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Standard & Poor's maintient la note du Liban à B- avec perspective "stable", mais renouvelle sa mise en garde

L'agence de notation a toutefois prévenu qu'elle pourrait abaisser la note du pays si elle estimait que "la situation politique et économique venait à s'aggraver" et que la "confiance dans les institutions financières et monétaires venait à s'affaiblir".

REUTERS / Brendan McDermid

L'agence de notation financière Standard & Poor's (S&P) a maintenu la note du Liban à B- pour le crédit de la dette souveraine en monnaie locale et en devises à long et à court terme, ajoutant que les perspectives restaient "stables" malgré l'"incertitude" politique du pays.

Selon S&P, la perspective "stable" correspond au fait que "l'afflux de dépôts (...) est suffisant pour répondre aux besoins d'emprunt du gouvernement et au déficit extérieur du pays pour les 12 prochains mois". "L'incertitude politique actuelle a conduit la Banque du Liban à conduire des opérations inhabituelles et non viable afin de répondre aux besoins des finances extérieures du gouvernement et au maintien de la confiance dans la monnaie", ajoute l'agence de notation qui table sur une augmentation du poids de la dette publique jusqu'en 2021.

S&P a cependant prévenu qu'elle pourrait abaisser la note du Liban si elle estimait que "la situation politique et économique venait à s'aggraver" et que la "confiance dans les institutions financières et monétaires venait à s'affaiblir".

Dans la journée, le président de la commission parlementaire des Finances et du budget, Ibrahim Kanaan, a assuré qu'"aucun danger ne menace la situation financière du pays". "Le Liban est menacé par la présence des réfugiés syriens et la situation dans la région", a-t-il déclaré à la chaîne locale LBCI.

De son côté, le ministre sortant de la corruption, Nicolas Tuéni, a déclaré que la livre libanaise n’était pas en danger, jugeant inutile toute "politique du désespoir".

Dans un rapport publié le week-end dernier, l’agence Moody’s avait estimé que le service de la dette publique libanaise – ce que le pays doit rembourser chaque année entre principal et intérêts – risquait de représenter 58,6 % des recettes de l’État d’ici à 2021 (contre plus de 40 % en 2017) si le déficit public continuait à se creuser à ce rythme. Un niveau jugé « très élevé » et qui pourra pénaliser la « qualité du crédit » du pays et son « accès aux marchés », avait précisé l’agence.

Le Liban s’est engagé lors de la conférence de Paris (CEDRE) en avril à restructurer son économie et ses finances publiques. Mais le pays est toujours sans gouvernement quatre mois après les élections législatives de mai. La dette publique du pays s’est élevée à 82,5 milliards de dollars à fin mai, soit une hausse de 7,5 % en un an. Le déficit public a, lui, oscillé entre 7 et 9 % du PIB ces deux dernières années. Il reste que le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a assuré à plusieurs reprises depuis les législatives que le pays n’était pas en faillite.



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commentaires (2)

Il y a une espèce d'inconscience généralisée dans les milieux politiques libanaises. Qui peut renier ce fait ? On a l’impression que nos politiques font comme si tout va pour le mieux au monde et pensent que cette situation horriblement étrange et dangereuse pour l'économie et les affaires du pays ne semble pas les effrayer .... Nos gentils politiques doivent savoir que notre pays est le seul au monde à vivre ce genre d'absurdité. Debout citoyens, politiques, artistes, artisans, étudiants ou simples employés! Ça suffit autant d'ignominie Le pays et nos enfants méritent infiniment mieux

Sarkis Serge Tateossian

23 h 53, le 01 septembre 2018

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Commentaires (2)

  • Il y a une espèce d'inconscience généralisée dans les milieux politiques libanaises. Qui peut renier ce fait ? On a l’impression que nos politiques font comme si tout va pour le mieux au monde et pensent que cette situation horriblement étrange et dangereuse pour l'économie et les affaires du pays ne semble pas les effrayer .... Nos gentils politiques doivent savoir que notre pays est le seul au monde à vivre ce genre d'absurdité. Debout citoyens, politiques, artistes, artisans, étudiants ou simples employés! Ça suffit autant d'ignominie Le pays et nos enfants méritent infiniment mieux

    Sarkis Serge Tateossian

    23 h 53, le 01 septembre 2018

  • OU SONT NOS ABRUTIS POUR EN PRENDRE NOTE ET LA COMPRENDRE ? LE RISQUE DE PERDRE CEDRE ET SES AIDES EST EMINEMMENT GRAND... A MOINS QUE CERTAINS COMME IL SEMBLE NE VEULENT PAS DE CEDRE ET DES AIDES INTERNATIONALES POUR METTRE MIEUX LEURS MAINS SUR LE PAYS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 56, le 01 septembre 2018

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