Saad Hariri recevant Riad Salamé, le gouvernemetn de la Banque centrale. Photo Dalati et Nohra
Une nouvelle phase de brainstorming à la recherche d’un gouvernement semble s’être ouverte, malgré l’apparent immobilisme. Preuve en est que, subitement, la controverse sur les prérogatives respectives du Premier ministre désigné et du chef de l’État est retombée, ainsi que les rumeurs savamment distillées sur la volonté de Michel Aoun de révéler au Parlement ce qui bloque le processus.
(Lire aussi : Gouvernement : Tout dépendra, encore, d’une éventuelle rencontre Aoun-Hariri...)
Dans les milieux concernés, on dément que le processus est « comateux », et on laisse entendre que les remarques du président Aoun sur la formule que lui a soumise M. Hariri font l’objet d’échanges discrets. La clé de ces échanges consiste à faire admettre aux Forces libanaises de renoncer à réclamer le portefeuille de la Justice, que M. Aoun revendique pour son camp, et d’accepter les portefeuilles de l’Éducation, des Affaires sociales et de la Culture.
De même source, on indique que les contacts se poursuivent discrètement entre Baabda et la Maison du centre, qui les relaie à Meerab. Il faut à cet égard guetter les déplacements de Ghattas Khoury, d’Ibrahim Kanaan et d’Élias Bou Saab.
Il est clair toutefois qu’une nouvelle rencontre entre le Premier ministre désigné et le chef de l’État est exclue, à moins qu’un accord définitif sur la répartition des portefeuilles ne soit trouvé, ce qui devrait attendre le retour du ministre sortant des Affaires étrangères du Canada, au début de la semaine prochaine. Sachant que le délai sera plutôt court, compte tenu du voyage que le président Aoun doit effectuer le 23 septembre à New York pour participer à l’Assemblée générale de l’ONU.
Selon les toutes dernières projections, les portefeuilles seraient répartis comme suit : Justice (présidence de la République), Éducation (FL), Énergie (CPL), Télécoms (Futur), Transports et Travaux publics et Santé iraient respectivement au parti Marada et au PSP, compte tenu des réserves de la communauté financière internationale à voir le Hezbollah détenir ces portefeuilles susceptibles de donner lieu à des accords et des dons ; et, dans ce cas, un autre portefeuille de services, ainsi que le portefeuille du Plan iraient au parti chiite, qui compte faire de ce dernier département un ministère-clé. Ceci étant, le président de la Chambre Nabih Berry se porterait garant de faire accepter au chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt que le troisième portefeuille ministériel attribué aux druzes aille à une personnalité en bons termes avec tout le monde, et non au PSP.
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LE PATRIARCHE RAI APPELLE LE PRESIDENT ET LE P.M. A HATER LA FORMATION DU GOUVERNEMENT IGNORANT A DESSEIN QUE LE BLOCAGE EST GENDRISSIMO-BEAUPERIEN !
LA LIBRE EXPRESSION
12 h 42, le 16 septembre 2018