Une vue de la conférence de presse.
La onzième saison du Beirut Chants Festival a été officiellement annoncée au cours d’une conférence de presse tenue au Yacht Club de Zaitouna Bay, en présence de la députée de Saïda Bahia Hariri et du ministre du Tourisme Avédis Guidanian.
Comme à son habitude et depuis son lancement en 2007, ce festival propose des concerts de musique classique gratuits à la période de Noël. Cette année, 28 artistes et ensembles musicaux se produiront dans différentes églises et cathédrales de la capitale du 1er au 23 décembre. Tous avec la même ambition : fédérer et mettre en lumière l’importance du vivre-ensemble, et, surtout, « rassembler les religions autour de la musique », comme le rappelle Micheline Abi Samra, la fondatrice et directrice du festival. La députée de Saïda et ancienne ministre de l’Éducation Bahia Hariri est au diapason : « Il faut que Beyrouth continue à chanter et à être un phare musical malgré les circonstances. Le symbole de Noël rassemblera tout le monde au-delà des confessions religieuses cette année encore. » Et de réitérer les paroles prononcées par Jean-Paul II en 2005 : « Le Liban est plus qu’un pays, c’est un message par son pluralisme. » Le ministre sortant du Tourisme, Avédis Guidanian, a insisté pour sa part sur l’implication du Premier ministre dans ce festival. « Saad Hariri m’a téléphoné pour me demander d’allouer le plus haut budget pour le Beirut Chants Festival », a-t-il révélé. Ajoutant, dans la lignée des autres intervenants : « C’est très important que les concerts restent gratuits et à la portée de tous. Personne ne doit être privé de musique. Je suis convaincu que l’art et la musique sont des bouffées d’oxygène dans les moments difficiles de la vie politique. »
Des grands noms...
La véritable clef du succès de Beirut Chants, c’est la qualité des artistes qui s’y produisent. Le père Toufic Maatouk, chef d’orchestre et directeur artistique du festival, a rappelé, pour sa part, que l’événement « attire des milliers de personnes. Les concerts sont toujours pleins, même si ce n’est pas toujours de la musique grand public ».
Cette année encore, il faudra s’attendre à du très haut niveau : en marge de l’Orchestre philharmonique libanais qui jouera le vendredi 7 décembre à la cathédrale maronite Saint-Georges à 20h, des pointures de la musique française seront au rendez-vous. À titre d’exemple, Bertrand Chamayou, l’un des plus grands pianistes français contemporains, donnera son premier concert au Liban le mercredi 5 décembre à l’église Saint-Joseph de Monnot à 20h ; Henri Demarquette se produira au violoncelle en duo avec Alexei Volodin au piano à l’église Saint-Maron (Gemmayzé) le mardi 18 décembre à 20h ; ou encore le Quatuor Ébène qui sera à la cathédrale Saint-Louis (centre-ville) le mardi 6 décembre. Mais les mélomanes les plus assidus auront aussi le plaisir d’écouter de nombreux musiciens et orchestres libanais tels que Samar Salamé le jeudi 20 décembre à la cathédrale Saint-Louis ; Aline Maalouf le vendredi 21 décembre toujours à la cathédrale Saint-Louis; la chorale al-Fayhaa le mardi 11 décembre à l’église Saint-Maron ; l’École libanaise pour les aveugles et les sourds de Baabda le dimanche 9 décembre à l’église de Tous les Saints; la Chanterie de Beyrouth à l’église nationale évangélique le dimanche 16 décembre ; sans oublier l’oratorio de Beyrouth qui proposera une alternance de récitatifs, de prières instrumentales et de pièces chantées en hommage à la poétesse libanaise Nadia Tuéni, à ne pas manquer le mercredi 12 décembre à l’Assembly Hall de l’Université américaine de Beyrouth (AUB)...
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