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Liban - Que faire ce week-end ?

Michmich, facile d’accès et bien ensoleillé, un centre de villégiature recherché

Au milieu des arbres, l’école complémentaire de Michmich.

Étalé sur plusieurs kilomètres, en prolongement du couvent Saint-Maron de Annaya, Michmich, dans le caza de Jbeil, joue à merveille de cet atout. Bien connu des chasseurs de passereaux, qui gagnent ses points de guets tapissés de cartouches vides, aux premières lueurs de l’aube, l’intérêt qu’offre le village aux visiteurs repose surtout sur le voisinage de la tombe de saint Charbel Makhlouf, l’un des géants de la sainteté du XIXe siècle, dont la renommée de faiseur de miracles et de thaumaturge a gagné le monde entier. Au demeurant, à son heure de gloire, Michmich fut une pépinière de moines.

Plusieurs complexes résidentiels regroupant des logements de type chalets y poussent en ce moment, répondant aussi à une vocation de villégiature à laquelle s’efforce de s’adapter ce village d’altitude respectable (1 200 mètres), encore pauvre en services, restaurants et autres mini-markets où l’on trouve aussi bien du savon que du charbon. Il y en a quand même, mais assez pauvrement achalandés – ce qui pour certains passe pour un charme –, qui proposent aussi des produits locaux, thym sauvage ou arak « baladi ».

C’est qu’en effet, le village est plus recherché en été qu’en hiver, où l’enneigement peut aller jusqu’au mètre. Du reste, comme beaucoup d’autres, le village se vide partiellement à la fin de l’automne, pour se repeupler aussitôt que les grands froids s’en vont. Bien ensoleillé, Michmich est convoité pour son climat. Son nom, qui fait penser à l’abricotier, serait en réalité une déformation du mot « mechmess », c’est-à-dire « endroit ensoleillé ».

Un autre atout du village est son accessibilité. Situé à une soixantaine de kilomètres de Beyrouth, Michmich, n’était le bouchon de Jounieh, serait à une cinquantaine de minutes de la capitale, pour les fous du volant, soixante pour les gens normaux. Ce temps record est possible grâce au grand boulevard qui, de Jbeil, conduit au couvent de Annaya. La route se rétrécit ensuite, et il ne faut plus alors que quelques minutes pour gagner Michmich. L’exécution d’un projet d’autoroute reliant Annaya aux autres sanctuaires maronites de Batroun, et passant par Michmich, a commencé. Mais ce qui est ainsi gagné en vitesse risque malheureusement d’être perdu en charme.

Chênes centenaires
Outre le voisinage de Annaya, Michmich possède certains atouts en propre, et notamment des bosquets de chênes centenaires, dont le principal avoisine l’école complémentaire publique, une massive construction en pierre taillée recouverte d’un toit de tuiles rouges repérable de loin.
Par ailleurs, les amoureux des vieilles pierres peuvent visiter à Michmich deux antiques chapelles dédiées l’une à sainte Barbara, une martyre du IVe siècle, l’autre à saint Tadros (ou Tédros, selon la prononciation locale), du nom d’un prince du IVe siècle, également martyrisé. À cette époque, en effet, le martyre était presque un mode de vie pour ceux qui confessaient la foi chrétienne. Officiellement, toutefois, les églises où les offices religieux sont célébrés sont au nombre de deux, l’une dédiée à saint Joseph, l’autre à saint Doumet, un grand thaumaturge également du IVe siècle, converti du paganisme, dont l’intercession est recherchée en particulier par ceux qui souffrent d’arthrite.

À l’entrée sud du village se cachent, loin de la route principale, quelques vestiges romains qu’une jeune municipalité s’efforce de signaler aux visiteurs. Près de là, par une route en terre, se cache un mystérieux bois de chênes dit « nawawiss », domaine indivis et, pour cela, resté à l’état sauvage. Le bois recèle des tombes romaines, qui lui ont donné son nom, et peut de ce fait offrir aux scouts campant ou traversant le village un but de randonnée.
En ce mois de février où les premières senteurs du printemps se manifestent et où les amandiers bourgeonnent ne quittons pas Michmich sans avoir salué le complexe de « Kfar Sama », un ensemble de chalets entourant un bâtiment central, recherché par les retraités, mais comprenant aussi un magnifique amphithéâtre en plein air qui accueille aussi bien des manifestations culturelles que des réceptions de mariage.


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Étalé sur plusieurs kilomètres, en prolongement du couvent Saint-Maron de Annaya, Michmich, dans le caza de Jbeil, joue à merveille de cet atout. Bien connu des chasseurs de passereaux, qui gagnent ses points de guets tapissés de cartouches vides, aux premières lueurs de l’aube, l’intérêt qu’offre le village aux visiteurs repose surtout sur le voisinage de la tombe de saint Charbel...
commentaires (1)

Fady Noun nous révèle que l'une des chapelles à Michmich (abricot) ou Mechmèss (ensoleillé) est dédiée à Sainte Barbara. Je viens de lire que Sainte Barbe dont la légende situe le martyre à Baalbeck au Liban*. Source : "Chrétiens d'Orient - 2000 ans d'Histoire. Edition Gallimard - Septembre 2017 - 208 p.

Annie

17 h 48, le 02 février 2018

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Commentaires (1)

  • Fady Noun nous révèle que l'une des chapelles à Michmich (abricot) ou Mechmèss (ensoleillé) est dédiée à Sainte Barbara. Je viens de lire que Sainte Barbe dont la légende situe le martyre à Baalbeck au Liban*. Source : "Chrétiens d'Orient - 2000 ans d'Histoire. Edition Gallimard - Septembre 2017 - 208 p.

    Annie

    17 h 48, le 02 février 2018

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