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Liban - Liban

Bassil : Je ne bloque pas la formation du gouvernement

Le chef du Courant patriotique libre a de nouveau défendu les critères qu’il essaie d’imposer au Premier ministre, Saad Hariri, pour la mise en place de son équipe.

Gebran Bassil a affirmé hier soir qu’il n’était pas responsable du blocage du processus de formation du gouvernement. Capture d’écran MTV

Le chef du CPL, Gebran Bassil, est revenu hier à la charge concernant les proportions qui devraient être, selon lui, respectées, pour la formation du gouvernement et s’est efforcé de les justifier par une série de calculs liés aux résultats des législatives, tout en assurant qu’il ne bloque pas la mise en place de la nouvelle équipe ministérielle. Lors de l’émission politique Sar el-waqt, présentée par le journaliste Marcel Ghanem sur la chaîne MTV, il a motivé son attachement aux critères qu’il défend par le fait qu’ils sont de nature à « assurer une stabilité et à faciliter à l’avenir la formation des gouvernements », tout en défendant le droit du chef de l’État à avoir « un bloc ministériel consistant ». Selon Gebran Bassil, ce bloc est « primordial pour un président fort, du moment que l’accord de Taëf a privé le chef de l’État d’une grande partie de ses prérogatives ». « Le président a le droit, avec le plus grand bloc parlementaire, de se voir confier le ministère de l’Intérieur ou des Finances. Supprimer la part revenant au président est un péché stratégique », a souligné le chef du CPL et ministre sortant des Affaires étrangères, qui devait un peu plus tard annoncer que son bloc souhaite obtenir le portefeuille des Travaux publics. « Les Forces libanaises, a-t-il poursuivi, qui représentent un peu moins de 25 % des voix chrétiennes, ne devraient pas obtenir plus de trois ministères, dont un principal. Si quelqu’un a envie de leur confier un quatrième, qu’il le leur cède de sa propre part », a-t-il martelé. Gebran Bassil a nié toute volonté de vouloir obtenir la minorité de blocage au sein du gouvernement, affirmant que celle-ci « est de toute façon détenue par le Premier ministre et le chef de l’État puisque le Conseil des ministres ne peut pas se tenir si l’un ou l’autre ne le souhaite pas ».Il a été assez critique à l’égard des Forces libanaises qu’il a accusées d’avoir elles-mêmes foulé au pied l’accord de Meerab, en se présentant comme étant la cible d’un « assassinat politique », dont il a imputé une partie de la responsabilité aux médias. M. Bassil a ainsi rejeté les thèses selon lesquelles il prépare d’ores et déjà sa bataille pour la présidence de la République, en 2023. « Je ne suis pas candidat (dès à présent) à la présidence de la République, par respect pour le président Aoun et pour moi. Cette question se posera en 2022 » après les législatives, a-t-il dit, en reconnaissant que son parti était responsable du vide présidentiel de deux ans et demi, « mais dans le but de hisser à la tête de l’État un président fort ».

Il a insisté sur le fait que le président de la République élu devrait être « le plus fort parmi les chrétiens », précisant qu’il avait essayé de faire figurer ce principe dans l’accord de Meerab, mais que le chef des FL, Samir Geagea, s’y était opposé. Il n’a pas voulu dire s’il sera de retour au prochain gouvernement, réaffirmant qu’il appartient au président et au Premier ministre de mettre en place l’équipe ministérielle. « Je facilite ce processus en avançant des propositions », a-t-il soutenu, ajoutant que sa dernière conférence de presse, au cours de laquelle il avait rappelé les critères qui devraient être pris en compte dans ce cadre, allait dans ce sens. M. Bassil a aussi assuré qu’il n’y aura pas de problèmes entre lui et le Premier ministre désigné, Saad Hariri.

Le chef du CPL a appelé à un retour à l’esprit de l’accord de Meerab, scellé en 2016, et s’est félicité du rapprochement entre les Forces libanaises et les Marada, « parce qu’il faut régler toutes les séquelles » du passé. Et d’ajouter : « S’il (le chef des Marada, Sleiman Frangié) est capable de pardonner à celui qui a tué son père, sa mère et sa sœur, j’espère qu’il pardonnera à celui à qui il reproche d’avoir pris sa place à la tête de l’État. »



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Le chef du CPL, Gebran Bassil, est revenu hier à la charge concernant les proportions qui devraient être, selon lui, respectées, pour la formation du gouvernement et s’est efforcé de les justifier par une série de calculs liés aux résultats des législatives, tout en assurant qu’il ne bloque pas la mise en place de la nouvelle équipe ministérielle. Lors de l’émission politique Sar...

commentaires (12)

J'aimerais défendre un peu GB, bien que je ne partage pas ses opinions. Nous oublions tous que son beau-père n'était pas un économiste ni un enseignement, il était LE Général, et il n'est pas coutumier qu'un général délègue à quiconque la direction des affaires. GB sert de bouc émissaire, et fort probablement, au moment de l'élection dans 4 ans, il sera sacrifié au profit de son beau-frère qu'on épargne médiatiquement. Il faut que la presse arrête de faire porter la misère de la formation sur son dos.

Shou fi

20 h 22, le 12 octobre 2018

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Commentaires (12)

  • J'aimerais défendre un peu GB, bien que je ne partage pas ses opinions. Nous oublions tous que son beau-père n'était pas un économiste ni un enseignement, il était LE Général, et il n'est pas coutumier qu'un général délègue à quiconque la direction des affaires. GB sert de bouc émissaire, et fort probablement, au moment de l'élection dans 4 ans, il sera sacrifié au profit de son beau-frère qu'on épargne médiatiquement. Il faut que la presse arrête de faire porter la misère de la formation sur son dos.

    Shou fi

    20 h 22, le 12 octobre 2018

  • Bien sûr pas de blockage, juste des bâtons dans les roues, peut être?

    Wlek Sanferlou

    19 h 00, le 12 octobre 2018

  • Débiter des mensonges de ce calibre sous sourciller est une prouesse digne des dirigeants communistes de la période stalinienne. L'ex-ministre du juteux ministère de l'Energie prend les Libanais pour des imbéciles. Je n'ai lu que deux lignes de l'article.

    Un Libanais

    13 h 00, le 12 octobre 2018

  • Et pourquoi donc serait ce lui qui bloquerait ? Depuis qu'on suit l'affaire il n'est pas plus coupable qu'un autre , sauf que il provoque des réflexes pavloviens graves .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 22, le 12 octobre 2018

  • "Un Président fort" c'est à dire???????

    Beauchard Jacques

    10 h 27, le 12 octobre 2018

  • PARLONS PEU MAIS PARLONS VRAI : GB n'est pas dans son tort. GB fait ce que tout autre aurait fait . GB sait tres bien profiter de l'appui de hassan Nasrallah, GB sait tres bien profiter de meerab GB sait tres bien profiter de son statut familial. TOUT LE RESTE est faiblesse .

    Gaby SIOUFI

    10 h 25, le 12 octobre 2018

  • "...Je ne bloque pas la formation du gouvernement..." Continuer d'exiger des critères qu'il sait inacceptables pour les autres...n'est-ce pas aussi empêcher la formation du gouvernement...et un "péché" contre la nation toute entière ? Au fait...qui lui donne le pouvoir de se mettre ainsi en avant dans tous les domaines...lui que l'on connaissait à peine il y a 2-3 ans ? Irène Saïd

    Irene Said

    08 h 39, le 12 octobre 2018

  • BLOCAGE : GENDRISSIMO-BEAUPERIEN EXCLUSIF !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 32, le 12 octobre 2018

  • " Je facilite ce processus en avançant des propositions", prétend-il. Ce n'est pas tout à fait exact. Dire u'il "bloque le processus en formulant des exigences" serai plus exact.

    Yves Prevost

    07 h 23, le 12 octobre 2018

  • Un ministre pour 5 parlementaires correspond à un gouvernement de 24 et non pas de 30. C'est très bien car ca permet à l'état de faire des économies et on en finit avec les soit-disant "ministres d'état" qui n'ont aucune valeur ajoutée. Donc 3 ministres aux FL, un ministre de moins au CPL, un ministre de moins au President, et 2 ministre aux Druzes qui iront automatiquement à Jumblat. La part du Président est une hérésie inconstitutionnelle qui a vu le jour à Doha et qui a introduit un conflit d'intérêt dans le système puisque le President ne signe plus avant de négocier sa part. Il faut sortir de tous les arrangements de boutiquiers que les diverses parties ont introduis au fil du temps et adopter le texte de Taef intégralement. A force de vouloir interpréter la constitution, Bassil et le President vont faire sauter Taef.

    Zovighian Michel

    06 h 54, le 12 octobre 2018

  • Mais c’est quoi la définition d’un « président fort » Mr Bassil, surtout parmi les chrétiens? En somme, un dictateur qui veut imposer seulement ses points de vue sans accepter d’opposition ni de critiques? Ou bien un rassembleur qui veut bâtir un consensus sur la vision d’avenir du pays, et comment l’éloigner des influences extérieures et relancer son économie? Si c’est la seconde option dont vous parlez, on ne comprend pas vos blocages continuels et votre opposition aux FL et comment vous feriez pour vous débarrasser des velléités dominatrices de votre allié, le Hezbollah que vous n’osez jamais critiquer! Permettez donc à d’autres citoyens de douter de votre sincérité et de ne pas vous donner le Bon Dieu sans confession!

    Saliba Nouhad

    02 h 34, le 12 octobre 2018

  • JE NE SUIS PAS CANDIDAT ( DÈS À PRÉSENT ) CETTE QUESTION SE POSERA EN 2022. ÇA CONFIRME TOUTES LES RUMEURS. C'EST UN TRAIN EN MARCHE SANS CHAUFFEUR ET SANS FREINS. IL FAUT TROUVER LE MOYEN DE L'ARRÊTER, SINON LE CHOC VA ÊTRE TERRIBLE, IL VA TOUT CASSER.

    Gebran Eid

    02 h 21, le 12 octobre 2018

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