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Liban - Le chef de l’État à Strasbourg

Aoun : « Quand une mouture équilibrée sera présentée, le gouvernement sera formé »

Le président de la République Michel Aoun et son épouse, à leur arrivée à l’aéroport de Strasbourg. Photo Dalati et Nohra

Le président de la République Michel Aoun est arrivé hier à midi à Strasbourg, invité officiellement par le président du Parlement européen, Antonio Tajani, à la séance d’ouverture de la session ordinaire du Parlement pour l’année 2018-2019, et pour une visite durant laquelle il s’entretiendra avec de hauts responsables européens, notamment sur les relations entre le Liban et l’Union européenne, le dossier des déplacés syriens et la décision de l’administration américaine d’arrêter le financement de l’Unrwa.

Accompagné de son épouse, Nadia Chami, et d’une délégation comportant notamment le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, le chef de l’État a été accueilli à l’aéroport par la directrice du protocole du Parlement européen, Carmen Castello, et les ambassadeurs à Paris et Bruxelles, Rami Adouane et Fadi Hajj Ali.

Durant le vol Beyrouth-Strasbourg, M. Aoun a déclaré aux journalistes qui l’accompagnaient que « le gouvernement sera formé une fois réalisée une mouture équilibrée ». « Aucune communauté religieuse n’a le droit de monopoliser la représentation ou de marginaliser une partie au profit d’une autre », a-t-il ajouté à cet égard.

En réponse à une question, le chef de l’État a indiqué qu’« on perd du temps actuellement à discuter de prérogatives pour détourner les regards de la question essentielle que constitue la formation du gouvernement, alors que la Constitution consacre le partenariat entre les première et troisième présidences (de l’État et du gouvernement) ».

Sur son intention d’adresser au cours de ce mois une lettre au Parlement pour pousser le Premier ministre désigné à former le cabinet, le président Aoun s’est contenté de déclarer : « Il se peut. C’est un droit constitutionnel. »

La question des déplacés syriens n’était pas en reste durant le voyage. M. Aoun a ainsi indiqué qu’il en constituera « une priorité » lors de son séjour, ainsi d’ailleurs que l’arrêt du financement américain de l’Unrwa. Sur ce dernier point, il a affirmé que « cette question risque de constituer un début d’implantation, ce que rejettent de manière catégorique la Constitution libanaise et les Libanais ».

La coopération avec l’UE

À son arrivée à l’aéroport, et avant de gagner l’hôtel Château de l’île où il résidera durant son séjour, M. Aoun a salué les relations « historiques et géographiques » liant le Liban et l’Union européenne, souhaitant qu’elles se renforcent encore plus. « Je place mes espoirs dans les pourparlers que j’aurai avec les hauts responsables de l’UE et du Parlement européen pour consolider nos relations bilatérales », a-t-il déclaré, exprimant le désir que sa visite favorise « de nouveaux horizons d’une coopération commune en vue d’intérêts communs ».

Le président de la République a affirmé à cet égard que « le Liban et l’UE sont unis par des relations économiques étroites dans le cadre d’un accord de partenariat (Euromed) entré en application en avril 2006, un partenariat basé sur des valeurs et des intérêts communs ». « L’Union européenne s’emploie constamment à soutenir le Liban dans les moments les plus délicats, le considérant comme l’un des éléments les plus importants de la stabilité régionale », a noté le chef de l’État.

Notre collaborateur Khalil Fleyhane indique que, lors de la séance d’ouverture aujourd’hui, M. Aoun devrait prononcer un discours au cours duquel il évoquera, outre l’appui de l’UE sur lequel le Liban compte, des sujets liés à la situation régionale. Selon M. Fleyhane, le chef de l’État entend dans ce cadre dénoncer les exactions d’Israël en Cisjordanie et réclamer le retrait israélien du Liban-Sud, notamment du village de Ghajar, un village situé près des fermes de Chebaa. Lors de son allocution, M. Aoun devrait également rendre hommage à tous les États européens qui participent à la Force intérimaire des Nations unies (Finul).

Le président de la République Michel Aoun est arrivé hier à midi à Strasbourg, invité officiellement par le président du Parlement européen, Antonio Tajani, à la séance d’ouverture de la session ordinaire du Parlement pour l’année 2018-2019, et pour une visite durant laquelle il s’entretiendra avec de hauts responsables européens, notamment sur les relations entre le Liban et...

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