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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Une certaine souplesse saoudienne à l’origine de la détente politique locale

Dans les milieux politiques libanais, on s'est arrêté hier sur les déclarations faites par le président Michel Aoun au quotidien italien La Stampa, selon lesquelles la crise politique née de la démission- surprise du Premier ministre, Saad Hariri, le 4 novembre dernier à Riyad, est « dernière nous », pour s'interroger sur les raisons pour lesquelles le chef de l'État a anticipé les résultats du Conseil des ministres de la semaine prochaine, au cours duquel les résultats des concertations qu'il avait engagées lundi autour des motifs de la démission, à savoir les ingérences du Hezbollah dans les affaires des pays arabes, devraient être examinés.

Selon diverses sources concordantes, si les trois pôles du pouvoir se relaient depuis quelques jours pour montrer à quel point le dialogue engagé pour rétablir la politique de distanciation est positif, c'est en raison d'informations faisant état d'une certaine souplesse dans l'attitude de Riyad par rapport au dossier libanais.

L'Arabie saoudite, qui avait exercé des pressions sur le Premier ministre, semble attendre pour le moment les résultats de ces concertations. Elle n'a aucun problème à ce que Saad Hariri continue de diriger le gouvernement tant que celui-ci se conforme dans les faits, et non pas oralement seulement, à la politique de distanciation prévue dans la déclaration de Baabda et tant que les campagnes médiatiques contre les États et les dirigeants du Golfe sont suspendues.

Pour Riyad, la présence de Hariri à la tête du gouvernement reste importante pour le maintien de la stabilité, notamment politique, à quelques mois des législatives prévues en mai prochain.

De sources diplomatiques, on indique que les conditions posées par Saad Hariri pour revenir sur sa décision semblent avoir été satisfaites et devraient être consignées dans une sorte d'addendum à la déclaration ministérielle. Dans le même temps, de sources proches de Baabda et de la Maison du centre, on fait état d'un projet de remaniement ministériel qui serait en cours d'étude et qui, s'il est maintenu, devrait être annoncé bien après le Conseil des ministres.

 

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commentaires (7)

D’un côté les pro-al Saoud soutenus par l’Europe, les US et les pays arabes et de l’autre le Hezbollah & Cie soutenus par l’Iran.Résultat : la nullité du clan Geagea, Riffi, Front al Nousra etc... fait que le Hezb maintient ses positions au Liban et renforce sa mainmise sur le clan Hariri! Conclusion : ce qui reste du 14 mars, Kataeb, FL etc... n’est qu’une association de perdants qui malgré l’agitation médiatique de leurs copains se retrouvent paumés dans le désert saoudien!

Fredy Hakim

12 h 34, le 30 novembre 2017

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • D’un côté les pro-al Saoud soutenus par l’Europe, les US et les pays arabes et de l’autre le Hezbollah & Cie soutenus par l’Iran.Résultat : la nullité du clan Geagea, Riffi, Front al Nousra etc... fait que le Hezb maintient ses positions au Liban et renforce sa mainmise sur le clan Hariri! Conclusion : ce qui reste du 14 mars, Kataeb, FL etc... n’est qu’une association de perdants qui malgré l’agitation médiatique de leurs copains se retrouvent paumés dans le désert saoudien!

    Fredy Hakim

    12 h 34, le 30 novembre 2017

  • hahaha, les souverainistes, les "Liban d'abord","non à la main mise de l'Iran", soumettent le Liban sous la férule de l'arabie saoudite

    Talaat Dominique

    09 h 59, le 30 novembre 2017

  • Mais pourquoi diantre ,voulez vous à tout prix donner du crédit à ce royaume, qui se ramasse des taloches comme pas possible et qui foire dans tout ce qu'il entreprend ? " Une certaine souplesse....." laissez moi rigoler....

    FRIK-A-FRAK

    09 h 39, le 30 novembre 2017

  • RESTE A VOIR...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 02, le 30 novembre 2017

  • C’est ça, les Saoudiens persistent et signent: « si Hariri se conforme dans les faits et non en paroles, à la politique de distanciation.... » Donc, on patiente, on fait preuve de souplesse, possible sous pressions occidentales, sachant fort bien la limite des concessions réelles et sérieuses que le Hezbollah pourrait donner, quitte à reprendre ses menaces plus tard... Intéressant de voir ce que va pondre ce conseil des ministres!

    Saliba Nouhad

    03 h 07, le 30 novembre 2017

  • De sources diplomatiques, on indique que les conditions posées par Saad Hariri pour revenir sur sa décision semblent avoir été satisfaites et devraient être consignées dans une sorte d'addendum à la déclaration ministérielle. CONDITIONS SATISFAITES ????? COMMENT LES CONDITIONS POSÉES PAR SAAD HARAKIRI ONT PU ÊTRE SATISFAITES ALORES QUE LE PARTI DU DIABLE SE TROUVE TOUJOURS EN IRAK,EN SYRIE ET AU YÉMEN ET QU'IL CONTRÔLE LA MAJORITÉ DES MINISTÈRES AU LIBAN ????? ET DEPUIS QUAND LE PARTI DU DIABLE RESPECTE T IL SES ENGAGEMENTS???? ET AU TRAIN OU VONT LES CHOSES A QUAND LA VISITE OFFICIELLE DE SAAD HAHARIRI EN IRAN?????

    Henrik Yowakim

    02 h 35, le 30 novembre 2017

  • Tant mieux ...car la grandeur des hommes se mesure par leur sagesse, la générosité, et le sens de dénouer les obstacles.

    Sarkis Serge Tateossian

    02 h 30, le 30 novembre 2017

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