Le président libanais, Michel Aoun, et le président de la Chambre, Nabih Berry, ont réaffirmé mercredi que les élections législatives auraient lieu à la date prévue, en mai prochain, au lendemain d'une réunion infructueuse de la commission ministérielle chargée de l'application de la loi électorale.
"Volonté réelle des citoyens"
"Les élections législatives auront lieu à la date prévue selon un nouveau système électoral qui reflète la volonté réelle des citoyens", a déclaré le chef de l'État qui a reçu dans la journée une délégation du Sénat français, présidée par Bruno Retailleau, au Liban dans le cadre d'une tournée dans les pays arabes. Cette délégation a ensuite été reçue par M. Berry.
Mardi, les membres de la commission ministérielle chargée de l'application de la loi électorale n'étaient pas parvenus à un accord sur deux réformes prévues par le nouveau code : la carte biométrique et les mégacentres permettant le vote près du lieu de résidence.
Du 1er octobre au 20 novembre, les expatriés libanais de la diaspora ont eu la possibilité de s'inscrire sur les listes électorales sur une plateforme en ligne mise en place par le ministère des Affaires étrangères afin de pouvoir voter depuis leur lieu de résidence. Près de 92.800 Libanais se sont enregistrés.
(Lire aussi : Législatives : les « mégacentres » de vote ne passent toujours pas)
"Torpiller la loi électorale"
Plus tôt dans la journée, le président de la Chambre avait dénoncé "les tentatives de ceux qui soulèvent des problèmes" dans le but de parasiter la tenue des législatives prévues en mai prochain.
"J'ai été le premier à réclamer l'enregistrement préalable des votants alors que ceux qui le réclament aujourd'hui s'y opposaient alors", a constaté M. Berry. Lors de la réunion de la commission, le débat a également porté sur la nécessité d'amender ou non la loi électorale pour prévoir l'enregistrement préalable.
"Ce type d'amendements ouvre la voie à torpiller la loi électorale et, ainsi, empêcher la tenue des élections. Nous ne l'accepterons pas. Nous avons attendu dix ans pour avoir une nouvelle loi électorale. Le Parlement ne reviendra pas dessus", a affirmé M. Berry.
En décembre, le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, avait indiqué que le principe de l'inscription préalable pour voter aux élections législatives avait été accepté par la commission ministérielle pour l'application de la loi électorale.
Les dernières élections législatives remontent à 2009. Depuis, les députés ont prorogé leur mandat à trois reprises.
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"Volonté réelle des citoyens""Les élections législatives auront lieu...
commentaires (3)
Avec ce climat positif et si en politique le contaire est vrai , les législatives n' auront pas lieu à la date prevue.
Antoine Sabbagha
19 h 44, le 10 janvier 2018