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Économie - Dette

Le déficit libanais inquiète toujours Moody’s

Moody’s avait déjà souligné en juin l’urgence pour le Liban de réduire son déficit public. Photo P.H.B.

L’agence de notation américaine Moody’s a estimé dans un rapport publié le week-end dernier que le service de la dette publique libanaise – ce que le pays doit rembourser chaque année entre principal et intérêts – risquait de représenter 58,6 % des recettes de l’État d’ici à 2021 (contre plus de 40 % en 2017) si le déficit public continuait à se creuser à ce rythme. Un niveau jugé « très élevé » et qui pourra pénaliser la « qualité du crédit » du pays et son « accès aux marchés », a précisé l’agence.

Le quotidien Daily Star, qui a relayé l’information, précise que ce scénario pourrait provoquer une hausse des taux d’intérêt sur les eurobonds libanais – titres de dettes en devises – émis en 2021 et qui sont actuellement de 7 %. Il s’agit du second avertissement en trois mois adressé par l’agence de notation qui avait déjà souligné cette vulnérabilité dans son rapport annuel en juin. Comme en juin, Moody’s n’a cependant pas modifié sa notation de la dette souveraine du Liban, qu’elle maintient à B3 avec perspective « stable », environ un an après l’avoir dégradé d’un cran. Cette évaluation est alignée sur celles des deux autres principales agences de notation américaine, Fitch et Standard & Poor’s (B- avec perspective « stable » ).

Le Liban s’est engagé lors de la conférence de Paris (CEDRE) en avril à restructurer son économie et ses finances publiques. Mais le pays est toujours sans gouvernement presque quatre mois après les élections législatives de mai. La dette publique du pays s’est élevée à 82,5 milliards de dollars à fin mai, soit en hausse de 7,5 % en un an. Le déficit public a, lui, oscillé entre 7 et 9 % du PIB ces deux dernières années. Il reste que le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, a assuré à plusieurs reprises depuis les législatives que le pays n’était pas en faillite.

L’agence de notation américaine Moody’s a estimé dans un rapport publié le week-end dernier que le service de la dette publique libanaise – ce que le pays doit rembourser chaque année entre principal et intérêts – risquait de représenter 58,6 % des recettes de l’État d’ici à 2021 (contre plus de 40 % en 2017) si le déficit public continuait à se creuser à ce...

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