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À La Une - crise

"Pas de paix au Liban sans le désarmement du Hezbollah", affirme le chef de la diplomatie saoudienne

"Le Hezbollah instrumentalise les banques libanaises pour blanchir de l'argent issu du trafic de drogue", affirme Adel al-Jubeir.

Le chef de la diplomatie saoudienne, Adel al-Jubeir. Photo d'archives Reuters

Le chef de la diplomatie saoudienne, Adel al-Jubeir, a une nouvelle fois violemment critiqué vendredi le Hezbollah, affirmant qu''il ne pouvait y avoir de paix au Liban sans le désarmement du parti chiite, rapporte l'agence Reuters.

"La situation au Liban est tragique, et l’État est pris en otage par un groupe terroriste, le Hezbollah", a affirmé M. Jubeir, lors d'une conférence de presse à Rome. "Le Liban ne survivra et ne pourra prospérer que si vous désarmez le Hezbollah" a estimé le chef de la diplomatie du royaume wahhabite. "Tant que vous aurez une milice armée au Liban, vous n'aurez pas la paix", a-t-il insisté. Il a également dénoncé les "ingérences de l'Iran dans les affaires des autres pays".

"Le Hezbollah instrumentalise les banques libanaises pour blanchir de l'argent issu du trafic de drogue", a également affirmé Adel al-Jubeir, dans des propos rapportés par des médias libanais.

Le 25 octobre, la Chambre des représentants américaine a adopté la proposition de loi intitulée Hezbollah International Financing Prevention Amendments Act of 2017 (Hifpa 2017) – qui étend le champ d'application de la loi actuellement en vigueur (Hifpa 2015). Le texte prévoit notamment d'étendre les sanctions visant les soutiens financiers du parti chiite à toute personne physique ou morale liée directement ou indirectement au Hezbollah ou à ses institutions affiliées. Il doit encore être approuvé par le président américain Donald Trump.

 

(Lire aussi : Aoun : La crise gouvernementale est en voie de résolution définitive)

 

"Pas permettre un échec"

"Le Liban est un pays très important pour le monde arabe car il est l'exemple de la coexistence pacifique des religions et nous ne pouvons pas permettre un échec de ce pays", a-t-il conclu.

Le Liban était entré en crise le 4 novembre, lorsque son Premier ministre, Saad Hariri, avait annoncé à la surprise générale sa démission depuis Riyad, accusant l'Iran et le Hezbollah de mainmise sur le Liban. Le Premier ministre a néanmoins accepté de geler cette démission, le 22 novembre, au lendemain de son retour au Liban, pour ouvrir la voie aux concertations politiques pour un nouveau compromis. Le président libanais, Michel Aoun, a déclaré aujourd'hui que la crise gouvernementale est en voie d'être "définitivement résolue".

 

Réagissant aux propos de M. Jubeir, l'ex-ministre libanais Wi'am Wahhab a affirmé sur sa page Twitter : "Les propos du chef de la diplomatie saoudienne concernant les banques libanaises sont légers et risibles, car les banques au Liban sont parmi les plus strictes au monde".

 

Concernant certaines informations qui circulent sur des relations officieuses entre Riyad et Israël, Adel al-Jubeir a répondu : "Nous n'avons pas de relations avec Israël, et nous attendons le processus de paix" israélo-palestinien.

 

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commentaires (3)

LE LIBAN EST PRIS ENTRE L,ENCLUME IRANIENNE ET LE MARTEAU SAOUDIEN ! IL NOUS FAUT DE VRAIS POLITICIENS ET CAPITAINES... QUE NOUS N,AVONS MALHEUREUSEMENT PAS ... POUR PILOTER LE BATEAU DANS CES DEUX TOURMENTES !

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 49, le 02 décembre 2017

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Commentaires (3)

  • LE LIBAN EST PRIS ENTRE L,ENCLUME IRANIENNE ET LE MARTEAU SAOUDIEN ! IL NOUS FAUT DE VRAIS POLITICIENS ET CAPITAINES... QUE NOUS N,AVONS MALHEUREUSEMENT PAS ... POUR PILOTER LE BATEAU DANS CES DEUX TOURMENTES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 49, le 02 décembre 2017

  • "Pas de paix au Liban sans le désarmement du Hezbollah". C'est une évidence. Merci toutefois de nous la rappeler.

    Yves Prevost

    06 h 50, le 02 décembre 2017

  • La souveraineté d’un état se mesure par l’indépendance de ses institutions juridiques, la force et la neutralité de ses armées , la protection de ses frontières ; la probité et l’efficacité de sa police .la puissance de sa diplomatie . Il ne peux y avoir de souveraineté dans un état ou des pans entiers de territoire sont transformées en zone de non droit livrés à la merci de chefs de guerre régnant par la terreur et l’arbitraire . Au Liban cela est valable pour la banlieue sud et autres territoires régentés par le Hezb ; et, les cités palestiniennes gérés par une mosaïque de seigneurie aux multiples visages . Dans les deux cas Israël est cet épouvantail qui inspire de vaines terreurs et sert de prétexte au maintien d’un arsenal parfois supérieur à celui de l’armée libanaise. Il est notoire qu’Israël n’a aucune velléité territoriale sur le Liban et que son existence n’est plus menacée par le Hezb ou les Palestiniens ; Les seuls qui en sont Menacés sont les Libanais ; Aoun et Hariri doivent aboutir à un consensus qui pourrait rendre à l’armée le droit exclusif de disposer des armes. Toutes les nations qui se veulent souveraines on adopté ce principe d’exclusivité.

    ANDRE HALLAK

    04 h 07, le 02 décembre 2017

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