Rechercher
Rechercher

Liban - Partis

Le Renouveau démocratique juge sévèrement la loi et les campagnes électorales

Le mouvement du Renouveau démocratique (RD) a sévèrement jugé la loi électorale, qualifiant de « creuses » et « vidées de toute substance politique » les campagnes électorales, dont il juge qu’elles privent les électeurs de « toute possibilité d’exprimer des choix nationaux cohérents ».

Dans un communiqué signé par son comité exécutif, le Renouveau démocratique (fondé par Nassib Lahoud) a relevé trois failles essentielles dans la loi.

« Sous les apparences de la proportionnelle, constate d’abord le RD, le pouvoir a adopté un régime électoral inspiré de la proposition de loi (dite orthodoxe), par le biais d’un regroupement sur base confessionnelle de la plupart des circonscriptions, et de l’adoption d’une voix préférentielle unique au niveau du caza d’origine. De ce fait, ce régime prive l’électeur de toute possibilité de faire un choix national cohérent. Bien au contraire, la loi unit les contraires sur une même liste, alors même que ces alliances sont contredites dans d’autres circonscriptions, poussant les candidats sur une même liste à la recherche effrénée et obsessionnelle du seuil électoral, et s’entre-déchirant pour bénéficier de la voix préférentielle et barrer la voie à leurs colistiers. »

Sur le plan de la gestion de la campagne électorale, poursuit le communiqué, il apparaît clairement, de jour en jour, que le pouvoir n’a aucune intention d’assurer des chances égales aux candidats (…). C’est ainsi qu’au niveau du financement, la loi accorde au candidat de pouvoir dépenser 100 000 dollars, ainsi que 3,33 dollars par électeur inscrit sur les listes. En comparaison, ces chiffres sont respectivement de 45 000 dollars et de 0,18 dollar en France ! Ne parlons pas de l’égalité d’accès aux médias, où une loi aux contours imprécis permet au candidat de dépenser des sommes phénoménales, ce qui limite les apparitions médiatiques à quelques candidats fortunés (…). Autant de données qu’une commission de supervision rachitique sur les plans du personnel humain et de l’équipement est incapable de contrôler effectivement. Le comble en ce domaine étant que les tribunes officielles de l’État, des ministères et de quelques administrations sont mises au service de certains candidats, contrairement aux dispositions de la loi et à toute éthique. »
Enfin, le communiqué estime que « les campagnes électorales actuelles apparaissent clairement comme creuses, vidées de toute substance et de toute possibilité d’exprimer des choix nationaux cohérents (….). Le plus grave étant de voir toutes les forces politiques se soumettre au fait accompli (….), la citoyenneté libanaise vidée de son sens et les Libanais réduits à être la clientèle électorale de partis monopolisant des communautés et méprisant la loi ».




Lire aussi

Au Liban, les partis politiques continuent malgré tout de séduire

Législatives libanaises : le tableau électoral se précise progressivement

Quel sens accorder au foisonnement de candidats issus des médias ?

Abus de pouvoir, argent politique, achats de voix : des accusations de violations à la pelle

Les slogans électoraux de 2018 : un gros flop ?

Li Baladi : un ras-le-bol face au Parlement multiprorogé

Votons pour que les Libanaises soient enfin de vraies citoyennes

111 Libanaises candidates aux législatives : un record, mais le plus dur reste à venir

Le mouvement du Renouveau démocratique (RD) a sévèrement jugé la loi électorale, qualifiant de « creuses » et « vidées de toute substance politique » les campagnes électorales, dont il juge qu’elles privent les électeurs de « toute possibilité d’exprimer des choix nationaux cohérents ».Dans un communiqué signé par son comité exécutif, le...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut