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Liban - Trois questions à...

Alain Aoun : La bataille des réformes ne menacera pas la tenue des législatives en mai

Certains ont atermoyé en vue de torpiller les amendements, déplore le député de Baabda.

Alain Aoun. Photo d’archives

À quatre mois des législatives qui se tiendront pour la première fois conformément à la proportionnelle, le Courant patriotique libre est revenu à la charge, plaidant pour des amendements à la loi électorale. Cette bataille, lancée par le chef du CPL, Gebran Bassil, au lendemain de l'adoption du nouveau texte (le 16 juin 2017), porterait principalement sur la carte de vote magnétique et des mégacentres de vote qui devraient permettre aux Libanais de voter en fonction de leur lieu de résidence. En dépit des positions sceptiques des divers protagonistes – dont le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, sur ce plan, faute de temps –, M. Bassil et son parti semblent déterminés à mener la bataille jusqu'au bout. À ce sujet, Alain Aoun, député CPL de Baabda, répond aux questions de L'Orient-Le Jour.

Pourquoi le CPL mène-t-il la bataille des amendements à l'heure où tout le monde est conscient de l'impossibilité de les appliquer lors des législatives de mai ?
Nous plaidons pour les réformes prévues dans le texte de la loi électorale. Nous voulons que la carte biométrique soit adoptée parce qu'elle constitue un moyen pour lutter contre toute fraude au niveau des résultats des élections, même si nous sommes conscients que cela ne se fera pas d'ici au 6 mai (date des législatives). Pour nous, il est très important d'opérer des réformes à même de garantir la liberté totale des électeurs, loin de tout genre de pressions, sachant que l'on aurait pu atteindre cet objectif si la carte biométrique avait été adoptée et que les bulletins préimprimés seront d'usage lors de ces élections.

 

(Lire aussi : Législatives : les « mégacentres » de vote ne passent toujours pas)

 

Comment expliquez-vous ce que le CPL appelle des « entraves » à l'adoption des réformes électorales ?
Je crois que certains auraient peut-être voulu retarder le débat à ce sujet pour nous mettre devant le fait accompli. D'autres seraient allés plus loin. Ceux-là ont changé d'avis et ne veulent plus mener cette campagne à nos côtés. Ils ont donc atermoyé pour torpiller les amendements.

Comment expliquez-vous la campagne menée contre Gebran Bassil dans la mesure où il a lancé le combat des réformes au lendemain d'une longue lutte pour la mise sur pied du nouveau code ?
Je rappelle à tout le monde que le nouveau code a vu le jour en vertu d'un compromis politique élargi conclu sous la pression du temps et la menace d'un vide parlementaire dont personne ne voulait.
La loi électorale, qui a difficilement vu le jour, ne répond pas à nos ambitions. Nous sommes en plein droit de plaider en faveur d'amendements qui devraient être apportés au texte. Même si nous sommes conscients que la loi ne sera pas appliquée dans son intégralité lors des élections de mai prochain. Mais il reste que la bataille pour les réformes ne se fera pas au détriment du scrutin du 6 mai, même si notre lutte actuelle constitue un droit auquel nous sommes très attachés, et nous l'exerçons dans le cadre d'un régime démocratique.

 

 

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commentaires (2)

ils sont tres droles ,ils se prennent vraiment au serieux ! a parler reformes & consitution . apres quoi ? apres avoir carrement foule tt ca aux pied pour arriver au pouvoir. et la ils veulent paraitre les grands seigneurs seuls defenseurs des lois , seuls promoteurs des reformes.

Gaby SIOUFI

10 h 13, le 10 janvier 2018

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Commentaires (2)

  • ils sont tres droles ,ils se prennent vraiment au serieux ! a parler reformes & consitution . apres quoi ? apres avoir carrement foule tt ca aux pied pour arriver au pouvoir. et la ils veulent paraitre les grands seigneurs seuls defenseurs des lois , seuls promoteurs des reformes.

    Gaby SIOUFI

    10 h 13, le 10 janvier 2018

  • ILS NOUS ONT BOURRE LES OREILLES DE PAROLES VIDES SUR DES REFORMES MAIS DES REFORMES ON N,EN VOIT PAS... CE QU,ON VOIT CE SONT DES COMPROMIS SUR TOUT AVEC LE DERNIER MOT AU MINI ETAT DE LA MILICE QUI BAFOUE SANS CESSE LE VRAI ETAT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 34, le 10 janvier 2018

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