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Culture - Beirut Chants

Féerie et épice au bout du clavier de Bertrand Chamayou

Ce soir, en l’église Saint-Joseph (USJ), un grand moment de musique en cette période des fêtes pour un jeune maître du clavier fêté partout.

Bertrand Chamayou. Photo Marco Borggreve

À trente-sept ans, Bertrand Chamayou, ami du clavier depuis ses huit ans, affiche un parcours exceptionnel. « C’est une question de hasard : un piano était là, un professeur de piano du quartier aussi, et l’étincelle a jailli. Sans grande conviction au départ. Puis j’ai aimé déchiffrer, et tout s’est emballé, porté par un rêve de composition surtout… » confie le musicien.

Pour ce pianiste français, formé au Conservatoire de Toulouse, sa ville natale, et par la suite à celui de Paris, guidé et conseillé par (entre autres) Jean François Heisser, Maria Curcio, Dimitri Bashkirov et Aldo Ciccolini, la reconnaissance et les prix se sont vite succédé. Outre les remarquables prestations aux salles Pleyel, Gaveau, Mogador ou encore Gasteig à Munich, des partenaires de scène comme Gautier Capuçon ou Henri Demarquette, il affiche à son palmarès le prix Marguerite Long Jacques Thibaud, mais aussi la prestigieuse consécration, à deux reprises aux Victoires de la musique (en 2006 et 2016), dans la catégorie « soliste instrumental de l’année »…

Ses enregistrements des œuvres choisies de Mendelssohn, Franck, Schubert, Chopin, Debussy sont plébiscités par les mélomanes et la critique. En 2012, il fut en outre plébiscité avec Les années de pèlerinage de Liszt qui triomphe aux Victoires de la musique.


(Lire aussi :  Un festival classique au cœur de Beyrouth pour rassembler les religions autour de la musique)


Premier voyage au Liban pour ce moment musical ? « Absolument, dit-il. Je suis attiré depuis longtemps par le Liban. Pour son histoire fascinante depuis l’Antiquité, la force avec laquelle il a su se relever des différentes guerres et la vitalité qu’il a su développer. La ville de Beyrouth elle-même, le fantasme du “Paris du Moyen-Orient”, qui d’après ce que j’entends est le cœur battant de cette région du monde. Je suis très excité d’avoir la chance d’y jouer ! »

Pour son concert dans le cadre de Beirut Chants, Bertrand Chamayou a préparé un programme « assez traditionnel, plutôt romantique, précise-t-il, avec une épice un peu plus moderne par le biais des Miroirs de Ravel, sans doute son œuvre la plus audacieuse du point de vue du langage. Mais il y a aussi Schumann et son Carnaval aux personnages changeants avec des sautes d’humeur constantes, sans oublier les pièces légères et un peu salonnardes de Saint-Saëns pour conclure le programme d’une manière euphorisante ».

À quelle partition rêve ce pianiste dont le répertoire est souvent imprévisible ? « Il y a beaucoup de partitions qui me font rêver… (et d’ajouter avec humour), si c’est au sens littéral, il faudrait déjà que je m’endorme avant, donc je dirais Bonne nuit issu du merveilleux cycle Sur un sentier recouvert de Janacek. »

Il a hâte, le musicien aux nombreux prix, de venir à la rencontre du public libanais. Et de lancer en toute jovialité cette phrase à la cantonade : « N’hésitez pas à applaudir aussi fort que vous le souhaitez. » On n’y manquera pas !


Pour mémoire 

Gounod, solennellement

À trente-sept ans, Bertrand Chamayou, ami du clavier depuis ses huit ans, affiche un parcours exceptionnel. « C’est une question de hasard : un piano était là, un professeur de piano du quartier aussi, et l’étincelle a jailli. Sans grande conviction au départ. Puis j’ai aimé déchiffrer, et tout s’est emballé, porté par un rêve de composition surtout… » confie...

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