Le président libanais, Michel Aoun (g), recevant mercredi les lettres de créance de l'ambassadeur saoudien à Beyrouth, Walid Yaacoub. Photo AFP PHOTO / DALATI AND NOHRA
Le nouvel ambassadeur d'Arabie saoudite à Beyrouth a présenté mercredi ses lettres de créances au président libanais, Michel Aoun, un mois après le dénouement d'une crise diplomatique déclenchée par la mystérieuse démission de Saad Hariri du poste de Premier ministre annoncée depuis Riyad en novembre dernier.
Le président Aoun a annoncé dans un communiqué avoir reçu les lettres de créances de l'ambassadeur Walid Yaacoub, quelques jours après que Riyad a finalement donné son accord à la nomination de Faouzi Kabbara comme ambassadeur du Liban. M. Kabbara se trouvait déjà à Riyad depuis cinq mois.
Hier, l'ambassadeur Yaccoub avait remis une copie de ses lettres de créance au ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil.
M. Yaacoub était arrivé le 20 novembre dernier à Beyrouth, mais les portes du palais Bustros étaient restées fermées devant lui. Le chef de la diplomatie ne lui avait pas accordé de rendez-vous parce que Riyad tardait à accepter les lettres de créance de l'ambassadeur du Liban.
L'ambassadeur saoudien s'est rendu en cours d'après-midi au palais de Aïn el-Tiné, où il a été reçu par le chef du Législatif, Nabih Berry. "La visite à M. Berry est protocolaire", a déclaré M. Yaacoub à la presse avant d'ajouter : "Soyez optimistes".
En début de soirée, l'ambassadeur saoudien s'est rendu au Grand Sérail où il a été reçu par le Premier ministre. "L'entretien avec M. Hariri était bon, même excellent", s'est contenté de dire M. Yaacoub à sa sortie du siège de la présidence du gouvernement.
La démission inattendue de Saad Hariri, annoncée depuis Riyad le 4 novembre sur une chaîne saoudienne, et son séjour prolongé et mystérieux en Arabie saoudite avaient provoqué de fortes tensions entre le Liban et le royaume saoudien.
L'Arabie saoudite, toute à son obsession de contenir l'influence régionale croissante de l'Iran, est soupçonnée d'avoir poussé Saad Hariri à démissionner.
La France l'avait "exfiltré" d'Arabie saoudite en l'invitant à Paris d'où il avait rejoint le Liban. M. Hariri était revenu un mois plus tard sur sa décision, poursuivant sa mission à la tête du gouvernement.
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BIENVENUE A CET AMBASSADEUR ARABE AU PAYS DE QUI TRAVAILLENT, VIVENT ET ENVOIENT DE L,ARGENT POUR SOUTENIR LEURS FAMILLES TROIS CENTAINES DE MILLIERS DE LIBANAIS !
LA LIBRE EXPRESSION
12 h 48, le 04 janvier 2018