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Liban - Gouvernement

Gouvernement : les pressions externes s’accentuent

Le Hezbollah souhaite qu’un gouvernement soit formé avant le verdict du TSL dans l’affaire Hariri.

La visite de l’ambassadeur de France, Bruno Foucher, au président Michel Aoun, à Baabda, a brisé la monotonie qui marque le dossier de la formation d’un nouveau gouvernement, alors que les tractations menées depuis des mois au sujet de la configuration de la nouvelle équipe ministérielle tournent dans le même cercle vicieux des propositions et des contre-propositions.

De sources diplomatiques, on explique que la France a décidé d’aider le Liban à régler la crise gouvernementale, comme elle avait pris l’initiative d’intervenir pour contribuer au règlement de l’affaire de la démission surprise du chef du gouvernement, Saad Hariri, en novembre dernier. De mêmes sources, on assure que Paris ne souhaite pas intervenir dans les affaires internes libanaises, mais voudrait aider les différentes parties à parvenir à un terrain d’entente de nature à permettre un déblocage des trois principaux nœuds, chrétien, druze et sunnite, qui retardent la naissance de la nouvelle équipe Hariri. Le principal souci de la France est de voir comment elle peut aider le Liban à en finir avec cette crise avant que les querelles politiques ne s’enveniment et ne compromettent au final les résultats des trois conférences internationales de soutien au Liban, CEDRE (économie), Rome (aide à l’armée et aux services de sécurité) et Bruxelles (dossier des réfugiés) qui s’étaient tenues il y a quelques mois, indique-t-on de mêmes sources, en précisant que Paris redoute qu’à cause de ces querelles, l’assistance promise au Liban durant ces trois conférences, et qui se situe autour de 11 milliards de dollars, ne s’évapore.


(Lire aussi : Les néoputschistes)


Parmi les idées suggérées, celle d’accueillir, si les responsables libanais le souhaitent, une conférence interlibanaise similaire à celle de la Celle-Saint-Cloud, en 2007, lorsque, à l’initiative de l’ancien ministre français des Affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner (sous le gouvernement de François Fillon), la France avait réuni des responsables politiques libanais et des représentants de la société civile pour un dialogue qui devait servir à désamorcer la crise politique qui prévalait à l’époque dans le pays.

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a déjà reçu une invitation officielle de son homologue français à se rendre à Paris pour des discussions qui vont, entre autres, porter sur la crise au Liban, dont le règlement, indique-t-on de mêmes sources, commande, parallèlement à l’initiative française, une action régionale à travers des canaux diplomatiques « discrets ».

Toujours selon les mêmes sources, les développements dans la région, notamment en Syrie, vont aujourd’hui dans un sens qui peut favoriser un déblocage. Le fait qu’une solution politique eut été finalement adoptée pour Idleb, où le Hezbollah misait sur un règlement militaire qui consacrerait tant la victoire du régime syrien que la puissance de l’axe syro-iranien auquel il appartient, a modifié la donne dans un sens qui va à l’encontre des attentes du parti de Hassan Nasrallah. Ce dernier misait sur cette victoire pour s’imposer sur la scène locale comme le représentant de l’axe régional puissant. Parallèlement, les perspectives de règlement en Irak et au Yémen, ainsi que les réunions de sécurité en rapport avec le processus de paix dans la région, et, surtout, les accusations portées contre lui aux séances de clôture du procès Hariri devant le Tribunal spécial pour le Liban, sont autant de facteurs qui incitent le Hezbollah à solliciter aujourd’hui la couverture politique d’un gouvernement d’entente nationale présidé par Saad Hariri. De sources informées, on indique que le parti de Dieu souhaite qu’un gouvernement soit formé avant que le verdict dans cette affaire ne soit prononcé. On souligne aussi que les tractations pour une « retouche » de la formule ministérielle proposée au début du mois par Saad Hariri au président Michel Aoun reprendront après le retour de ce dernier de New York, où il doit assister aux travaux de la 73e session de l’Assemblée générale de l’ONU, qui s’ouvriront cette semaine. Les plus optimistes pensent que le gouvernement verra le jour avant que le mandat présidentiel n’entame sa troisième année, soit avant le 31 octobre.


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La visite de l’ambassadeur de France, Bruno Foucher, au président Michel Aoun, à Baabda, a brisé la monotonie qui marque le dossier de la formation d’un nouveau gouvernement, alors que les tractations menées depuis des mois au sujet de la configuration de la nouvelle équipe ministérielle tournent dans le même cercle vicieux des propositions et des contre-propositions.De sources...

commentaires (3)

AU LIBAN LES CHRETIENS SONT DIVISES ET S,ARRACHENT LES YEUX LES UNS DES AUTRES... ET L,ANTICHRIST S,INSTALLE !

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 19, le 19 septembre 2018

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Commentaires (3)

  • AU LIBAN LES CHRETIENS SONT DIVISES ET S,ARRACHENT LES YEUX LES UNS DES AUTRES... ET L,ANTICHRIST S,INSTALLE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 19, le 19 septembre 2018

  • IL N,Y A D,AUTRE PRESSION QUE LA GENDRISSIMO-BEAUPERIENNE INSUFFLEE PERSIQUEMENT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 45, le 19 septembre 2018

  • “C'est curieux... A partir d'un certain degré de décrépitude, on commence tous à se ressembler.” de Pierre Magnan Extrait de Le Tombeau d'Hélios

    FAKHOURI

    09 h 11, le 19 septembre 2018

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