Gebran Bassil a reçu lundi dernier une invitation officielle de son homologue saoudien pour une participation du Liban à la réunion extraordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OCI. Il aurait néanoins décidé de ne pas s'y rendre en personne. Archives OLJ
Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a reçu lundi dernier une invitation officielle de son homologue saoudien, Adel al-Jubeir, pour une participation du Liban à la réunion extraordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI). Cette réunion, prévue le 21 janvier courant à Djeddah, doit porter principalement sur les attaques de missiles balistiques contre Riyad.
Même s’il ne s’est toujours pas officiellement prononcé sur sa participation (celle-ci devant faire l’objet de concertations avec le chef de l’État et le Premier ministre), M. Bassil aurait décidé officieusement d’y déléguer l’ambassadeur du Liban en Arabie, selon une source diplomatique libanaise.
(Pour mémoire : Bassil invité à Riyad pour la réunion des ministres des AE de l'OCI)
Sa décision aurait plusieurs motifs. D’abord, il aurait de « mauvais rapports » avec son homologue saoudien, amplifiés par des tensions palpables lors de précédents rendez-vous diplomatiques régionaux. Ensuite, leurs points de divergence stratégiques restent les mêmes, notamment autour du Hezbollah et de sa qualification de terroriste par le royaume saoudien. La prochaine réunion de Djeddah promet de ne pas épargner le Hezbollah au regard de son appui présumé aux houthis.
Un autre motif de dissuasion de M. Bassil serait lié à « sa précédente tournée auprès des ambassadeurs des pays de l’Union européenne », dans le cadre de prétendues « pressions libanaises exercées sur Riyad en vue de “libérer” le Premier ministre Saad Hariri ». Une démarche qui aurait creusé le fossé entre Beyrouth et Riyad, selon une source proche du ministre libanais.
Il reste que l’invitation saoudienne est une démarche strictement protocolaire. Le représentant du Liban se contenterait de s’aligner sur les précédentes positions de son pays en la matière : exprimer des réserves sur toute décision condamnant le Hezbollah, et condamner par principe les agressions contre l’Arabie.
Pour mémoire
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commentaires (2)
Tiens...tiens, Mini-Blanc-Bec qui perd de son assurance face à plus culotté que lui ! Heureusement qu'il réussit à nous faire rire, de temps en temps... Irène Saïd
Irene Said
11 h 33, le 18 janvier 2018