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À La Une - Liban

Aoun appelle à la formation d'"un gouvernent d'union nationale dans les plus brefs délais"

"Les défis qui nous attendent sont grands, que ce soit au niveau local ou externe, et nous ne pouvons les affronter que par notre solidarité et notre unité", affirme le chef de l'État. 

Le chef de l'Etat Michel Aoun et le président du Parlement Nabih Berry à Baabda, le 23 mai 2018.

Le président de la République libanaise, Michel Aoun, qui s'exprimait mercredi soir à l'occasion d'un iftar réunissant les nouveaux députés au palais de Baabda, en présence de dignitaires religieux chrétiens et musulmans ainsi que de diplomates, a appelé à la formation d'"un gouvernement d'union nationale dans les plus brefs délais". 

Le chef des Forces libanaises Samir Geagea et son épouse la députée Sethrida Geagea, le leader druze Walid Joumblatt et son fils le député Teymour Joumblatt ainsi que le chef des Marada Sleiman Frangié n'étaient pas présents. 

Devant ses invités, le chef de l’État a affirmé qu'après l'élection d'un nouveau Parlement, la prochaine étape sera celle de former "un gouvernement d'union nationale capable de relever les défis" qui se présentent. Il a dans ce cadre mis en garde contre le "tumulte des menaces, allant d'Iran en Israël, de Syrie jusqu'en Russie et aux États-Unis, les sanctions économiques et les menaces sécuritaires" . 

M. Aoun a appelé à la formation d'un "gouvernement capable de gérer la situation régionale et internationale tout en maintenant la stabilité interne, un gouvernement qui engage des réformes, se lance dans la lutte contre la corruption, la modernisation des services de l’État et adopte un plan économique pour accompagner la croissance et le développement du pays". "Tout le monde est appelé à faciliter la formation du futur cabinet dans les plus brefs délais : la situation ne permet pas de perdre du temps, et les normes de la formation du gouvernement sont connues, il suffit de les respecter et de les appliquer", a-t-il dit.


(Lire aussi : Considérations sur le nouvel ordre parlementaire libanais)


Le président Aoun a également indiqué que "les discours électoraux (lors des législatives) ont créé une atmosphère de tension surtout sur les réseaux sociaux (...)". "Ces discours doivent s'arrêter (...) Les défis qui nous attendent sont grands, que ce soit au niveau local ou externe, et nous ne pouvons les affronter que par notre solidarité et notre unité, et en donnant la priorité à l'intérêt national". 

M. Aoun a ensuite mis en garde contre la "situation économique qui se détériore en raison des crises consécutives depuis des dizaines d'années".  "Nous avons donc commencé à préparer un plan économique qui identifie nos forces et nos faiblesses", a-t-il ajouté, avant de souligner que "tout plan économique ne réussira pas totalement si nous ne prenons pas l'initiative de trouver une solution au problème des réfugiés syriens". "Le temps des paroles et des mises en garde à ce sujet est révolu. Le temps est venu d'élaborer un plan qui aboutira à l'objectif souhaité : le retour des déplacés dans les régions sécurisées de leur pays sans attendre une solution finale à la crise syrienne", a-t-il affirmé.

Enfin, M. Aoun a appelé à "lancer la lutte contre la corruption, sans laquelle une nation ne sera pas construite".  "Notre peuple a mené beaucoup de batailles politiques qui l'ont divisé, il faut que la bataille qui unisse les Libanais soit celle contre la corruption".


(Lire aussi : Le retour de figures proches de Damas au Parlement libanais, « une gifle pour le camp souverainiste » ?)


Plus tôt mercredi, le président de la Chambre et allié du Hezbollah, Nabih Berry, qui occupe ce poste depuis 1992, a été reconduit sans surprise à la tête du Parlement libanais, qui a élu dans la foulée Elie Ferzli, personnalité très associée à la période de la tutelle syrienne, à la vice-présidence de la Chambre, lors de la séance inaugurale de l'Assemblée issue des dernières élections législatives. La législature du Parlement, issu du scrutin du 6 mai, avait débuté la veille.

Les députés ont également élu les membres du bureau de la Chambre. Alain Aoun, député CPL de Baabda, et Marwan Hamadé, député joumblattiste du Chouf, ont été élus secrétaires du bureau de la Chambre. Michel Moussa (Amal), Samir Jisr (Futur) et Hagop Pakradounian (Tachnag) ont de leur côté été nommés membres de ce bureau lors d'un vote à main levée.


Portrait 

Qui est Elie Ferzli, élu vice-président du Parlement

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Le président de la République libanaise, Michel Aoun, qui s'exprimait mercredi soir à l'occasion d'un iftar réunissant les nouveaux députés au palais de Baabda, en présence de dignitaires religieux chrétiens et musulmans ainsi que de diplomates, a appelé à la formation d'"un gouvernement d'union nationale dans les plus brefs délais". Le chef des Forces libanaises Samir Geagea et...

commentaires (4)

Wow quelle idée géniale ! Du jamais vu! Union nationale... C'est exactement ce qu'on fait depuis le départ des frèros syriens! Bien sûr dans notre cher pays l'union fait la pagaille et plus ça va plus on devient maître es sciences de pagaille!

Wlek Sanferlou

16 h 58, le 24 mai 2018

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Commentaires (4)

  • Wow quelle idée géniale ! Du jamais vu! Union nationale... C'est exactement ce qu'on fait depuis le départ des frèros syriens! Bien sûr dans notre cher pays l'union fait la pagaille et plus ça va plus on devient maître es sciences de pagaille!

    Wlek Sanferlou

    16 h 58, le 24 mai 2018

  • Il y a union nationale lorsqu'il y a une vision commune dede toutes les partie. Monseigneur Sfeir, LE GEANT, l'a dit : Un gouvernement d'union nationale c'est comme une charrette que les uns tirent vers l'avant; et les autres vers l'arriere! De qui se moque-t'on?

    sancrainte

    23 h 56, le 23 mai 2018

  • Qui peut prétendre le contraire ? Seul chemin vers la réussite et la délivrance du pays de ses problèmes est l'union. Union, fondée sur la sagesse, la régularité et le respect mutuel et respect de l'état, l'état de droit. Espérons! Il s'agit de nous et de l'avenir de nos enfants.

    Sarkis Serge Tateossian

    22 h 15, le 23 mai 2018

  • LA MENACE GITE SUR LES DEUX COTES DE NOS FRONTIERES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 01, le 23 mai 2018

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