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Liban - Tensions

Incident de Choueifate : Arslane abriterait le principal suspect

Le jeune homme du PSP tué dans l’incident de Choueifate.

Les tensions entre les partisans du Parti socialiste progressiste (PSP) et ceux du Parti démocrate à Choueifate, qui ont atteint leur paroxysme lundi lorsque le siège du PSP a été visé par une roquette, provoquant la mort de l’un des partisans, Alaa Abou Faraj, continuaient de couver hier sous la cendre.
En dépit des appels au calme que le chef du PSP, Walid Joumblatt, et le chef du Parti démocrate, Talal Arslane, ont vite fait de lancer, le second s’est abstenu hier de livrer aux autorités son responsable de la sécurité, Amine Souki, soupçonné d’avoir commandité l’assaut contre le siège du PSP.

Une source du PSP a indiqué à L’OLJ que « la roquette a été lancée depuis un véhicule relevant du ministère des Déplacés, à bord duquel se trouvaient, outre le chauffeur, un agent de la Sécurité de l’État et le dénommé Amine Souki ». C’est ce dernier qui aurait par ailleurs été filmé par des médias en train de vandaliser l’urne dans l’un des centres de vote de Choueifate. Ce centre de vote, bien que consacré à la famille Arslane, a enregistré un nombre de votes en faveur du député Akram Chéhayeb dépassant largement ceux de Talal Arslane, toujours selon la source. « Choueifate a toujours été fidèle à Walid Joumblatt. L’agacement de Talal Arslane à cause des résultats du scrutin justifie-t-il de donner le feu vert pour une attaque de cette ampleur contre le siège du PSP ? » s’interroge un cadre du parti joumblattiste.


(Pour mémoire : Un mort lors d’affrontements à Choueifate entre le PSP et le PDL)


Hier soir, Amine Souki était toujours abrité par Talal Arslane dans son domicile à Khaldé, sans perspective de se livrer aux autorités, en dépit des appels du député Taymour Joumblatt, mais aussi des cheikhs druzes et notables de Choueifate. Ceux-ci ont pressé hier le député Arslane, dans un communiqué, « à donner dans les 24 heures une réponse sur sa volonté de livrer ou non le suspect, pour préserver l’unité de la communauté et éviter une discorde entre les fils d’un même foyer ». Mais M. Arslane a tenu une conférence de presse en soirée pour dire qu’il « garde le silence par respect pour Alaa Abou Faraj, en attendant son inhumation ». Pour l’instant, « j’ai fait tout ce qu’on m’a demandé : j’ai livré ceux dont je disposais (trois de ses partisans, selon l’agence al-Markaziya, NDLR). Les autres ne sont pas chez moi, allez les rechercher », a-t-il dit.

En contrepartie, le PSP a remis à la justice deux de ses partisans, Salah Saab et Raëd Saab. Ils seraient impliqués dans la première altercation PSP-Parti démocrate, qui a précédé de peu les accrochages devant le siège du PSP. Ces deux partisans se seraient retirés des seconds accrochages, « pour éviter que leur présence n’attise les tensions », précise la source du PSP. Ce sont toutefois eux qui ont été considérés, parmi les partisans du parti joumblattiste, comme « les principaux responsables des violences ».


(Lire aussi : Législatives libanaises : La parade des partisans du Hezbollah et d’Amal à Beyrouth stigmatisée)


Le chef du PSP a repris hier sa position constante dans les situations de débordements : appeler au calme (les députés gagnants du PSP à Aley ont annulé les visites de félicitations) et défendre une entière coopération avec les services de sécurité dans leur enquête.
Ce faisant, « la balle est dans le camp des services de sécurité, la localisation du principal suspect étant connue de tous », précise le responsable du PSP, sans manquer de s’interroger sur la couverture politique dont bénéficie l’émir Arslane. Prenant part hier à la réunion du bloc du Courant patriotique libre, il avait mis en avant son « partenariat avec le mandat ».


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