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À La Une - Liban

Hariri convaincu que le gouvernement sera formé "d'ici sept à dix jours"

La situation économique est très difficile. Oui, je tire la sonnette d’alarme", a prévenu le Premier ministre désigné, lors d'un entretien accordé au journaliste Marcel Ghanem, dans le cadre de sa nouvelle émission "Sar el-Wa'et" sur la chaîne MTV.

Le Premier ministre libanais désigné, Saad Hariri, lors d'un entretien accordé au journaliste Marcel Ghanem dans le cadre de son émission "Sar el-Wa'et", sur la chaîne MTV, le 4 octobre 2018. Photo Twitter/@sarelwa2et

Le Premier ministre libanais désigné, Saad Hariri, s'est dit jeudi soir convaincu que le gouvernement sera formé "d'ici sept à dix jours", alors que ce processus est bloqué depuis la fin mai, au lendemain des élections législatives.

"Je suis convaincu que le gouvernement sera formé d’ici une semaine à dix jours. Le président Aoun et moi-même avons des déplacements à l’étranger (...), mais nous ferons des contacts avec les formations politiques afin d’obtenir la mise sur pied du gouvernement", a confié M. Hariri, lors d'un entretien accordé au journaliste Marcel Ghanem, dans le cadre de sa nouvelle émission "Sar el-Wa'et" sur la chaîne MTV.

Mercredi, Saad Hariri avait affirmé qu'il était "optimiste quant à la formation du futur gouvernement", à l'issue d'une rencontre avec le chef de l’État, Michel Aoun, la première depuis le 3 septembre quand il avait présenté une nouvelle mouture gouvernementale.


(Lire aussi : Le déplacement de Hariri à Baabda : une visite de pure forme ?)


La mission de M. Hariri bute sur de nombreux obstacles, liés notamment au nombre de portefeuilles attribués à chaque formation politique et à leur répartition.  Les blocages se situent notamment au niveau des formations chrétiennes et druzes. Au niveau chrétien, le Courant patriotique libre (aouniste) estime que les exigences posées par les Forces libanaises sont trop élevées au regard de leurs résultats aux dernières élections législatives. Au niveau des formations druzes, le chef du Parti démocratique libanais, Talal Arslane, exige un siège pour sa formation dans le futur cabinet, ce qui est catégoriquement rejeté par son opposant politique, le leader druze Walid Joumblatt. Les revendications des députés sunnites non-affiliés au Courant du Futur (de Saad Hariri) posent également problème, M. Hariri refusant de leur attribuer un portefeuille.

"Le président de la République et le Premier ministre doivent faire des sacrifices. C'est pour cela que nous souhaitons que le chef de l'Etat fasse des sacrifices (...). Nous devons tous faire des concessions pour la formation du gouvernement et je suis prêt à faire des concessions concernant ma part des postes ministériels", a insisté Saad Hariri. Il a assuré qu'un gouvernement de majorité "n’est pas à l’ordre du jour".

Fin septembre, dans un entretien à la chaîne russe Russia Today, le président Aoun avait évoqué la possibilité d'une formation d'un gouvernement majoritaire au vu des difficultés du Premier ministre de former un cabinet d'union nationale.


(Lire aussi : Pas de nouveau gouvernement, (re)vive l’ancien !)


"Je tire la sonnette d'alarme"

Le Premier ministre désigné a prévenu qu'il ne "permettra pas à une formation politique qui veut rejoindre le gouvernement de se chamailler avec une autre formation". "Je serai un chef de gouvernement qui veillera jour et nuit sur les intérêts des Libanais", a-t-il promis.

"Il n’y a aucune pression extérieure (qui empêche la formation du gouvernement). Personne (de l’extérieur) ne m’a contacté (à ce sujet), et l’entente avec le mandat du président Aoun est toujours valable et tiendra jusqu’au bout", a en outre assuré Saad Hariri. "Il y a des divergences internes et nous œuvrons à aplanir ces divergences. Mais on ne pourra pas me mettre la pression. Je ne traîne pas les pieds dans la formation du gouvernement. Je suis celui qui est probablement le plus attaché à l’intérêt de ce pays".

Le Premier ministre désigné a dans ce contexte appelé le Hezbollah, son adversaire, "et toute autre formation politique" à "prendre en considération l’intérêt du pays avant toute chose".

"La situation économique du pays ne supporte pas les disputes entre les formations politiques. La situation économique est très difficile. Oui, je tire la sonnette d’alarme", a mis en garde Saad Hariri.

Dernièrement, plusieurs responsables libanais ont tenu des propos alarmistes concernant la situation économique du Liban. Début septembre, le président du Parlement, Nabih Berry, avait affirmé que le Liban était "aux soins intensifs". Les organisations internationales, agences de notation et autres observateurs s’inquiètent régulièrement de la forte exposition des banques à la dette publique et l’absence de réformes concrètes lancées par l’État pour contrôler son endettement.


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Le Premier ministre libanais désigné, Saad Hariri, s'est dit jeudi soir convaincu que le gouvernement sera formé "d'ici sept à dix jours", alors que ce processus est bloqué depuis la fin mai, au lendemain des élections législatives. "Je suis convaincu que le gouvernement sera formé d’ici une semaine à dix jours. Le président Aoun et moi-même avons des déplacements à...

commentaires (3)

SIMPLEMENT UNE MAXIME ! JE SUIS ANE, IL EST VRAI, J,EN CONVIENS, JE L,AVOUE ; MAIS QUE DORENAVANT ON ME BLAME, ON ME LOUE, QU,ON DISE QUELQUE CHOSE OU QU,ON NE DISE RIEN, J,EN VEUX FAIRE A MA TETE. IL LE FIT, ET FIT BIEN ! LAFONTAINE

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 09, le 05 octobre 2018

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Commentaires (3)

  • SIMPLEMENT UNE MAXIME ! JE SUIS ANE, IL EST VRAI, J,EN CONVIENS, JE L,AVOUE ; MAIS QUE DORENAVANT ON ME BLAME, ON ME LOUE, QU,ON DISE QUELQUE CHOSE OU QU,ON NE DISE RIEN, J,EN VEUX FAIRE A MA TETE. IL LE FIT, ET FIT BIEN ! LAFONTAINE

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 09, le 05 octobre 2018

  • Si l'émission "sar el wa'et" présage la formation du gouvernement. Alors il faudrait déjà, programmer une nouvelle émission télévisée intitulée "enbalish-al-shighel" histoire de mettre nos futurs ministres tant désirés, aussitôt au travail...

    Sarkis Serge Tateossian

    23 h 49, le 04 octobre 2018

  • tout les gros chapeaux (3 présidents de tout, 30 ministres, 128 députés, d'innombrables chefs de partis ou de milices, et d'autres de leurs minions... tire la sonnette d'alarme et nous avertissent … comme si c'était nous qui retardons les choses, qui antagonisons l'Iran d'un côté ou l'Arabie de l'autre, qui faillons à résoudre les problèmes de l'électricité ou des ordures ou des médicaments ou des armes illégales ou des relations avec le monde ou ou ou ou… On blâme le libanais d'avoir failli à son devoir de vote!!! même un bébé s'il se fait taper deux fois sur la main par sa mère apprend sa leçon. Le libanais s'est fait taper sur la main par la même clique politique et à tour de rôle, depuis des décennies et on s'attend à ce qu'il leur fasse confiance avec des élections "New Age"selon la loi électorale "prix Nobel de l'innovation et de la clarté du 21 siècle" où il faut être docteur en divination pour comprendre ses tournures! ces tournures dont les politiciens érudits n'ont cessé de nous en expliquer les détails pendant des mois et des mois jusqu'en fin ils l'ont eux mêmes finalement comprises...

    Wlek Sanferlou

    23 h 12, le 04 octobre 2018

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