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Culture - FESTIVAL

De May Ziadé au Tintoret, l’art dans tous ses états...

De la littérature arabe avec May Ziadé au design moderne le plus audacieux de Raymond Loewy en passant par les toiles du Tintoret et les fresques éphémères de Miquel Barcelo, l’art, multiple et prolifique, est au cœur des films du Beirut Art Film Festival.

May Ziadé.

On ouvre la ronde avec May Ziadé pour un documentaire signé Mohsen Abdel Ghani sur le parcours passionné et tourmenté d’une éminente figure du féminisme. Femme de lettres en langue arabe, traductrice (elle était polyglotte), journaliste, poétesse et essayiste, May Ziadé était d’une grande culture. Bien née, elle partageait sa vie entre l’Égypte et le Liban et jouissait, pour son temps, d’une certaine liberté. Elle a tenu un salon littéraire où s’échangeaient idées et discussions pour un changement sociétal. Beaucoup d’hommes ont papillonné autour d’elle, mais elle n’a donné son amour (une passion exclusivement platonique) qu’à Gebran Khalil Gebran à qui elle a été liée vingt ans durant, une fervente relation épistolaire. Le récit d’une vie commentée par une kyrielle de critiques et d’historiens lettrés. Avec une fin de vie triste marquée par la solitude et la maladie. Restent les écrits, les sentiments et le profil d’une personnalité exceptionnelle : lumineux ! Jeudi 22 novembre à 17h00 au Metropolis Empire Sofil.

Maître du pinceau, le Tintoret, enfant de la Sérénissime et dissident des ateliers du Titien, devant la caméra de David Hammer, fait déployer ses superbes toiles aux thèmes chrétiens et christiques pour une éblouissante Renaissance. D’une beauté visuelle à couper le souffle, comme une flânerie dans les allées d’un musée. Jeudi 22 novembre à 15h50 au Metropolis Empire Sofil.

Miquel Barcelo, peintre et sculpteur espagnol, est capté au travail, entre ses brosses et ses argiles, grâce à Christian Tran. Un travail souvent performant où à travers de grandes fresques, au musée Picasso à Paris par exemple, émergent des images saisissantes entre surréalisme dalinien et un sens du fantastique. Monde visuel impressionnant, créé hors atelier et voué à l’éphémère. Création et gestation d’une œuvre sous le regard du spectateur. L’artiste rencontre son public et ne lui cache nul secret. Ce film a déjà été projeté dans certaines universités et hier soir au Metropolis.

Changement de cap avec Raymond Loewy, designer français devenu l’illustrateur du rêve américain, sous l’œil de Jérôme de Missolz. Dans les années 40, il traverse le pays de l’Oncle Sam en bus, avion, train ou voiture qu’il a lui-même dessinés ! Un succès foudroyant pour mettre sur papier et en vie l’American way of life dont il devient un frénétique adepte, avec pour voisins, dans ses luxueuses demeures, Bop Hope et Frank Sinatra, et on n’a pas tout nommé ! À l’actif de ce créateur, à la fois artiste et homme d’affaires avisé, le relookage du paquet de cigarettes Lucky Strike, Coca-Cola, Shell, le sigle des biscuits Lu et la déco du Concorde. Une « success story » à ne pas rater le 28 novembre, à 18h30, à l’Université Saint-Esprit, Kaslik.


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