Rechercher
Rechercher

Liban - Diaspora

À Abidjan, des menaces contre Bassil en pleine ambassade

Le fait que la querelle entre le président du Parlement, Nabih Berry, et le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, se transpose à l’étranger auprès de la diaspora, notamment à Abidjan où un congrès d’émigrés est menacé de boycott par la communauté chiite, n’est pas nouveau. Mais il a été exacerbé par le dernier épisode des propos dans lesquels M. Bassil traite M. Berry de « voyou » ( « baltaji » en arabe) : la fuite de la vidéo-scandale a non seulement enflammé les routes libanaises hier, mais aussi la capitale ivoirienne.

Les partisans d’Amal à Abidjan, qui avaient déjà appelé au boycott du congrès de la « Lebanese Diaspora Energy » devant se tenir les 2 et 3 février prochain, ont recouru à l’escalade hier, investissant le bâtiment de l’ambassade du Liban en criant leur dévouement à Nabih Berry. Un message qu’ils voulaient clairement faire passer aux organisateurs du congrès, entre autres, selon les informations de l’agence al-Markaziya.

Selon le site Lebanon Debate, les partisans d’Amal ont remis à l’ambassadeur Khalil Mohamed une lettre dans laquelle ils s’opposent à la visite du ministre Bassil à Abidjan, estimant qu’en sa présence, ce congrès passerait d’un événement « économique » à un risque « de division ». Dans une vidéo tournée dans l’ambassade, qui a fait le tour des réseaux sociaux, on peut entendre l’un d’eux affirmer qu’il ne sera pas permis à M. Bassil de diviser les membres de la communauté, qui sont habitués à vivre ensemble sans souci de différence religieuse ou communautaire. Ils ont même menacé « de quitter le pays si M. Bassil y met les pieds », affirmant qu’ils étaient prêts à « déchirer ses portraits et lancer des œufs et des tomates au passage de son convoi ».


(Sur le même sujet: Entre Aoun et Berry, une « guerre de cent ans » ?)


Dernier désistement du congrès en date, relayé hier par la LBC : celui de Joseph Khoury, président de la Chambre de commerce et d’industrie libanaise en Côte d’Ivoire. Celui-ci a précisé avoir opéré ce choix pour préserver « l’unité des membres de la communauté libanaise », appelant le ministre Bassil à remettre à plus tard la date du congrès.
De son côté, l’ambassadeur a assuré que « le message est arrivé », demandant aux membres de la communauté libanaise de respecter les principes de liberté d’expression et réfléchir avec calme avant toute réaction.

Toujours selon l’agence al-Markaziya, la fuite de cette vidéo a fait exploser un ras-le-bol qui couve depuis longtemps entre les deux parties, depuis que les prérogatives de certains proches du président du Parlement ont été nettement réduites dans les directions du ministère des AE, après l’arrivée de l’équipe de M. Bassil. La mise à la retraite du directeur général des Émigrés Haytham Jomaa (un proche de Berry), qui a été vécue comme une « mise à l’écart », a envenimé les relations entre les deux parties.


(Sur le même sujet : Le conflit politique dérape, la rue se réveille)


« Laissez la diaspora loin de la politique ! »
Le feu des conflits entre Berry et Bassil, qui s’est propagé à l’extérieur du Liban, a poussé Antoine Menassa, président du Conseil économique mondial de l’Union libanaise culturelle mondiale (ULCM) et président du Rassemblement des hommes d’affaires libanais de France, à tirer la sonnette d’alarme. Il a demandé hier dans un communiqué aux responsables politiques libanais de « garder la diaspora libanaise loin des surenchères médiatiques, afin d’épargner l’économie libanaise et les intérêts des Libanais dans le monde ». 

« Il est vital pour l’avenir de la mère-patrie que l’unité entre les membres des communautés libanaises à l’étranger soit maintenue, loin des dissensions politiques, a poursuivi M. Menassa. Ces dissensions ont déjà pesé lourd sur les organisations d’émigrés, notamment l’ULCM. Surtout que la constitution de cette organisation, rédigée par des personnalités de l’émigration au cours du mandat du président Fouad Chehab, appelle à garder la diaspora hors des dissensions internes, ainsi qu’à préserver l’indépendance de l’ULCM. »

Le fait que la querelle entre le président du Parlement, Nabih Berry, et le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, se transpose à l’étranger auprès de la diaspora, notamment à Abidjan où un congrès d’émigrés est menacé de boycott par la communauté chiite, n’est pas nouveau. Mais il a été exacerbé par le dernier épisode des propos dans lesquels M. Bassil traite M....

commentaires (4)

C'est dans une prison de haute sécurité que les deux protagonistes et une bonne partie de leurs ouailles devraient s'étriper. Dans un système judiciaire reconnaissant sa modestie devant la volonté divine et ne faisant donc pas d'hypothèse hardie sur l'espérance divine, le plus jeune d'entre eux serait coffré pour 20 ans minimum et le plus vieux pour 200 minimum, et leurs vastes rapines confisquées. Médiocres fripouilles.

M.E

14 h 27, le 30 janvier 2018

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • C'est dans une prison de haute sécurité que les deux protagonistes et une bonne partie de leurs ouailles devraient s'étriper. Dans un système judiciaire reconnaissant sa modestie devant la volonté divine et ne faisant donc pas d'hypothèse hardie sur l'espérance divine, le plus jeune d'entre eux serait coffré pour 20 ans minimum et le plus vieux pour 200 minimum, et leurs vastes rapines confisquées. Médiocres fripouilles.

    M.E

    14 h 27, le 30 janvier 2018

  • affirmant qu’ils étaient prêts à « déchirer ses portraits et lancer des œufs et des tomates au passage de son convoi ». Des MENACES ? votre titre est tres trompeur car menaces est de suite assimile a de la violence physique ce qui n'est pas evidement le cas Heureusement que notre communaute Libanaise a l'etranger a plus de bon sens que certains " leaders " de ce pays

    LA VERITE

    14 h 26, le 30 janvier 2018

  • LES HEBETUDES DES DEUX COTES DERAPENT PARTOUT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 01, le 30 janvier 2018

  • ah c'est ce qu'on avait dit ... mais ces menaces sont des menaces d'enfants, ils ne peuvent absolument rien faire juste peut être se sucer le pouce... les services secrets et autres organismes ivoiriens de sécurité publiques sont très performent et ne sont pas noyaute par la corruption (et je parle en connaissance de cause) et la je ne parle pas du tout de ceux qu'ont voit sur les routes ou a la tele ..

    Bery tus

    01 h 58, le 30 janvier 2018

Retour en haut