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Une poche de l'EI à Damas désormais dans le viseur du régime

Dans la banlieue sud de la capitale, le groupe jihadiste contrôle depuis 2015 la majeure partie du camp palestinien de Yarmouk, ainsi que certains secteurs des quartiers Hajar al-Aswad et Tadamon et Qadam. 

Vue d'ensemble de la capitale syrienne, le 14 avril 2018. SANA / via REUTERS

Le groupe Etat islamique (EI), qui contrôle encore un dernier réduit dans le sud de la capitale, se retrouve désormais dans le viseur du régime, après l'annonce samedi par l'armée syrienne de sa reconquête intégrale de l'enclave rebelle dans la Ghouta orientale.

Retrait des rebelles
Damas a été l'un des théâtres des premières manifestations antirégime en 2011. Avec la militarisation progressive du mouvement de protestation, les rebelles ont pris le contrôle de zones situées à l'est et au sud de la capitale. 
En 2017 et 2018, en vertu d'accords d'évacuation, les groupes insurgés ont progressivement abandonné les quartiers est de Damas, ainsi que leur dernière enclave dans la Ghouta orientale aux portes de la capitale.

6% de la Syrie 
Expulsés de pans entiers de la Syrie depuis l'auto-proclamation en 2014 d'un "califat" s'étendant jusqu'à l'Irak voisin, les jihadistes de l'EI conservent encore quelques poches encore dans le désert oriental du pays, ainsi qu'aux abords de Damas. Dans la banlieue sud de la capitale, l'EI contrôle depuis 2015 la majeure partie du camp palestinien de Yarmouk, ainsi que certains secteurs des quartiers Hajar al-Aswad et Tadamon et Qadam. 

Selon le géographe français Fabrice Balanche, le groupe extrémiste ne contrôle plus que 6% de la superficie du pays. 


(Lire aussi : Les victoires militaires du régime syrien depuis cinq ans )



Camp de Yarmouk 
Yarmouk est le plus grand camp palestinien en Syrie. Avant le début du conflit en 2011, il abritait quelque 160.000 personnes, y compris des Syriens. Aujourd'hui, seuls quelques milliers de réfugiés y vivent encore. 

En 2012, le camp a été le théâtre de violents combats entre différentes groupes rebelles et les forces du régime. Ces violences ont poussé quelque 140.000 personnes à fuir, selon l'ONU, avant que le régime n'impose un siège implacable au camp, plongeant les milliers de personnes restées à l'intérieur dans la famine.

En 2015, l'EI a lancé une offensive majeure pour y déloger les rebelles, s'emparant de la majeure partie du camp et provoquant une nouvelle vague de déplacements. 
Le reste du camp était aux mains du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham, dominé par l'ex-branche d'el-Qaëda, jusqu'à son retrait il y a quelques semaines dans le cadre d'accords d'évacuation. 

Une petite poche du camp est contrôlée par le régime et des combattants palestiniens alliés.


(Lire aussi : Le régime a-t-il décidé d’en finir vite avec l’EI près de Damas ? )



Sécuriser Damas
Début avril, le régime syrien a déployé des renforts aux abords de Yarmouk, selon l'OSDH, qui affirme que des combattants palestiniens seront à l'avant-garde de toute éventuelle offensive militaire contre le camp.
L'expulsion de l'EI de son réduit à Damas permettrait au régime de contrôler l'ensemble de la capitale et de ses environs pour la première fois depuis 2012. 


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Le groupe Etat islamique (EI), qui contrôle encore un dernier réduit dans le sud de la capitale, se retrouve désormais dans le viseur du régime, après l'annonce samedi par l'armée syrienne de sa reconquête intégrale de l'enclave rebelle dans la Ghouta orientale.Retrait des rebellesDamas a été l'un des théâtres des premières manifestations antirégime en 2011. Avec la militarisation...

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