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Liban - Commémoration

Le « modèle Gebran Tuéni », selon Mgr Élias Audi

Les membres de la famille de Gebran Tuéni lors de la messe en l’église orthodoxe Saint-Dimitri (Mar Mitr) à Achrafieh, à l’occasion du 13e anniversaire de son assassinat le 12 décembre 2018. Photo Hassan Assal.

L’hommage rendu hier à Gebran Tuéni, ancien journaliste et député assassiné il y a treize ans, est aussi un hommage à ce que fut l’intifada de l’indépendance, dont il a été un emblème. Une lutte mise en veilleuse jusqu’à nouvel ordre, comme l’a fait remarquer le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Mgr Élias Audi, qui présidait la messe annuelle en l’honneur de l’ancien PDG du quotidien an-Nahar en l’église Saint-Dimitri (Mar Mitr) à Achrafieh. Plusieurs personnalités étaient réunies autour de la famille Tuéni, notamment le député Nazih Najm, en sa qualité de représentant du président de la Chambre Nabih Berry et du Premier ministre désigné, Saad Hariri, le député Nadim Gemayel, l’ancien ministre Ramzi Jreige, et les anciens députés Boutros Harb, Farès Souhaid, Robert Ghanem, Ghassan Moukheiber et Atef Majdalani.

« Si Gebran était vivant, sa voix aurait secoué cette situation déplorable (…) et aurait donné aux Libanais l’énergie de sortir de leur accoutumance à l’injustice et à la servitude (…) de réapprendre à dire non à l’humiliation, de se révolter contre le pillage du Liban (…) et de revendiquer la liberté, la justice et l’indépendance du pays », a déclaré Mgr Audi.

« Gebran n’a pas eu peur, ni ne s’est tu », a-t-il ajouté, en dénonçant en revanche ceux qui « avaient peur de ses mots » au point de le tuer, croyant à tort pouvoir ainsi taire sa voix.

Pour le métropolite, cette voix doit aujourd’hui servir d’exemple. « Au moment où les tensions au pays culminaient, Gebran a décidé d’interrompre son séjour à l’étranger et de rentrer en dépit des menaces directes sur sa vie », a rappelé le métropolite. L’ancien journaliste sera tué au lendemain de son arrivée à Beyrouth. « Il est rentré pour mourir, mourir pour son pays, c’est cela le vrai gage d’amour pour la

patrie », a fait valoir Élias Audi en espérant que ce modèle puisse inspirer un tant soit peu les responsables aujourd’hui.

« Nous espérons que les responsables prendront la décision salvatrice et courageuse de former un gouvernement », a conclu le prélat en défendant l’idée d’un « gouvernement d’urgence resserré, composé de personnalités neutres et redonnant confiance et espoir ».

L’hommage rendu hier à Gebran Tuéni, ancien journaliste et député assassiné il y a treize ans, est aussi un hommage à ce que fut l’intifada de l’indépendance, dont il a été un emblème. Une lutte mise en veilleuse jusqu’à nouvel ordre, comme l’a fait remarquer le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Mgr Élias Audi, qui présidait la messe annuelle en l’honneur de...

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