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Culture - Beirut Chants

Gounod, solennellement

« La messe solennelle » en l’honneur de sainte Cécile, patronne de la musique, en la cathédrale St-Georges des maronites, sonne le premier clairon des activités musicales du festival, cru 2018 (30 concerts !), tout au long du mois de la Nativité. Une œuvre somptueuse entre inspiration sacrée et tendre théâtralité.

Pour l’ouverture des festivités de Beirut Chants, « La messe solennelle » de Gounod sera donnée sous la conduite de Toufic Maatouk.

Dans l’écrin raffiné de la cathédrale Saint-Georges des maronites, résonnera, en ce soir du 1er décembre, une des œuvres les plus captivantes du compositeur de Samson et Dalila. Huit mouvements pour traduire tous les émois d’une foi qui, sans cesser de regarder la terre et ses créatures, n’en a pas moins l’œil sur un ciel où trône la gloire de Dieu.

Cette œuvre est la Messe solennelle du compositeur français Charles Gounod ; pour orchestre, ici l’Orchestre philharmonique libanais, dirigé par maestro Toufic Maatouk avec trois solistes – la soprane Valentina Mastrangelo, le ténor libanais Béchara Mouffarej (qui vient juste de triompher dans La Traviata à l’étranger) et la basse Nahuel di Pierro, chanteur argentin et mozartien accompli, ainsi que les chœurs mixtes de l’Université antonine et de l’Université Saint-Joseph, tous les deux placés sous la houlette de Yasmina Sabbah. Le premier et le dernier mot, pour cette édition 2018 de Beirut Chants, est revenu au chef d’orchestre Toufic Maatouk, cheville ouvrière et maître des choix des partitions pour ce chapelet d’évènements qui illumine le cœur des Libanais à l’approche des fêtes de fin d’année et dispense joie, paix et sérénité dans un centre-ville qui retrouve brusquement vie, animation et une certaine spiritualité…

En substance, pour cette soirée d’ouverture préparée avec méticulosité, le musicien, prêtre et maestro déclare : « Pour marquer le bicentenaire de la naissance de Gounod (1818-1893), j’ai choisi d’interpréter une des œuvres de ce compositeur emblématique de la musique sacrée française du XIXe siècle qui a joué un rôle fondamental et de premier plan dans la restauration de la musique liturgique. Cette messe est une véritable procession sonore empreinte d’une certaine théâtralité, et elle témoigne de la grande maîtrise du genre par le compositeur. Cette messe part du néopalestrinien pour aboutir au romantisme le plus moderne. Saint-Saens considéra que le pan sacré de l’œuvre de Gounod était celui qui méritait le plus de survivre à l’épreuve du temps, même si la postérité lui a préféré Faust et Roméo et Juliette… On a reproché à cette musique religieuse d’avoir plus souvent les accents de l’amour profane que ceux de l’adoration biblique. C’est que Gounod chante l’un et l’autre avec la même sincérité, celle d’une simple créature humaine face aux mystères de l’existence. »

Silence... dernière répétition avant que le public ne piaffe d’impatience. Plus d’une centaine d’instrumentistes, choristes et solistes attendent. La parole et la voix seront ce soir à Gounod...

* «  La messe solennelle » de Gounod sera donnée en la cathédrale Saint-Georges des maronites (centre-ville) à 20h précises.


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