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Liban - Que faire ce week-end

À Bsarma, une escapade spirituelle au milieu des oliviers

L’église maronite Saydet al-Najat.

C’est une route épousant un moment la mer Méditerranée avant de grimper vers les montagnes qui mènent à Bsarma. Le village se situe dans le caza du Koura, dans le nord-est du Liban. On dit qu’il est construit sur un ancien village détruit par un tremblement de terre ou lors d’une invasion militaire.
Pour arriver à Bsarma, il faut donc prendre l’autoroute vers le nord, passer par Chekka et Amioun. Une fois devant Salem, le fameux glacier de la région, faites une halte et laissez-vous tenter, avant de prendre la bifurcation vers Tripoli, au rond-point qui précède cette pause rafraîchissante. Longez, ensuite, la route principale qui vous mène à l’intérieur du village. Sur cette route, se trouve l’église orthodoxe Saints-Cyprien-et-Justine, qui remonte à 500 ans, mais a un aspect neuf en raison des travaux de restauration datant de 2011. C’est toutefois derrière les immeubles que se cachent le village et ses trésors.
Dirigez-vous vers le couvent Notre-Dame des Secours (Saydet al-Najat) à droite lorsque vous apercevez la pancarte indiquant le lieu. Quelques mètres plus loin, vous entrez dans une sorte de bulle de sérénité que seul le chant des oiseaux vient agréablement perturber. C’est un coin vert avec pour toile de fond de majestueuses montagnes et des oliviers à perte de vue. Un couvent s’y trouve, entrez-y et n’hésitez pas à y acheter quelques produits locaux après avoir admiré la cour intérieure.

À part les oliviers, les principales plantations à Bsarma sont les figuiers, les orangers, les amandiers, les vignes et le blé. Pour les citadins, le dépaysement est garanti. Un second dépaysement, d’une autre nature.
En continuant de vous promener dans le village, vous tomberez sur l’église Saint-Georges (orthodoxe). À visiter, également, l’église Saint-Jean-Baptiste encore plus ancienne. À l’extérieur, l’on peut apercevoir le logo du Mouvement de la jeunesse orthodoxe dont les activités sont rapportées sur la page Facebook MJO auxquelles prennent part des jeunes de tout âge. Il faut marcher ensuite jusqu’à une autre petite église (Mar Byen, selon la prononciation locale). Elle consiste en fait en un autel et une coupole qui sont les seuls vestiges d’une ancienne église.
De l’autre côté du village, une visite s’impose aussi à l’église Saint-Joseph (maronite). Au terme de ces visites, vous comprendrez mieux les caractéristiques différenciant les églises orthodoxes et maronites. Et ce notamment sur le plan des arts décoratifs religieux.
Pour finir, passez par l’église Saydet al-Barrieh (Notre-Dame de la Forêt) qui daterait du temps des croisades où une fresque murale a récemment été vitrée pour la protéger des effets secondaires d’une vieille tradition qui consistait à l’asperger d’eau pour qu’apparaisse une représentation de la Vierge.

Au terme de votre tournée, il est fort probable que vous ressentiez une sorte de sérénité, de paix intérieure. La simplicité des habitants de Bsarma, la spiritualité des lieux seront un dépaysement de votre quotidien.
Une dernière indication utile avant d’entamer votre escapade. À Bsarma, les panneaux d’indication sont rares. N’hésitez pas à vous informer auprès des habitants qui se feront une joie de vous répondre et de vous montrer les trésors dont ils sont les gardiens. Si une église est fermée, la voisine vous l’ouvrira ou demandera à son voisin, qui garde les clés, de le faire.
L’histoire ici n’est pas écrite sur des panneaux. Elle se raconte, se transmet de génération en génération. Elle se perçoit sur l’ancienneté des lieux et des pierres, et attend qu’on la cherche, qu’on demande à la connaître. Le visiteur est le propre guide de sa tournée. Parcours enchanteur donc pour ceux qui aiment découvrir les choses par eux-mêmes.


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C’est une route épousant un moment la mer Méditerranée avant de grimper vers les montagnes qui mènent à Bsarma. Le village se situe dans le caza du Koura, dans le nord-est du Liban. On dit qu’il est construit sur un ancien village détruit par un tremblement de terre ou lors d’une invasion militaire. Pour arriver à Bsarma, il faut donc prendre l’autoroute vers le nord, passer par...

commentaires (3)

Je n'avais jamais entendu de Bsarma mais j'ai visité Bsiza avec son joli temple romain un peu plus loin, aussi dans la même région de la Koura. Très joli, et en effet si on utilise des méthodes de "pression froide" de l'huile d'olive, le produit local de huile d'olive c'est très precieux et un bon produit pour achèter (produit local). Il faut être attentif et vigilant car dans la région j'ai lu que certains utilisent la méthode d’extraction d’huile d’olive par l’hexane au lieu de la méthode traditionelle (https://www.lorientlejour.com/article/1036303/).

Stes David

09 h 38, le 21 juillet 2018

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Commentaires (3)

  • Je n'avais jamais entendu de Bsarma mais j'ai visité Bsiza avec son joli temple romain un peu plus loin, aussi dans la même région de la Koura. Très joli, et en effet si on utilise des méthodes de "pression froide" de l'huile d'olive, le produit local de huile d'olive c'est très precieux et un bon produit pour achèter (produit local). Il faut être attentif et vigilant car dans la région j'ai lu que certains utilisent la méthode d’extraction d’huile d’olive par l’hexane au lieu de la méthode traditionelle (https://www.lorientlejour.com/article/1036303/).

    Stes David

    09 h 38, le 21 juillet 2018

  • Cher Milad Sassine, Kesrouanais que je suis, j'ai connu Bsarma dès 1955 lorsqu'on me l'a indiqué comme étant le lieu privilégié des grives à cause de ses milliers d'oliviers. On y bifurquait par Btorram, le village de Charles Malek. A l'époque j'étais encore un chasseur viandard assassin d'oiseaux. Je m'y suis rendu 4 ou 5 saisons pour taquiner les grives. Depuis, j'ai rejoint la légion des Protecteurs des Oiseaux. Mea-culpa devant le Liban et devant Bsarma.

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