Rechercher
Rechercher

À La Une - Conflit

Lieberman à Assad : Mettez les Iraniens dehors

La fourniture à la Syrie de systèmes de missiles sol-air S-300 n'est pas à l'ordre du jour, affirme Moscou.

Le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman en visite, le 11 mai 2018, sur la partie du Golan occupée et annexée par Israël. AFP / JALAA MAREY

Le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman a exhorté vendredi le président syrien Bachar el-Assad à "mettre les Iraniens dehors", au lendemain d'une escalade militaire inédite entre Israël et l'Iran en Syrie. Et ce alors que l'Iran accusait Israël "d'inventer des prétextes" pour frapper en Syrie.

"Je saisis cette occasion pour adresser ce message à Assad : mettez les Iraniens dehors, mettez Ghassem Souleimani et Qods dehors", a dit, selon ses services, M. Lieberman alors qu'il effectuait une visite sur la partie du Golan occupée et annexée par Israël. Ghassem Souleimani commande la brigade Qods, chargée des opérations extérieures des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite iranienne. "Ils ne vous rendent pas service, ils ne font que nuire et leur présence ne fait que causer des dégâts et des problèmes", a-t-il ajouté.


(Lire aussi : Dans une déclaration historique, Bahreïn soutient « le droit d’Israël à se défendre »)


L'armée israélienne a frappé jeudi matin ce qu'elle a présenté comme des dizaines de cibles militaires iraniennes en Syrie, en représailles au tir, par les forces iraniennes selon elle, d'une vingtaine de roquettes en direction de ses positions sur le Golan, de l'autre côté de la ligne de démarcation. Après des décennies d'hostilité à distance et des semaines de tensions grandissantes autour du théâtre syrien, il s'agit de la plus grave confrontation entre intérêts israéliens et iraniens depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011.


"Je ne crois pas que ce soit complètement terminé", a dit M. Lieberman en parlant de la confrontation, "nous surveillons attentivement la situation et nous devançons les évènements de manière responsable et résolue". L'Etat hébreu, qui reste officiellement en état de guerre avec la Syrie, affirme s'employer à rester à l'écart du conflit chez son voisin. Mais il ne cesse de proclamer qu'il ne permettra pas à l'Iran de se servir de la Syrie comme tête de pont contre lui. Ces derniers mois, l'armée israélienne a mené des dizaines de raids contre des positions syriennes, du Hezbollah libanais et, de plus en plus, contre celles des forces iraniennes en Syrie. L'Iran et le Hezbollah pro-iranien sont deux bêtes noires d'Israël.


(Lire aussi : L’affrontement israélo-iranien est-il inévitable)


Faux "prétextes"
Côté iranien, le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes, Bahram Ghassemi, cité par l'agence Isna, a "condamné fermement les attaques du régime sioniste (Israël, ndlr)" en Syrie. "Les attaques répétées du régime sioniste contre le sol syrien ont été menées sous des prétextes inventés (par Israël) qui sont sans fondement", a déclaré M. Ghassemi. "Les attaques multiples du régime sioniste en territoire syrien et la violation de la souveraineté de ce pays, en particulier ces derniers jours, est une agression claire et un exemple de la nature de ce régime dominateur et menteur, qui cherche à provoquer des crises, et ne peut tolérer la stabilité et la sécurité dans la région", a-t-il ajouté.


(Lire aussi : La frontière entre le Liban et Israël "calme" après l'escalade en Syrie, selon la Finul)


Missiles S-300
Sur le plan de l'armement, le conseiller du président Vladimir Poutine chargé de la coopération militaire avec les pays étrangers, Vladimir Kojine, a déclaré au quotidien russe Izvestia que la fourniture à la Syrie de systèmes de missiles sol-air S-300 n'est pas à l'ordre du jour. Le mois dernier, à la suite de frappes aériennes occidentales en Syrie, Moscou n'avait pas exclu de fournir des S-300 à l'armée du président Assad.
Les déclarations de Vladimir Kojine font suite à la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu mercredi dernier à Moscou. A l'issue de sa rencontre avec M. Poutine, Benjamin Netanyahu avait jugé peu probable que la Russie tente de limiter les opérations militaires israéliennes en Syrie.
"Pour l'instant, il n'est pas question de livraison de nouveaux systèmes modernes (de défense aérienne à la Syrie)", a déclaré Vladimir Kojine aux Izvestia. "L'armée syrienne a déjà tout ce dont elle a besoin", a-t-il ajouté.


(Lire aussi : Moscou, arbitre de facto entre l’Iran et Israël)


Le Kremlin a tenu vendredi à souligner qu'il ne s'agissait nullement d'un virage à 180 degrés sur ce dossier. "Nous n'avons jamais annoncé de livraison (de S-300 à la Syrie)", a dit le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Nous avons simplement déclaré qu'après les frappes (occidentales), la Russie se réservait évidemment le droit de faire tout ce qu'elle jugerait nécessaire." Israël craint que si l'armée syrienne se dote de S-300, cela compliquera les frappes israéliennes en Syrie contre les convois d'armes destinés aux combattants du Hezbollah.


Lire aussi

L’Iran pourrait riposter à la décision de Trump en employant ses cartes au Moyen-Orient

Le plateau du Golan, principal contentieux israélo-syrien

Escalade des violences entre l'Iran et Israël sur le théâtre syrien : ce qu'il faut savoir

Derrière la ligne dure de Trump, la tentation d'un changement de régime en Iran ?

Face à la présence iranienne en Syrie, Israël accentue la menace sur Assad

Le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman a exhorté vendredi le président syrien Bachar el-Assad à "mettre les Iraniens dehors", au lendemain d'une escalade militaire inédite entre Israël et l'Iran en Syrie. Et ce alors que l'Iran accusait Israël "d'inventer des prétextes" pour frapper en Syrie."Je saisis cette occasion pour adresser ce message à Assad : mettez les Iraniens...

commentaires (3)

Ce videur de nite club parle comme si le héros BASHAR était son égal. On voit bien la parano qui s'empare de leur politique . L'usurpie est sur le point de s'écrouler, malgré toutes ces simagrées. Leur chef se fera soit démis de ses fonctions , soit inculpé pour corruption de quelques bouteilles et cigares , soit liquidé par un arrangement maison .

FRIK-A-FRAK

21 h 17, le 11 mai 2018

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Ce videur de nite club parle comme si le héros BASHAR était son égal. On voit bien la parano qui s'empare de leur politique . L'usurpie est sur le point de s'écrouler, malgré toutes ces simagrées. Leur chef se fera soit démis de ses fonctions , soit inculpé pour corruption de quelques bouteilles et cigares , soit liquidé par un arrangement maison .

    FRIK-A-FRAK

    21 h 17, le 11 mai 2018

  • POUTINE A PLIE SOUS LES EXIGENCES ISRAELIENNES... LA CONNIVENCE MASTODONTO/OURSIENNE MALGRE LES APPARENCES VA BON TRAIN ! LES MOUMANA3ISTES SUR LE RETOURNEMENT DE LA ROUE NE SAVENT PLUS QUELLE DIRECTION PRENDRE ! LE COMMENCEMEBT DE LA FIN A SONNÉ !

    JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA

    18 h 55, le 11 mai 2018

  • EN LISANT L,ARTICLE ON TIRE LES CONCLUSIONS PROPRES ET SUR LA POSITION FAIBLE DE L,IRAN ET SUR CELLE DE REFUS DE LA RUSSIE DE FOURNIR DES S300 A LA SYRIE !

    JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA

    17 h 20, le 11 mai 2018

Retour en haut