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À La Une - Conflit

La Ghouta sous les bombes : près de 25 civils tués

Le responsable de l'ONU chargé des Affaires humanitaires, Mark Lowcock, a entamé sa première visite pour voir par lui-même l'impact du conflit sur les civils.

Dans la Ghouta orientale, zone rebelle assiégée par le régime depuis 2013, 24 civils dont dix enfants sont morts mardi 9 janvier 2018 dans des raids aériens menés par les aviations syrienne et russe et dans des tirs d'artillerie. AFP / ABDULMONAM EASSA

Au moins 24 personnes, dont 10 enfants, ont péri mardi en Syrie dans des raids et tirs du régime et de son allié russe sur la Ghouta orientale, dernières victimes civiles en date dans cette région rebelle régulièrement bombardée.

Dans la Syrie ravagée depuis 2011 par une guerre qui a fait plus de 340.000 morts et provoqué une grave crise humanitaire, le responsable de l'ONU chargé des Affaires humanitaires, Mark Lowcock, a entamé sa première visite pour voir par lui-même l'impact du conflit sur les civils.

Assiégée depuis 2013 par le régime et touchée par de graves pénuries de nourriture et de médicaments, la Ghouta orientale a été mardi la cible de nouveaux bombardements meurtriers. Vingt-quatre civils dont dix enfants sont morts dans les raids aériens menés par les aviations syrienne et russe et les tirs d'artillerie, selon un dernier bilan fourni par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). En représailles aux raids, les rebelles ont tiré des obus sur deux quartiers de la capitale Damas, un fief du régime, où quatre personnes ont péri, selon les médias étatiques.

Les frappes les plus meurtrières dans la Ghouta orientale ont touché la localité de Hamouria, où 13 civils ont péri, selon l'OSDH. Sept sont morts à Douma.

 

(Lire aussi : Évacuations au compte-gouttes dans la Ghouta orientale)

 

Un responsable de l'ONU à Damas
Après les raids, les secouristes ont tenté de sauver les habitants sous les décombres. A Hamouria, un secouriste est sorti difficilement d'une ouverture au milieu des ruines tenant entre ses bras un enfant, selon un correspondant de l'AFP sur place. Ailleurs, un homme dont le bas du corps est pris au piège des gravats, attend patiemment qu'on le libère; à ses côtés un secouriste creuse à l'aide d'une pioche.

La Ghouta orientale (quelque 400.000 habitants) est la cible de bombardements quasi-quotidiens du régime et de l'allié russe qui ont fait des dizaines de morts ces dernières semaines.

Pour sa première visite en Syrie, Mark Lowcock a rencontré à Damas le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem, selon l'agence de presse officielle syrienne Sana. Il doit, selon un communiqué de ses services, "évaluer la réponse humanitaire et discuter de l'amélioration de l'accès et de la distribution" de l'aide aux civils. Il se rendra mercredi à Homs (centre) pour rencontrer "des gens qui ont directement souffert des conséquences de la crise, et ont besoin d'une aide vitale".

 

(Lire aussi : La Ghouta orientale, "talon d'Achille" du régime syrien, dans le viseur de Damas)

 


Déclenché par la répression violente de manifestations pacifiques par le régime, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication d'acteurs régionaux et internationaux ainsi que de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.

C'est grâce à l'implication de la Russie principalement que le régime a renversé la donne et multiplié les victoires face aux rebelles et aux jihadistes, jusqu'à reprendre le contrôle de plus de la moitié du pays.

Les forces prorégime mènent actuellement une offensive à Idleb (nord-ouest), la seule province du pays à échapper entièrement à son contrôle, et dominée par les jihadistes de l'ex-branche d'el-Qaëda. La Turquie, soutien des insurgés, a dénoncé cette offensive, accusant le régime de viser également des rebelles "modérés" et estimant que cela risquait de "saboter" le processus politique visant à mettre fin au conflit. En signe de protestation, Ankara a convoqué les ambassadeurs de Russie et d'Iran, un autre allié du régime syrien.

La Russie veut organiser un dialogue national syrien entre régime et opposition les 29 et 30 janvier à Sotchi, mais plusieurs groupes rebelles avaient rejeté une telle rencontre. Mardi, le négociateur en chef de l'opposition, Nasr Hariri, a affirmé qu'un nouveau round de discussions intersyriennes est prévu le 21 janvier à Genève sous l'égide de l'ONU, mais l'organisation internationale n'a pas confirmé cette date.

 

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LES BOUCHERS A L,OEUVRE !

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 37, le 10 janvier 2018

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Commentaires (2)

  • LES BOUCHERS A L,OEUVRE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 37, le 10 janvier 2018

  • Tant qu'il persistera à rester quelques résidus de bactéries wahabites en terre martyrisée de Syrie sous COMPLOT occidentalo wahabito sioniste, le héros resistant syrien BASHAR EL ASSAD s'emploiera à l'eradiquer proprement comme au figuré. Les larmes de crocodile comme les révoltes colorées c'est pour la niaiserie gnon gnon. Bonne nuit les enfants.

    FRIK-A-FRAK

    23 h 58, le 09 janvier 2018

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