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À La Une - Conflit

Le régime syrien accentue la pression sur le dernier réduit de l'EI à Damas

"Les forces du régime ont bombardé cette nuit plusieurs positions de l'EI dans le camp de Yarmouk et à Hajar al-Aswad, faisant un mort et plusieurs blessés", a indiqué le directeur de l'OSDH. 

Des Syriens passant devant un poster du président syrien, Bachar el-Assad, à Damas, le 18 avril 2018. AFP / LOUAI BESHARA

Le régime syrien a bombardé le dernier bastion du groupe Etat islamique (EI) dans le sud de Damas pour la deuxième nuit consécutive, a indiqué mercredi une ONG, qui y voit la préparation à une offensive ou à un accord d'évacuation.

Après la reconquête par l'armée de l'enclave rebelle dans la Ghouta orientale, au terme de deux mois d'une opération ayant tué 1.700 civils selon une ONG, l'organisation jihadiste se retrouve dans le viseur du régime.
"Les forces du régime ont bombardé cette nuit plusieurs positions de l'EI dans le camp de Yarmouk et à Hajar al-Aswad, faisant un mort et plusieurs blessés", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Les tirs d'obus et de roquettes se sont poursuivis jusqu'à 03h00 du matin" (00h00 GMT), a-t-il ajouté. 

Des échanges de tirs de roquettes entre les deux camps avaient déjà eu lieu la veille, provoquant la mort d'un enfant dans la partie contrôlée par le régime, selon l'OSDH, qui a précisé qu'au moins quatre soldats de l'armée syrienne ont également été tués. "Le régime accentue la pression en vue d'une offensive d'envergure ou pour faire plier l'EI et le pousser à évacuer cette zone", a affirmé M. Abdel Rahmane, selon qui "des négociations indirectes ont lieu entre le régime et l'EI à travers des intermédiaires locaux". 

L'organisation ultra-radicale, qui compte quelques centaines de combattants dans cette enclave de la capitale selon l'OSDH, contrôle depuis 2015 la majeure partie du camp palestinien de Yarmouk, ainsi que certains secteurs des quartiers Hajar al-Aswad, Tadamon et Qadam, dans le sud de Damas. Son expulsion de la zone permettrait au régime de contrôler l'ensemble de la capitale et de ses environs pour la première fois depuis 2012.
Yarmouk est le plus grand camp palestinien en Syrie. Avant le début du conflit, il abritait quelque 160.000 personnes, y compris des Syriens. Aujourd'hui, seuls quelques milliers de réfugiés y vivent encore. 

Selon l'expert français Fabrice Balanche, l'EI ne contrôle plus que 5% de la superficie de la Syrie, aux abords de Damas et dans le désert oriental.


(Lire aussi : Une poche de l'EI à Damas désormais dans le viseur du régime)


Désarmement à Doumeir 
Par ailleurs, en vertu d'un accord avec le régime, le désarmement des combattants du groupe islamiste Jaich al-islam se poursuit mercredi à Doumeir, ville située à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Damas, selon la télévision syrienne. Des opérations de transfert de civils et de combattants vers Jarablos, territoire rebelle dans le nord syrien, doivent commencer jeudi, a-t-elle précisé.  

Cet accord, annoncé la veille par les autorités, porte sur 5.000 personnes au total, dont 1.500 combattants et leurs familles. Doumeir faisait jusqu'à présent l'objet d'un accord dit de "réconciliation" permettant le maintien des rebelles sur place en échange d'un cessez-le-feu. En contrepartie, les autorités permettent l'entrée d'aides et de marchandises. 

Des négociations sont en cours pour des transferts similaires depuis d'autres localités de cette région du Qalamoun ouest, selon l'OSDH.
Mercredi, l'aviation syrienne a mené des "frappes intenses" sur les hauteurs de cette zone, dans le but d'accentuer la pression sur les groupes rebelles et accélérer ainsi la mise en oeuvre d'évacuations, a ajouté l'OSDH. 


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