Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a tenu des propos d’une rare virulence hier contre les responsables politiques, quelques heures avant que le chef de l’État, Michel Aoun, ne prenne contact avec le président du Parlement, Nabih Berry.
Ces responsables « ont rompu le climat de confiance et de coopération entre eux », a déclaré Mgr Raï à l’ouverture d’un conseil des évêques exceptionnel à Bkerké, consacré à l’application de la grille des salaires pour les enseignants des écoles privées.
« Ils poursuivent jour après jour leurs querelles politiques, personnelles, partisanes et communautaires (...) en utilisant le langage de la rue, en bloquant les routes et brûlant des pneus, en ayant recours à des provocations armées et au moyen des motocyclettes », a déploré Mgr Raï, en référence aux manifestations de colère des partisans du mouvement Amal de M. Berry à Beyrouth et sa banlieue, ainsi que dans d’autres régions du pays, mobilisés depuis lundi contre des propos de M. Bassil qualifiant le président de la Chambre de « voyou ».
Le prélat a également dénoncé « le refus de la réconciliation » et « les conditions imposées de part et d’autre » pour des « calculs d’épicier », le tout « au détriment du bien commun, de la bonne marche des institutions et du peuple ». « Ce n’est pas comme cela que l’on bâtit un État qui se respecte et qui veut retrouver sa place centrale dans le monde arabe et au sein de la communauté internationale, et ce n’est pas comme cela que l’on prépare des élections législatives attendues depuis des années », a lancé Mgr Raï.
Liban
Raï : Ce n’est pas comme cela que l’on bâtit un État qui se respecte
OLJ / le 02 février 2018 à 00h00
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a tenu des propos d’une rare virulence hier contre les responsables politiques, quelques heures avant que le chef de l’État, Michel Aoun, ne prenne contact avec le président du Parlement, Nabih Berry.Ces responsables « ont rompu le climat de confiance et de coopération entre eux », a déclaré Mgr Raï à l’ouverture d’un conseil...
commentaires (0) Commenter