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Économie - Rapport

Une activité économique « bien terne » au premier semestre

Deux rapports bancaires publiés cette semaine ont dressé des constats similaires concernant l’activité économique du pays. Jamal Saïdi/Reuters

Deux rapports bancaires publiés cette semaine ont dressé des constats similaires concernant l’activité économique du pays, marquée par un ralentissement dans plusieurs secteurs de l’économie réelle.
Dans son dernier rapport trimestriel sur l’économie publié mercredi, le département de recherche économique de Bank Audi a évoqué une activité « terne » de l’économie réelle sur les six premiers mois de l’année tout en relevant une situation « saine » au niveau monétaire et financier. Un jour plus tôt, Fransabank a estimé dans son propre rapport que le pays avait « maintenu sa croissance globale », sur la même période tout en signalant les contre-performances constatées dans certains secteurs. Selon la BDL, le PIB libanais devrait croître de 2 % en 2018, tandis que le Fonds monétaire international table sur une hausse de maximum 1,5 %.

Commerçants en difficulté
Les deux rapports ont notamment souligné certains points positifs, comme la hausse du nombre de passagers à l’Aéroport international de Beyrouth (+ 9,29 % comparé à la même période il y a un an, à 3 819 758 voyageurs) ou encore la hausse des exportations (+9,9 % à fin juin à 1,53 milliard de dollars, selon les douanes, malgré un déficit commercial stable à environ 8 milliards de dollars). Le secteur immobilier a pour sa part accusé le coup comme prévu, suite à la suspension des mécanismes de subventions des prêts immobiliers de la Banque du Liban entre octobre 2017 et mars 2018, avec une baisse des transactions ont baissé de 18,2 % en nombre (à 24 472) et de 14 % en valeur (3,87 millions de dollars). L’inflation a enfin atteint 5,7 % sur les six premiers mois en hausse par rapport aux 4,6 % enregistré au premier semestre 2017.
Sur les plans monétaire et financier les deux rapports se réjouissent de l’augmentation de 2,2 milliards de dollars des avoirs extérieurs de la Banque du Liban (BDL) à fin juin, à 44,2 milliards – un phénomène attribué aux récentes opérations d’échanges de titres de dettes pilotées par la Banque centrale. Selon Bank Audi, les avoirs extérieurs de la BDL couvrent désormais 81,8 % de la masse monétaire en livres, contre 80 % à la même période un an plus tôt, ajoutant que ce niveau est deux fois supérieur « à la moyenne des pays à notation similaire (41 %) ». La dette souveraine du Liban est notée B3 avec perspective « stable » par Moody’s depuis près d’un an, un niveau qui correspond au B- de Fitch et Standard & Poor’s. Enfin les deux rapports mettent en avant le bilan de la balance des paiements, dont le déficit était nettement moins élevé à fin juin qu’un an plus tôt (208,3 millions contre 1,1 milliard de dollars).Des signaux qui ne sont sans doute pas encore suffisants pour parier sur une amélioration de la situation à court terme, comme en témoignent les difficultés des commerçants, rapportées hier le président l’Association des commerçants de Beyrouth (ACB) Nicolas Chammas, lors d’une réunion avec le gouverneur de la BDL, Riad Salamé. M. Chammas a notamment plaidé pour un assouplissement des procédures bancaires de recouvrement à l’encontre des commerçants endettés comme exemple de mesure pour soulager le secteur, marquée par les difficultés de plusieurs enseignes.

Deux rapports bancaires publiés cette semaine ont dressé des constats similaires concernant l’activité économique du pays, marquée par un ralentissement dans plusieurs secteurs de l’économie réelle.Dans son dernier rapport trimestriel sur l’économie publié mercredi, le département de recherche économique de Bank Audi a évoqué une activité « terne » de l’économie...

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