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Liban - Législatives

Joumblatt à « L’OLJ » : Les alliances seront étudiées en janvier

Pas de proche entretien entre Saad Hariri et Samir Geagea, soulignent les FL.

MM. Hariri et Joumblatt lors du dîner de Clémenceau.Photo Walid Joumblatt sur Twitter

En l'espace de 48 heures, Clémenceau était au rendez-vous avec deux leaders politiques. Mardi soir, le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, s'est entretenu avec le chef de la diplomatie, Gebran Bassil, autour d'un dîner. Étaient présents Taymour et Nora Joumblatt et Chantal Aoun Bassil.

Mercredi, c'est le Premier ministre Saad Hariri qui s'est rendu à Clémenceau pour un dîner avec M. Joumblatt. La rencontre s'est déroulée en présence de Taymour Joumblatt et de Waël Bou Faour, député joumblattiste de Rachaya. Il y avait aussi Nader Hariri, directeur de cabinet du Premier ministre.

Cet entretien entre MM. Hariri et Joumblatt revêt une importance certaine dans la mesure où il intervient à l'heure où le chef du gouvernement ne fait qu'affirmer son attachement au compromis politique qui a donné le coup d'envoi au sexennat de Michel Aoun. C'est d'ailleurs dans ce cadre que s'inscrivent des propos qu'il a tenus mercredi à la Maison du centre. S'exprimant devant des délégations beyrouthines, M. Hariri a déclaré : « Quand j'ai fait des compromis lors de la phase précédente, je voyais que le pays risquait de s'effondrer, de même que l'entité libanaise. Mais aujourd'hui, les institutions ont démarré de nouveau, en dépit de plusieurs défis à relever et problèmes à résoudre. Nous sommes en grand désaccord sur le plan régional avec le Hezbollah, mais cela ne signifie aucunement que nous sommes incapables de tenir un dialogue qui servirait l'intérêt du pays », a ajouté M. Hariri, notant que « la meilleure solution résiderait dans la participation de tous les protagonistes au gouvernement ». 

Walid Joumblatt a, lui, tenté, via son compte Twitter, de réduire la rencontre – ainsi que celle tenue avec Gebran Bassil – à des réunions visant à « consolider le compromis politique » et à débattre de la « situation économique et financière du pays ».

Mais en dépit de ces explications, d'aucuns ont placé les deux réunions joumblattistes dans le cadre des préparatifs pour les législatives prévues le 6 mai 2018. Ils en veulent pour preuve que la nouvelle loi électorale (prévoyant la proportionnelle appliquée à 15 circonscriptions) implique de minutieux calculs politiques qui devraient dicter les alliances électorales lors du scrutin de 2018.

Mais Walid Joumblatt semble soucieux de ne pas brûler les étapes. D'autant que ce qui l'importe à l'heure actuelle reste le maintien du compromis politique élargi et le renforcement de la présidence de la République.

 

(Lire aussi : Hariri a-t-il les moyens de sa politique ?)

 

Dans un entretien accordé à L'Orient-Le Jour, M. Joumblatt assure que ses entretiens avec MM. Hariri et Bassil se sont principalement articulés autour du renforcement de la stabilité à la lumière des développements dans la région.

Commentant les doutes portant sur une éventuelle alliance électorale qui joindrait son parti au courant du Futur et au Courant patriotique libre, le leader druze précise que « la question des alliances sera examinée à partir du mois de janvier d'autant que le délai de dépôt des candidatures expire le 5 février (trois mois avant la date du scrutin) ».

Même son de cloche chez le courant du Futur. La formation haririenne estime en effet qu'il est encore tôt pour pouvoir établir les alliances du scrutin 2018 et elle préfère insister sur les efforts déployés par le Premier ministre pour renforcer le climat d'entente nationale.

À la faveur de cette logique, Moustapha Allouche, coordinateur du courant du Futur à Tripoli, explique à L'OLJ que « Saad Hariri serait peut-être en train de mener des contacts afin d'élargir le compromis politique actuel ». Soulignant que personne ne peut garantir les résultats des élections, il fait valoir que « les calculs électoraux priment sur les principes politiques ».

À partir de ce constat, Moustapha Allouche répond aux informations qui ont circulé hier dans les médias et selon lesquelles une alliance électorale qui regrouperait le CPL, le courant du Futur, le Hezbollah, le mouvement Amal et le PSP serait en gestation. « Cette éventualité n'a pas été discutée lors des réunions du bureau politique », précise l'ancien député, sans pour autant écarter cette possibilité.

 

 

(Lire aussi : Riyad met Hariri et Berry à l'épreuve...)

 

 

Le conflit FL-Futur
Dans certains milieux politiques, on place les dîners de Clémenceau dans un contexte encore plus large. Celui de la crise suscitée par la démission-surprise de Saad Hariri le 4 novembre dernier. D'autant que cette décision a fortement secoué les rapports entre le CPL et les Forces libanaises, d'une part, et perturbé les relations entre Meerab et la Maison du centre, d'autre part.

Cités par l'agence locale al-Markaziya, des observateurs politiques estiment que Saad Hariri et Gebran Bassil seraient en quête d'un nouvel allié qui prendrait la place des FL et contribuerait efficacement à consolider le mandat actuel.

Sauf que les proches de Samir Geagea ne craignent pas pour leur poids politique « dont tout le monde est conscient ». Un cadre FL contacté par L'OLJ souligne, dans ce cadre, que « le débat autour des législatives n'a pas encore commencé, même si Meerab est certaine que M. Joumblatt est conscient du poids des FL à la Montagne. Il n'est donc certainement pas en mesure de les écarter ».

Concernant les rapports FL-Futur, le cadre précité assure que « Saad Hariri et Samir Geagea ne se rencontreront pas prochainement ». « Cette réunion reste tributaire des explications que le Futur devrait nous présenter au sujet de son silence à l'égard des fausses accusations lancées contre M. Geagea pendant la crise de la démission du Premier ministre », indique le proche du chef des FL.

 

 

 

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En l'espace de 48 heures, Clémenceau était au rendez-vous avec deux leaders politiques. Mardi soir, le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, s'est entretenu avec le chef de la diplomatie, Gebran Bassil, autour d'un dîner. Étaient présents Taymour et Nora Joumblatt et Chantal Aoun Bassil.
Mercredi, c'est le Premier ministre Saad Hariri qui s'est rendu à Clémenceau...

commentaires (4)

IL PARLE D,ENTENTES SUR LES MOUTONS BELEURS !

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 32, le 23 décembre 2017

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Commentaires (4)

  • IL PARLE D,ENTENTES SUR LES MOUTONS BELEURS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 32, le 23 décembre 2017

  • FAUT ENGAGER UN BUREAU D,ETUDES CHEVRONNE DANS LES EXCES ET LES SURPRISES LIBANAIS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 14, le 22 décembre 2017

  • Saadounet allié au Hezbollah ? defiant et les americains et les Saoudiens ?? je donne pas cher de son avenir politique et économique.

    Lebinlon

    12 h 28, le 22 décembre 2017

  • NON AUX ALLIANCES!!!! c'est fini le partage du gateau, c'est fini une alliance d'un jour, pour ensuite se dechirer pendant 4 annees. Moi je ne vote pour aucun parti "historique": kataeb, fl, cpl, amal, hezb, psp, etc...

    George Khoury

    07 h 18, le 22 décembre 2017

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