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Liban - Femmes

Mobilisation pour une participation plus importante de la Libanaise en politique

Rencontre préparatoire autour d’une charte entre « Women in Front » et les candidates.

Candidates, participantes et organisatrices, lors de la rencontre organisée par Women in Front. Photo A.-M.H.

Si elles sont élues, le 6 mai prochain, elles s’engagent à œuvrer pour une meilleure participation des femmes dans la vie politique. À développer et appliquer des mesures provisoires (tel le quota féminin) pour une présence féminine dans toutes les commissions élues et désignées, depuis le Parlement jusqu’au gouvernement, en passant par les municipalités, les ordres et les syndicats, ou tout autre secteur public et privé. Et même si elles n’obtiennent pas leur passeport pour l’hémicycle, les candidates promettent d’œuvrer au sein des partis politiques et de la société libanaise pour une représentation féminine plus importante. « Si j’arrive au Parlement, je m’engage à œuvrer pour une meilleure participation de la femme dans la vie politique… Car je suis convaincue que l’accession d’un nombre plus élevé de députées permettra d’annuler les lois discriminatoires à l’égard des Libanaises et de les remplacer par des lois qui protègent la femme et lui accordent ses droits… » : cette charte, qui prend sa source dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, dans les conventions et chartes internationales signées par le Liban, dans la Constitution libanaise qui prône l’égalité des droits et des devoirs entre les citoyens et citoyennes, a été signée lundi par plusieurs dizaines de candidates aux législatives, lors d’une rencontre pré-électorale informelle, organisée par « Women in Front » à l’hôtel Movenpick. Car il est impensable que la dynamique créée par l’association ne soit qu’une « vague éphémère ».

L’équité pour objectif
Pour l’occasion, les trois cofondatrices de ce mouvement qui milite pour la participation de la femme à la vie politique, Joëlle Abou Farhat Rizkallah, Nada Saleh Anid et Paola Irani Majdalani, ont certes encouragé les candidates. Elles ont rappelé la stratégie mise en place pour les pousser à présenter leur candidature, pour sensibiliser l’opinion publique, les décideurs et les médias dans ce sens, à travers plusieurs campagnes. Elles ont surtout invité ces femmes, qu’elles soutiennent depuis près de six ans, à rester soudées et solidaires, à se soutenir les unes les autres, à renforcer le lien qui les unit, quelles que soient leurs appartenances partisanes et communautaires, afin de créer avec nombre de décideurs un réseau solide au service des droits de la femme. L’objectif final étant d’atteindre l’équité, « soit une participation égale d’hommes et de femmes dans la vie politique ».

Cette rencontre a également été l’occasion pour les 113 candidates, dont 86 restent en lice au sein de listes électorales, de se projeter au-delà des législatives prochaines, de réfléchir à leurs objectifs et leurs actions pour les 20 années à venir. « Vous êtes déjà dans l’histoire, car vous êtes la première importante promotion de femmes libanaises à vouloir vous lancer dans la politique », leur a dit Rana Ghandour Salhab. Celle qui a été nommée « championne mondiale de l’avancement des femmes dans les affaires » par le Financial Times et l’initiative Heroes pour la promotion de l’égalité des genres, dans le cadre de leur classement annuel des Global Champions of Women in Business, a poussé les candidates à « ne pas s’arrêter » en si bon chemin, mais à se lancer, « à écarter les ondes négatives », à « développer alliances et lobbying », à « faire l’histoire ». « La réussite est faite de victoires mais aussi de défaites », a-t-elle insisté, invitant chaque candidate à se fixer un objectif et à développer son agenda politique. « Chaque pas nécessite un sacrifice », a-t-elle conclu.

Tour à tour, les candidates se sont pliées à l’exercice proposé. Elles se sont présentées, ont expliqué le pourquoi de leur candidature, avant de se projeter dans les 20 années à venir. « Que je sois élue ou pas, je veux contribuer à lutter contre la pauvreté », a affirmé une candidate. « Je veux bâtir un État civil et pousser à l’adoption d’une loi civile pour le statut personnel », a lancé une seconde candidate. Une autre a promis de « combattre la société machiste ». Une troisième « veut déjà mobiliser une force de pression pour améliorer la condition féminine au sein et à l’extérieur du Parlement »…



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