Dans une conférence de presse tenue mardi à 20 heures à Beyrouth, le porte-parole de Hamas Oussama Hamdane a confirmé que son mouvement a approuvé les termes de l’accord de trêve qui lui a été proposé par les médiateurs en Egypte, soulignant que la délégation du Hamas était arrivée au Caire venant de Doha, pour la dernière ligne droite des pourparlers.
Le Caire accueille actuellement des délégations du Qatar, des États-Unis, du Hamas et d'Israël, selon les rapports de la chaîne de télévision publique égyptienne al-Qahera News TV et du Haaretz. Un accord éventuel entre les deux belligérants devrait mettre un terme à plus de sept mois de guerre destructrice menée par Israël à Gaza, suite à une opération du Hamas contre des quartiers limitrophes de l’enclave le 7 octobre 2023.
« Nous sommes parvenus à cet accord après des semaines et des mois de négociations complexes, au cours desquels nous avons fait preuve de flexibilité dans le meilleur intérêt de notre population à Gaza, mais sans jamais renoncer à nos constantes », a affirmé le responsable palestinien.
Ces constantes ou « lignes rouges », telles que les a résumées Oussama Hamdane, consistent en un arrêt immédiat et total des combats à Gaza, un retrait complet des forces israéliennes de l’enclave, le retour progressif des Gazaouis dans les régions où ils habitent, une reconstruction des villes détruites et, enfin, l’échange des otages israéliens contre des prisonniers palestiniens. « Nous avons réussi à obtenir que l’exécution de ce plan se fasse en plusieurs étapes, afin de nous assurer de sa bonne marche, à l’inverse de l’ennemi (israélien) qui faisait pression pour que la libération des otages se fasse en une seule étape, dans le but d’en finir et de relancer les combats », a-t-il précisé.
Oussama Hamdane a souligné par ailleurs avoir reçu des « garanties » de la part des médiateurs qu’en cas d’accord finalisé, il y aurait une exécution fidèle de ses dispositions. Il n’avait pas de mots assez durs pour qualifier les Israéliens et le gouvernement de Benjamin Netanyahu qu’il a qualifié de « régime nazi » durant toute la conférence de presse.
« Le oui du Hamas à cet accord a mis Netanyahu au pied du mur et montré qui assume la responsabilité du retard dans les négociations », a martelé le responsable palestinien. Il a estimé aussi que « l’administration américaine est tout autant au pied du mur, et doit remettre en question son appui inconditionnel au gouvernement de Netanyahu ». Il lui a demandé d’agir avec responsabilité et crédibilité en appuyant les efforts de paix.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a pour sa part estimé mardi que la dernière proposition de trêve du Hamas était loin de répondre aux exigences essentielles d'Israël, ajoutant que la pression militaire restait nécessaire pour restituer les otages détenus à Gaza, selon l'agence Reuters. Il a pour autant confirmé qu’une délégation israélienne s’était bien rendue au Caire.
Au cours de sa conférence de presse, Oussama Hamdane a pris le soin de préciser que « toutes les factions palestiniennes de la Résistance à Gaza sont d’accord pour accepter les conditions de cet accord », les nommant une à une.
Une « escalade dangereuse »
Le porte-parole du Hamas a par ailleurs abordé le sujet de l’incursion israélienne au niveau du poste-frontière de Rafah, au sud de Gaza mardi en matinée, le qualifiant d’ « escalade dangereuse » car il « viole toutes les lois internationales ». Il a même demandé à l'Organisation de la conférence islamique de se réunir au niveau des ministres des Affaires étrangères en vue de discuter de cette affaire.
Oussama Hamdane a accusé le Premier ministre israélien d’avoir ordonné cette action le jour où le Hamas a annoncé avoir approuvé l’accord de trêve, en vue de faire échouer les efforts de paix et « pour des raisons qui lui sont propres et qui ne sont plus un secret pour personne ». Il a prévenu que le Hamas « refuse de libérer les otages sous la pression militaire ».
« Je préviens l’ennemi que toute décision d’entrer à Rafah ne sera pas une sinécure, et qu’il en sortira vaincu comme il l’a été partout ailleurs à Gaza, grâce à la résistance du peuple palestinien », a-t-il enfin mis en garde.
Laissez les croire ce qu’ils veulent. Ce genre de déclarations sont identiques à la victoire divines de notre hurluberlu local. Sur le terrain ils ont été écrasés à plate couture et n’étaient ce les pressions occidentales Gaza serait finit. Quand aux échecs c’est un jeu indien daté de 600 ans avant JC nommé “Chatarunga”. Il s’est développé en Asie avant d’atteindre l’Europe dans ses règles actuelles au 16ème siècle. Il faut arrêter de fabuler et à tous les niveaux c’est plus digne!
11 h 30, le 09 mai 2024