalisé au moins sept camions d'aide humanitaire destinés à la bande de Gaza, selon un communiqué reçu par l'AFP.

Suite à un "trouble à l'ordre public" lundi, "les forces de l'ordre ont ouvert une enquête qui a abouti à l'arrestation de plusieurs suspects", précise le porte-parole de la police israélienne dans le communiqué.

Les camions ont été bloqués en Israël, peu après le point de passage de Tarqumiya avec le Cisjordanie occupée, et près du village israélien de Shekef non loin. Des médias israéliens affirment que les militants sont membres de Tsav 9, un collectif qui a déjà bloqué à plusieurs reprises des camions d'aide humanitaire vers la bande de Gaza.

Le point sur la situation à la frontière libano-israélienne :

- Des avions de combat israéliens ont mené un raid sur le village de Yaroun (caza de Bint Jbeil), ont indiqué des habitants à notre correspondant au Liban-Sud.

- Des tirs d'artillerie israéliens ont visé les abords de Fardis - Rachaya el-Foukhar (caza de Hasbaya), selon des habitants.

Israël a proposé la semaine dernière à l'Autorité palestinienne d'envoyer des représentants au point de passage de Rafah pour contribuer à sa remise en service, mais pas à titre officiel, ont déclaré à Axios quatre hauts fonctionnaires américains, israéliens et palestiniens.

C'est la première fois, depuis le début de la guerre, qu'Israël accepte de discuter d'une participation de l'Autorité palestinienne à la gestion de la bande de Gaza.

Les pourparlers se poursuivent, ont indiqué à Axios les responsables américains et israéliens, notant que l'Autorité palestinienne n'a pas rejeté catégoriquement la possibilité d'envoyer des représentants.

Les derniers développements à la frontière libano-israélienne :

- Le Hezbollah a annoncé la mort de l'un de ses combattants, Hussein Abbas Isa, originaire du village de Meis el-Jabal.

Selon notre correspondant dans le Sud, l'homme a été tué dans la frappe qui a visé ce village le matin. Plus tôt dans la matinée, les scouts de la Défense civile affiliés au mouvement Amal ont affirmé avoir pris part aux opérations de sauvetage à Meis el-Jabal et transporté à l'hôpital une personne blessée.

- Des avions de combat israéliens ont mené un raid sur les villages de Kfar Hamam et Rachaya el-Foukhar (Hasbaya).

L'opération militaire d'Israël à Rafah a "fait reculer" les négociations avec le Hamas palestinien, a déploré le Premier ministre du Qatar, médiateur dans les discussions pour une trêve dans la bande de Gaza, soulignant que les pourparlers étaient "presque dans une impasse".

"Malheureusement, les choses n'ont pas évolué dans la bonne direction, et en ce moment, nous sommes presque dans une impasse. Bien sûr, ce qui s'est passé à Rafah nous a fait reculer", a déclaré le Premier ministre Mohammad ben Abdelrahmane Al-Thani, lors du Forum économique du Qatar.

Ce matin, des avions de combat israéliens ont mené un raid sur le quartier de Qandouli dans le village de Meis el-Jabal (caza de Marjeyoun), rapporte notre correspondant au Liban-Sud en citant une source sécuritaire.

Une habitation a été visée et des ambulances ont été dépêchées sur les lieux.

Le point sur la situation à la frontière libano-israélienne dans la nuit de lundi à mardi :

- A 23h : des tirs d'artillerie israéliens ont visé le village de Khiam (caza de Marjeyoun) et la colline de Hamames, située à proximité du village. Plusieurs roquettes ont aussi visé le village de Kfar Kila.

- A 23h30 : le Hezbollah a affirmé avoir pris pour cible lundi deux bâtiments utilisés par des soldats israéliens à Metula , en face du village libanais de Khiam.

- A 00h45 : des avions de combat israéliens ont mené deux raids sur une habitation à Khiam.

- A 1h : des avions de combat israéliens ont tiré quatre roquettes sur une maison à Kfar Kila.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 35.173 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.

En 24 heures, au moins 82 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 79.061 blessés en plus de sept mois de guerre.

Les combats se poursuivent aussi à la frontière libano-israélienne entre le Hezbollah et l'État hébreu.

Lundi, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a estimé qu'"Israël n’a réalisé aucun de ses objectifs dans cette guerre" et se trouvait "dans une impasse.

Plus de détails concernant son discours ici.

L'acheminement des aides à Gaza reste quasiment bloqué selon l'ONU depuis qu'Israël a fermé la semaine dernière le passage de Rafah, crucial pour l'entrée des convois humanitaires.

Lundi, un membre des services de sécurité de l'ONU a péri dans une attaque contre son véhicule en route vers un hôpital de Rafah, le premier employé international de l'organisation tué à Gaza depuis le 7 octobre.

Par ailleurs, des combats font rage depuis plusieurs jours à Jabaliya et Gaza-Ville (nord), où l'armée israélienne a affirmé que le Hamas "tentait de reconstituer ses capacités militaires".

Là aussi, des ordres d'évacuation de l'armée ont poussé les Palestiniens à fuir, alors que l'ONU affirme qu'"aucun endroit n'est sûr dans la bande de Gaza".

"On bouge d'un endroit à l'autre mais les bombardements continuent partout", raconte à l'AFP Mahmoud al-Barsh, un Palestinien arrivé de Jabaliya à Gaza-Ville, ravagée après plus de sept mois de frappes et de combats.

Pour anéantir le Hamas, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu juge essentielle une opération à Rafah qu'il considère comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste.

"Nous continuons à travailler avec Israël sur une meilleure façon d'assurer la défaite du Hamas partout à Gaza, y compris à Rafah" plutôt "que de voir Israël s'enliser dans une campagne de contre-insurrection qui n'en finit pas", a souligné lundi le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

L'armée israélienne a multiplié tôt ce matin les frappes aériennes dans la bande de Gaza, les civils palestiniens continuant de fuir les violences, principalement à Rafah menacée d'une offensive majeure d'Israël.

Dans les premières heures de la journée, des témoins et des correspondants de l'AFP ont fait état de frappes aériennes dans différents secteurs de Gaza, la défense civile palestinienne dénombrant au moins huit morts dans un bombardement sur un immeuble du camp de Nousseirat (centre).

Des frappes ont aussi visé le secteur de Rafah (sud), où près de 1,4 million de Palestiniens s'entassent.

Bonjour !

Nous sommes au 221e jour de la guerre dans la bande de Gaza. Il s'agit également du 220e jour depuis l'ouverture d'un front au Liban-Sud entre le Hezbollah et l'armée israélienne.

Retrouvez ici notre couverture en direct du conflit et ses répercussions dans la région.