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À La Une - Liban

Frontières maritimes libano-israéliennes : Satterfield poursuit sa médiation, le Liban reste ferme

Au lendemain de la visite de Rex Tillerson, l'émissaire US revient promouvoir le plan Hof.

Le secrétaire d’État adjoint américain par intérim aux Affaires proche-orientales, David Satterfield, accompagné de l'ambassadrice des États-Unis à Beyrouth, Eilzabeth Richard, reçu par le Premier ministre libanais Saad Hariri, vendredi 16 février 2018, à Beyrouth. Photo Dalati et Nohra

Le secrétaire d’État adjoint américain par intérim aux Affaires proche-orientales, David Satterfield, a poursuivi vendredi ses efforts de médiation au sujet du contentieux frontalier entre le Liban et Israël autour de l'exploitation de ressources d'hydrocarbures, mais s'est de nouveau heurté à un refus libanais de toute concession sur les frontières. Le Liban vient de signer son premier contrat de prospection. Deux blocs sont concernés, notamment le bloc 9, dont une partie se trouverait dans une zone maritime disputée avec Israël.

M. Satterfield s'est ainsi entretenu avec plusieurs responsables politiques libanais, au lendemain de la visite à Beyrouth du secrétaire d’État, Rex Tillerson, devant qui les autorités libanaises ont également fait front uni contre les velléités israéliennes aux frontières maritimes et terrestres avec le Liban. Car outre le contentieux autour de l'exploitation de ressources d'hydrocarbures, les autorités libanaises s'élèvent contre le projet israélien de construire un mur en béton dans une zone frontalière contestée. Il s'agit de la deuxième visite de David Satterfield au Liban en deux semaines.

Accompagné de l'ambassadrice des États-Unis à Beyrouth, Eilzabeth Richard, M. Satterfield s'est entretenu avec le Premier ministre, Saad Hariri, à la Maison du Centre. Aucune déclaration officielle n'a été faite à l'issue de cette rencontre. Selon des sources proches de la Maison du Centre citées par la chaîne locale LBCI, les Américains continuent de promouvoir le "plan Hof", en référence au plan de partition du triangle litigieux revendiqué par le Liban et Israël, fruit de négociations menées par le médiateur Frederik Hof en 2011 sous l'ancien président américain Barack Obama. Cette médiation n'a toutefois jamais abouti. Ces sources ont indiqué qu'elles ne voyaient pas de solution prochainement. Toujours selon LBCI, Washington travaille sur une nouvelle proposition sur cette zone, sur laquelle Israël réclame des droits, après que les responsables libanais aient exprimé leur attachement au refus du "plan Hoff".


(Lire aussi : Visite de Tillerson à Beyrouth : ce qu'en dit la presse libanaise)



"Inacceptable"
Plus tôt dans la journée, l'émissaire américain s'était rendu à Aïn el-Tiné pour un entretien avec le chef du Législatif, Nabih Berry. Selon plusieurs médias locaux, le président du Parlement a indiqué à son hôte que la proposition américaine au sujet du tracé de la frontière maritime entre le Liban et Israël était "inacceptable". Selon ces sources, M. Berry propose la mise en place d'un comité tripartite similaire à celui mis en place en avril 1996, après le bombardement meurtrier par l'artillerie israélienne du village de Cana, au Liban-Sud. Ce comité avait réussi à aboutir à un accord sur le tracé de la Ligne bleue.

Selon des sources concordantes, M. Satterfield a proposé une formule de compromis au sujet du bloc 9 prévoyant que la compagnie chargée de l’exploration des hydrocarbures offshore verse au Liban une partie de ses ventes et le reste à Israël, en attendant que le conflit frontalier soit réglé. Une proposition sur laquelle les dirigeants libanais ont exprimé leur opposition. Des sources proches du ministère libanais des Affaires étrangères citées par LBCI indiquent que les informations sur un éventuel partage du bloc 9 sont erronées, ajoutant que le dossier est "plus compliqué que cela". L'émissaire avait débuté sa tournée avec un entretien avec le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil.

Selon des médias locaux, l'émissaire américain doit ensuite s'envoler pour Israël dans les prochaines 48 heures dans le cadre de sa médiation.



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Le secrétaire d’État adjoint américain par intérim aux Affaires proche-orientales, David Satterfield, a poursuivi vendredi ses efforts de médiation au sujet du contentieux frontalier entre le Liban et Israël autour de l'exploitation de ressources d'hydrocarbures, mais s'est de nouveau heurté à un refus libanais de toute concession sur les frontières. Le Liban vient de signer...

commentaires (3)

Loi de Newton: pour tout action il y a une réaction égale. On dirait que les administration US et Israélienne font toujours les actions spécifiques qui donnent comme résultat le renforcement du hezb et de là en même temps, les divisions nationales et régionales... Bizzare, je dirai même plus, très bizzare...

Wlek Sanferlou

22 h 41, le 16 février 2018

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Commentaires (3)

  • Loi de Newton: pour tout action il y a une réaction égale. On dirait que les administration US et Israélienne font toujours les actions spécifiques qui donnent comme résultat le renforcement du hezb et de là en même temps, les divisions nationales et régionales... Bizzare, je dirai même plus, très bizzare...

    Wlek Sanferlou

    22 h 41, le 16 février 2018

  • SANS UN TRACE DES FRONTIERES LE LITIGE PRENDRA MALHEUREUSEMENT DES DIMENSIONS INDESIRABLES... ET LES FANFANNERIES DU HEZBOLLAH SONT POUR LA CONSOMMATION DES FANFARONS ! JE CRAINS QUE LES PROSPECTIONS ET SURTOUT LES PERFORATIONS MARITIMES PAR LES SOCIETES QUI ONT OBTENU LES CONTRATS POUR LE BLOC 9 NE COMMENCERAIENT JAMAIS AVANT LA SOLUTION DU LITIGE... UNE GUERRE EST MAUVAISE CAR IL Y AURAIT ARRET DE LA GUERRE... APRES DESTRUCTIONS... ET NEGOCIATIONS DE FACTO ! JE REITERE QU,IL FAUT DE LA SAGESSE ET DE LA FERMETE ET NON DU REFUS DANS LE TRACE DES FRONTIERES... ET NOUS N,AVONS PAS LE LUXE DES ATTENTES... SAGESSE, FERMETE ET DECISION POLITIQUES ! LE REFUS ATTIRERA LE REFUS ET LES DEUX REFUS ENGENDRERONT LA GUERRE QUI N,EST PAS LE L,INTERET VITAL DU PAYS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 09, le 16 février 2018

  • j'ai bien peur que cette fermeté ... reviendra nous hanter comme un boomerang ... je ne dis pas qu'il faut abandonner notre souveraineté pour du petrole mais il faut se réapproprier nos territoires occupe en contre partie (de ce qui devrait etre normalement un 50/50 selon la legalite inter, comme le font d'ailleurs chypre israel et l'egypte) mais cette solution ne sera pas envisager .. vous savez pq!?! car cela ne sera pas en l'avantage de l'iran qui perdra de facto sont influance au liban car a partir du retrait de toute occupation israélienne du liban ... la resistance ne servira plus rien

    Bery tus

    16 h 38, le 16 février 2018

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