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Liban - Législatives

À Jbeil-Kesrouan, vers une bataille inégale, mais une bataille quand même

Naufal Daou annonce sa candidature, Farès Souhaid parle d'une « opportunité » pour l'opposition et les indépendants.

À quatre mois des législatives, de nombreuses personnalités politiques et médiatiques font part successivement de leur désir de se porter candidates au scrutin de mai prochain. C'est le cas de Naufal Daou, ancien journaliste et membre du rassemblement « 14 Mars on continue », qui a annoncé hier sa candidature à l'un des sièges maronites de la circonscription de Kesrouan-Jbeil, un fief de l'alliance CPL-Hezbollah, mais où des opportunités existent pour les autres composantes, notamment à la faveur de la proportionnelle.
Joint par L'Orient-Le Jour, M. Daou indique qu'il mènera la bataille électorale en coordination avec les Kataëb et Farès Souhaid, président du Rassemblement de Saydet el-Jabal, et originaire de Qartaba, dans le jurd de Jbeil.
Si les trois protagonistes convergent sur l'opposition au Hezbollah et au pouvoir en place, Nawfal Daou semble soucieux de mettre les points sur les i. « Plus loin que l'opposition au mandat actuel, nous menons une bataille éminemment politique pour rendre à l'État son monopole de la décision souverainiste », souligne-t-il, insistant par la même occasion sur l'importance de « rendre au Kesrouan son rôle sur la scène politique ».
Confiant de l'appui du parti de Samy Gemayel et du soutien de Farès Souhaid, il dit s'attendre à celui de l'ancien chef d'État Michel Sleiman « dans la mesure où il s'agit d'une figure maronite importante de cette circonscription ». À ce sujet, Béchara Khairallah, conseiller de M. Sleiman, se contente de faire état via L'OLJ d'un souhait de « voir les forces souverainistes se rassembler, parce que cela constitue une nécessité absolue ».

À l'heure où d'aucuns préfèrent garder leur regard braqué sur la bataille électorale attendue dans la circonscription Zghorta-Bécharré-Koura-Batroun, dans la mesure où c'est là principalement que se décidera l'avenir du leadership chrétien, il n'en demeure pas moins que la compétition électorale de Jbeil et du Kesrouan est importante. D'autant qu'elle pourrait bien être le théâtre d'une rude bataille entre le camp soutenant le pouvoir et l'opposition.

 

(Lire aussi : Pourquoi la polémique Aoun-Berry embarrasse le Hezbollah...)

 

Souhaid : La bataille est faisable
Et c'est justement à partir de constat que Farès Souhaid explique à L'OLJ le tableau électoral de Jbeil-Kesrouan. « Le Courant patriotique libre est l'allié naturel du Hezbollah dans cette région. Cela lui fournit quelque dix mille voix, avec un écart de départ, au détriment de ses adversaires », souligne M. Souhaid, avant de poursuivre : « La nouvelle loi électorale ne permet pas au CPL de rafler les huit sièges de la circonscription, mais il pourra remporter une bonne part de ces sièges », analyse-t-il.

Conscient du fait qu'il est encore tôt pour commencer à tracer les scénarios du scrutin, en attendant les alliances électorales, Farès Souhaid semble toutefois optimiste. « La bataille pourrait être menée à condition de réunir les composantes indépendantes et souverainistes et les opposants dans le cadre d'une même liste », souligne l'ancien député, faisant état d'une « véritable opportunité qui se présente devant les électeurs de la circonscription de rendre à Jbeil et au Kesrouan leur rôle sur la scène locale ».

Selon lui, « ces deux cazas ont été anéantis par le passé pour le compte de Michel Aoun ». « L'accession de Michel Sleiman à la présidence de la République (le 25 mai 2008) nous avait donné une lueur d'espoir. Aujourd'hui, la composante aouniste ne nomme aucune personnalité de Jbeil et du Kesrouan à des postes ministériels », ajoute-t-il.

Les propos de M. Souhaid concernant la nécessité d'unir les composantes souverainistes dans une même liste n'éclipsent aucunement la querelle opposant aujourd'hui les Kataëb aux Forces libanaises. Ainsi, dans les milieux jbeiliotes, on espère que les relations entre les deux partis reviendront à la normale, afin de pouvoir mener ensemble la bataille des législatives. Affaire à suivre durant les prochains mois...

 

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commentaires (3)

POURQUOI LES PARTIS remporterons la bataille ? parceque « La bataille ne pourra jamais être menée en reunissant les composantes indépendantes et souverainistes et les opposants dans le cadre d'une même liste - condition pour emporter la bataille. POURQUOI DONC ce constat negatif ? pour cause d'egocentrisme pur et dur !

Gaby SIOUFI

13 h 22, le 08 janvier 2018

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Commentaires (3)

  • POURQUOI LES PARTIS remporterons la bataille ? parceque « La bataille ne pourra jamais être menée en reunissant les composantes indépendantes et souverainistes et les opposants dans le cadre d'une même liste - condition pour emporter la bataille. POURQUOI DONC ce constat negatif ? pour cause d'egocentrisme pur et dur !

    Gaby SIOUFI

    13 h 22, le 08 janvier 2018

  • Kesrouanais que je suis, je souhaiterais que nos députés actuels soient réélus. Nous sommes habitués à les voir depuis douze ans emmitouflés en robe de chambre au-dessus du pyjama et des pantoufles entrain de fumer une narguilé, un passe-temps en "corba" entre les doigts. Ils vont rarement au Parlement en voiture aux plaques bleues, pour lever leur doigt sans discussion comme un robot.

    Un Libanais

    16 h 22, le 06 janvier 2018

  • "Aujourd'hui, la composante aouniste ne nomme aucune personnalité de Jbeil et du Kesrouan à des postes ministériels », ajoute M. souhaid. Moi je lis ça, je pense tout de suite: M. Souhaid veut un poste ministériel, sinon il menace de faire un malheur aux législatives.

    Marionet

    11 h 17, le 06 janvier 2018

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