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Culture - Design

La sensualité des pierres, selon Najla el-Zein

Le Dallas Museum of Art vient d’acquérir l’un des « séduisants » bancs de pierre de la jeune designer libanaise.

« Seduction, Pair 01 », la pièce aquise par le musée américain.

Najla el-Zein était déjà entrée au Victoria & Albert Museum, en 2013, par la grande porte. Celle, justement, de son Portal of Wind. Une fascinante installation, sorte de rideau-frontière entre deux sections du musée londonien, entièrement composée de petites hélices de papier et qui « fabriquait du vent » à chaque passage de visiteurs… littéralement subjugués.

Cette fois, c’est le Dallas Museum of Art qui accueille la designer libanaise. D’abord, le temps d’une exposition regroupant, jusqu’au 17 février prochain, des œuvres de 7 créatrices contemporaines (Women & Design : New Works). Mais aussi, de manière permanente, le musée ayant également acquis l’une de ses pièces pour la section design de sa collection.

Il s’agit de Seduction, Pair 01, un banc en pierre blanche espagnole (niwala) formé d’un entrelacement de deux blocs sculptés évoquant une femme et un homme qui s’enlacent. « Le challenge, dans ce contexte, était d’illustrer à travers cette matière rigide un moment de séduction, d’intimité, d’abandon tendre et sensuel… » indique la jeune femme qui a, ainsi, réussi à donner à la pierre un aspect moelleux, voluptueux et évidemment hautement séduisant.

« Entièrement sculpté à la main et au Liban par des artisans uniques », tient-elle à signaler, ce banc a donc été choisi par le très pointu musée de Dallas. Il est tiré de la série « Seduction » qui, avec deux autres collections récentes de l’artiste, fera partie de sa première exposition solo, prévue pour fin février 2019, à New York, avec la galerie Friedman Benda, dont Najla el-Zein a rejoint l’écurie de jeunes talents en 2017. Elle y avait alors exposé une précédente série de bancs-sculptures en béton, baptisée « Distorsions ». Des pièces qui, sous la douceur et les rondeurs de leurs formes, alliaient déjà l’approche paradoxale des matériaux et l’évocation des états émotionnels chers à cette ex-élève de l’école parisienne Camondo. Une artiste formée à « penser le design de manière conceptuelle ». Et qui aime expérimenter la matière jusqu’à ses extrêmes limites… Jusqu’à ce que celle-ci révèle des facettes inédites, inattendues ou insolites. Et qu’en émergent, au final, « des objets qui ont des histoires à raconter » et de nouvelles réalités à explorer. Une designer à suivre, assurément !


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Najla el-Zein était déjà entrée au Victoria & Albert Museum, en 2013, par la grande porte. Celle, justement, de son Portal of Wind. Une fascinante installation, sorte de rideau-frontière entre deux sections du musée londonien, entièrement composée de petites hélices de papier et qui « fabriquait du vent » à chaque passage de visiteurs… littéralement subjugués. Cette...

commentaires (2)

IL RESTE A EXPLIQUER...

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 22, le 02 novembre 2018

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Commentaires (2)

  • IL RESTE A EXPLIQUER...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 22, le 02 novembre 2018

  • "Les sensations modelées forment la sensualité; ciselées, les sentiments" (Paul Masson). Belle sculpture. Félicitations!

    Tina Chamoun

    08 h 10, le 02 novembre 2018

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