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Liban - Dans la presse

Amal, Hezbollah, FL, PSP, Marada et PSNS : Bassil distribue les mauvais points

Le chef du CPL s’était livré à un déballage en bonne et due forme contre plusieurs forces politiques, dans une interview accordée à « Magazine », avant sa crise avec Aïn el-Tiné.

Dans une interview accordée à « Magazine », Gebran Bassil reproche au Hezbollah de « prendre des options qui ne servent pas les intérêts de l’État libanais, et cela, c’est tout le Liban qui en paie le prix ». Remo Casilli/File Photo/Reuters

Dans une interview accordée au mensuel Magazine (parue en ligne) avant que ses propos au sujet du président de la Chambre, Nabih Berry, ne déclenchent une crise avec Aïn el-Tiné, le ministre des Affaires étrangères et chef du CPL, Gebran Bassil, a donné une lecture critique de ses rapports avec la plupart des principales forces politiques du pays. Des rapports qui sont loin d’être au beau fixe presque avec tout le monde, sauf avec le courant du Futur, s’il faut s’en tenir aux révélations faites par M. Bassil à notre confrère Paul Khalifeh.


Le chef du CPL se défend d’être responsable de la détérioration des relations entre Baabda et Aïn el-Tiné, mais reconnaît que « traiter avec le chef du législatif n’est pas une chose facile ». Il se dit consterné par la tournure que l’affaire du décret d’ancienneté des officiers de la promotion 94 a prise, estimant que « la question aurait dû être abordée simplement et réglée dans le cadre des lois et de la Constitution ». « Certes, l’entente politique entre les dirigeants est importante, mais elle ne se place pas au-dessus de la Loi fondamentale », commente-t-il. Appelé à définir la nature de ses rapports avec M. Berry, il affirme qu’ils fonctionnent « à la pièce ».


(Lire aussi : Le congrès LDE à Abidjan devrait bénéficier de la détente interne)


S’il reconnaît être sur la même longueur d’onde que son allié chiite, le Hezbollah, sur les questions de politique étrangère, Gebran Bassil avoue qu’au plan interne, l’entente avec la formation de Hassan Nasrallah passe par des hauts et des bas. « Sur le plan interne, le CPL restera une garantie pour le Hezbollah au cas où le Liban serait attaqué par Israël ou subirait une agression terroriste », dit-il, avant de reprocher au Hezb de « prendre des options qui ne servent pas les intérêts de l’État libanais, et cela, c’est tout le Liban qui en paie le prix ». Et de poursuivre : « Il y a la corruption qui nous ronge et nous ne pouvons pas vivre avec. Dans le document d’entente avec le Hezbollah (de 2006), il y a une clause fondamentale concernant la construction de l’État. Malheureusement, ce point n’est pas appliqué, sous des prétextes de considérations stratégiques. Nous aussi, nous tenons à l’unité des chrétiens. Toutefois, nous ne sommes pas disposés à brader les intérêts de l’État pour la réaliser. »


Et ce n’est pas le seul reproche qu’il formule à l’égard du Hezbollah, également épinglé par le chef du CPL, en même temps que le mouvement Amal, le PSP de Walid Joumblatt, le PSNS et les Marada, au sujet des réformes électorales. « Si la proportionnelle est passée, l’autre pilier de la loi est en train d’être démoli », déplore-t-il, en allusion à l’adoption de la carte biométrique, au vote dans le lieu de résidence et à l’aménagement de mégacentres de vote. Selon lui, le blocage de ces réformes a pour but d’empêcher que l’électeur soit protégé des intimidations et autres pressions. « Moi je cherche à libérer l’électeur, eux veulent l’enchaîner », regrette Gebran Bassil en reprochant aux formations qu’il critique de « vouloir démolir l’un des piliers de la structure électorale que nous avons construite ensemble ».


(Pour mémoire : À Abidjan, des menaces contre Bassil en pleine ambassade)


Pour ce qui est du conflit avec les Forces libanaises, le chef du CPL en fait assumer la responsabilité entière au parti de Samir Geagea et l’attribue à deux facteurs précis, l’un lié aux réformes qu’il dit défendre et l’autre à l’affaire de la démission surprise du Premier ministre, Saad Hariri. « Notre accord était fondé sur le soutien au mandat actuel. Cela impliquait forcément une alliance ministérielle et parlementaire qui englobait aussi les nominations administratives. Leur attitude hostile au plan de réhabilitation du secteur électrique a prouvé que les FL n’étaient pas favorables aux changements et à la réforme. Puis est survenue l’affaire Hariri qui a montré que nos choix respectifs étaient opposés. Les FL ont fait le contraire de ce dont nous étions convenus », a accusé Gebran Bassil.


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Dans une interview accordée au mensuel Magazine (parue en ligne) avant que ses propos au sujet du président de la Chambre, Nabih Berry, ne déclenchent une crise avec Aïn el-Tiné, le ministre des Affaires étrangères et chef du CPL, Gebran Bassil, a donné une lecture critique de ses rapports avec la plupart des principales forces politiques du pays. Des rapports qui sont loin d’être au...
commentaires (7)

Est-il capable de discerner les mauvais et les bons points ?

FAKHOURI

16 h 16, le 02 février 2018

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Commentaires (7)

  • Est-il capable de discerner les mauvais et les bons points ?

    FAKHOURI

    16 h 16, le 02 février 2018

  • Pour Mini-Blanc-Bec, tout le monde il est méchant, corrompu etc., sauf lui ? Mieux vaut en rire que d'en pleurer, et attendons avec impatience la prochaine bourde, Irène Saïd

    Irene Said

    14 h 53, le 02 février 2018

  • AMI ET ENNEMI DE TOUT LE MONDE Que c'est difficile d'etre a cette place et d'avoir a parler Pourquoi le CPL a accepte cette loi du vote sans insister sur les points mentionnes par M Bassil qui ont parfaitement un sens ? pour ensuite demander une revision qui va evidement a l'encontre des interest de B et HN ? Il fallait insister sur ces points a mettre dans la loi vote AVANT puisque le bien du pays est en jeu

    LA VERITE

    13 h 53, le 02 février 2018

  • UN DON QUICHOTTE AUX TROUEES BOTTES !

    LA LIBRE EXPRESSION SE DECONNECTE

    09 h 37, le 02 février 2018

  • Beaucoup de contradictions dans ce discours. Je n'en relèverai que deux: Du Hezbollah, il affirme être en accord au plan de la politique étrangère, mais regrette ses "options qui ne servent pas les intérêts de l’État libanais". Or, c'est ces "options" en matière de politique étrangère qui ont provoqué un clash avec l'Arabie. Il s'indigne de la corruption et critique les FL pour n'avoir pas souscrit avec enthousiasme au plan de réhabilitation du secteur électrique. Mais c'est justement pour cette raison que le parti de Geagea le refusait!

    Yves Prevost

    07 h 15, le 02 février 2018

  • "Il y a la corruption qui nous ronge et nous ne pouvons pas vivre avec." (sic). Mais, elle permet d'acquérir des dizaines de propriétés foncières.

    Un Libanais

    07 h 09, le 02 février 2018

  • Sincèrement du n’importe quoi mais quoi s’attendre d’un jeune novice Maintenant on te comprend ... la comédie quoi.... pour te repositionner sur la scène en dénigrant tout le monde et essayer de dévier les votes independsnts et de la societe civile et des mécontents etc ... ok noter

    Bery tus

    05 h 47, le 02 février 2018

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