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Liban - Législatives 2018 - Portrait

Mira Wakim : quand le « pouls du changement » motive les jeunes...

Retour sur le parcours de la candidate Kataëb au siège grec-catholique de Tyr-Zahrani.

Elle est jeune. Elle est dynamique. Mais, surtout, elle est déterminée. Elle, c’est Mira Wakim, candidate Kataëb au siège grec-catholique de la circonscription de Tyr-Zahrani.

Ce n’est pas par hasard que cette jeune diplômée en biologie et en pharmacie a choisi de rejoindre les rangs du parti fondé en 1936 par Pierre Gemayel. Même si elle n’est pas issue d’une famille politique. Loin de là. « Durant mon enfance, je ne suivais pas l’actualité politique. Je ne me souviens même pas avoir suivi un journal télévisé de 20 heures », confie Mira Wakim.

Sauf qu’un voyage aux États-Unis a profondément modifié la donne et changé son parcours. « C’est durant ce voyage que j’ai réalisé à quel point j’aimais le Liban. À ce moment, j’ai pris ma décision d’intégrer l’arène politique afin de contribuer à un changement devenu nécessaire », raconte-t-elle.

Ce « pouls du changement » (aujourd’hui slogan de la campagne électorale Kataëb) a motivé Mira Wakim à chercher à agir dans le cadre d’un groupe, dans la mesure où l’action collective a plus d’ampleur. « J’ai lu l’historique de tous les partis libanais et j’ai trouvé que les Kataëb me ressemblent le plus », se souvient-elle. D’autant que l’homme est au centre de la lutte politique et souverainiste de la formation. Il en est même le but ultime. « C’est une valeur à laquelle je crois farouchement, tout comme je suis convaincue que l’édification d’un État fort est la seule solution aux crises chroniques du pays », affirme la candidate.

L’histoire de Mira Wakim avec les Kataëb remonte à 2013. L’ancien chef de l’État Amine Gemayel dirigeait alors le parti. « Au début, j’ai fait partie du département des pharmaciens Kataëb. Et j’ai participé à l’organisation d’un colloque portant sur le rôle des pharmaciens dans la lutte contre la violence domestique », souligne la jeune femme. Son tout premier contact avec Samy Gemayel (actuel chef des Kataëb) s’est alors établi. « Il m’avait félicitée de la réussite du colloque », se souvient-elle.


(Lire aussi : Sami Fatfat, l’expérience précoce du terrain)


« Honnêteté et détermination »
Désirant donner plus d’ampleur à son engagement au sein du parti, la jeune femme devient, en 2014, membre du comité central Kataëb sous la présidence de Samy Gemayel. Il s’agit d’un organisme interpartisan, regroupant les présidents des principaux districts de la formation, avant de prêter serment le 9 juin 2014.

Mais, à la faveur de son ambition et de son aspiration en faveur de ce Liban meilleur pour lequel luttait le parti, Mira Wakim a voulu donner à son parcours une nouvelle dimension. Les élections internes de juin 2015 représentent une opportunité qu’elle n’hésite pas à saisir. À l’heure où Samy Gemayel accédait à la présidence du parti, Mira Wakim faisait son entrée au bureau politique Kataëb. Elle fait désormais partie du centre de décision politique de l’une des plus anciennes formations du Liban.

D’aucuns estiment que l’accession du député du Metn à la présidence des Kataëb a donné au parti un nouveau souffle empreint de modernisme et de détermination, mais surtout de révolte contre le fait accompli et la mauvaise gestion des affaires publiques. Un constat que confirme Mira Wakim, estimant que Samy Gemayel « est la bonne personne à la bonne place : le chef du parti est jeune, il tente de donner aux Kataëb une nouvelle coloration, grâce à sa foi dans les Libanais, notamment les jeunes, et leur désir d’édifier un Liban meilleur », explique-t-elle. Elle fait également valoir que, tout comme lui, elle parie sur les nouvelles générations.

Elle est toutefois consciente des problèmes auxquels les jeunes du Liban sont confrontés à l’heure actuelle. « Ces jeunes sont ma priorité. Je voudrais œuvrer pour que voie le jour une stratégie à long terme qui leur permettrait de trouver des emplois et pour réduire ainsi le taux d’émigration », indique-t-elle, soulignant que cette volonté émane du fait qu’elle-même a vécu ces problèmes, à commencer par l’émigration.

Sauf que cette bataille que Mira Wakim voudrait mener aux côtés des jeunes générations reste tributaire des résultats du scrutin du 6 mai. À la faveur de son pari sur la jeunesse, Samy Gemayel a appuyé la candidature de la jeune femme dans une circonscription considérée comme un grand fief du mouvement Amal. Mais cela ne réduit aucunement la détermination de Mira Wakim. « La bataille est difficile. Mais je suis prête. D’autant qu’aux côtés de Samy Gemayel j’ai appris que l’honnêteté et la détermination suffisent pour remporter les plus grands combats », dit-elle, en attendant le 6 mai…



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Elle est jeune. Elle est dynamique. Mais, surtout, elle est déterminée. Elle, c’est Mira Wakim, candidate Kataëb au siège grec-catholique de la circonscription de Tyr-Zahrani. Ce n’est pas par hasard que cette jeune diplômée en biologie et en pharmacie a choisi de rejoindre les rangs du parti fondé en 1936 par Pierre Gemayel. Même si elle n’est pas issue d’une famille politique....

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