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Liban - Éclairage

Michel Aoun se portera garant de la période à venir

La formule de la remise en selle du compromis sera soumise au Conseil des ministres. Photo d’archives

On retiendra du communiqué publié à l'issue de la journée de concertations sur les moyens d'appliquer la politique dite de « distanciation » par rapport aux conflits régionaux que l'issue à la crise doit immanquablement passer par les institutions et plus particulièrement par la présidence de la République et la présidence du Conseil.

Des résultats de ces concertations, qui seront relancées loin des feux de la rampe dès le retour du président Michel Aoun d'Italie où il se rend aujourd'hui, dépendra le sort de la démission provisoirement gelée par le chef du gouvernement, Saad Hariri. C'est de ces rencontres que naîtra le communiqué officiel devant remettre sur le tapis le compromis qui fut à l'origine du sexennat, revu et corrigé à la lumière des récentes lignes rouges exprimées par M. Hariri.

« Je démissionnerai » si l'Iran et le Hezbollah n'acceptent pas le nouvel équilibre politique, avait déclaré, lundi, M. Hariri lors d'une interview télévisée accordée à la chaîne française d'information en continu CNews. « Le Hezbollah s'ingère dans les affaires intérieures des pays arabes et c'est à cause de l'Iran », devait-il ajouter.

Les sources indiquent à ce propos que la « formule » devant servir d'issue et d'un retour à la « normale », encore en gestation, sera soumise au Conseil des ministres après avoir été préalablement avalisée par MM. Aoun, Hariri et Berry qui devraient se concerter juste avant la réunion du gouvernement.

 

(Lire aussi : La plupart des parties internes veulent le maintien de l’actuel gouvernement, le décryptage de Scarlett HADDAD)

 

Le communiqué final devra toutefois apporter dans son sillage les garanties nécessaires pour rassurer les différentes parties en présence sur la mise en œuvre effective de l'accord convenu. Le texte devra énoncer clairement l'attachement à la stabilité et au principe de distanciation qui devra désormais se traduire dans les actes et ne plus rester lettre morte comme ce fut le cas depuis le début du sexennat.

Il sera également question de souveraineté, de respect effectif de Taëf et des institutions d'autant qu'à ce jour, il s'est avéré que dans la pratique, ces concepts n'étaient autres que des points de vue galvaudés par les uns et les autres, faisant souvent l'objet d'interprétations différentes de la part des parties concernées et selon les intérêts en cause.

Dans certains milieux politiques, on se demande quels seront les garde-fous garantissant une juste application de ces nouveaux engagements, notamment ceux en rapport avec la distanciation du Liban, de sorte à éviter de nouvelles perturbations des relations entre Beyrouth et ses voisins arabes dans le cas de figure où une des parties venait à contrevenir au nouvel accord.

Dans les milieux du Courant patriotique libre, on répond à cette interrogation en indiquant que c'est le président qui sera garant de la formule agréée. Il sera en même temps président et arbitre, d'autant que ce sont les forces politiques en présence qui l'ont chargé de trouver un règlement adéquat pour renflouer la formule du compromis. Celles-ci se sont en même temps engagées à respecter les termes de la solution ou la formule convenue. Dans le cas où l'une d'entre elles contreviendrait à la formule d'entente trouvée, elle serait pointée du doigt et publiquement dénoncée.

 

(Lire aussi : Hariri prévoit un début de dénouement la semaine prochaine)

 

Pour l'ensemble des parties, la priorité est aujourd'hui le maintien du gouvernement qui doit continuer à fonctionner jusqu'à la date prévue des législatives, en mai prochain, l'exécutif devant s'acquitter de l'organisation des élections tout en accompagnant les développements qui ont lieu au niveau régional, et plus particulièrement au plan de la crise syrienne dont le règlement commence à poindre à l'horizon.

Pour les milieux aounistes, le chef de l'État incarne la figure paternelle par excellence et bénéficie de surcroît d'une popularité ascendante parmi ses partisans. Il veillera à ce titre ainsi à superviser l'application du compromis revu et corrigé à la lumière des exigences apparues à l'issue de la crise de démission du Premier ministre, et à leur tête, la question de la distanciation et la consolidation des relations du Liban avec son entourage. Déjà, c'est un climat positif qu'ont œuvré à distiller les participants aux concertations tenues à Baabda qui ont exprimé leur attachement à la stabilité du Liban sur la base de la « politique du possible ».

Aussi bien le chef du PSP, Walid Joumblatt, que celui des Forces libanaises, Samir Geagea, ont estimé que l'heure n'est pas à l'évocation des armes du Hezbollah. Cela ne veut pas non plus dire qu'il s'agit d'ignorer cette question qui se répercute immanquablement sur le plan interne du fait de l'implication du parti chiite dans des pays tiers.

Saad Hariri a d'ailleurs rappelé à l'occasion de l'entretien qu'il avait accordé à la chaîne du Futur depuis Riyad, quelques jours après sa démission, que le rôle du Hezbollah est régional, ce qui revient à dire que la solution à sa présence militaire dans les champs de bataille régionaux est concomitant aux efforts déployés en vue du règlement de la crise syrienne et des crises parallèles dans la région.

 

 

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commentaires (12)

Malin de Aoun: apres said visite de l'Italie et quand les choses iront mal ila son excuse toute prête : el Hak aala El teliennes... Et Iran absout

Wlek Sanferlou

13 h 38, le 29 novembre 2017

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Commentaires (12)

  • Malin de Aoun: apres said visite de l'Italie et quand les choses iront mal ila son excuse toute prête : el Hak aala El teliennes... Et Iran absout

    Wlek Sanferlou

    13 h 38, le 29 novembre 2017

  • GARANT DE QUELLE PARTIE ? LEBNEN AWALAN OU LEBNEN EKHIRAN ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 54, le 29 novembre 2017

  • Pour les milieux aounistes, le chef de l'État incarne la figure paternelle LE CHEF DE L'ETAT INCARNE LA FIGURE PATERNELLE ????? ET NABIH BERRY LA FIGURE MATERNELLE ??????? ET SAAD HARAKIRI LA FIGURE INFANTILE ASSOIFFÉE DU BIBERON GOUVERNEMENTAL ????? ET LE CONSEIL DES MINISTRES UN JARDIN D'ENFANTS JOUANT A COLIN MAILLARD?????

    Henrik Yowakim

    09 h 53, le 29 novembre 2017

  • mais oui garanties assurees . nous en prenons note. mais garanties de quoi , contre quoi exactement ?

    Gaby SIOUFI

    09 h 10, le 29 novembre 2017

  • Je pense que c'est l'homme de la SITUATION. Il est à la bonne place pour appliquer sa VISTA DES CHOSES POLITIQUES AU LIBAN . CARRY ON COMMANDANTE KHENERAL PHARE AOUN.

    FRIK-A-FRAK

    08 h 30, le 29 novembre 2017

  • « Je démissionnerai » si l'Iran et le Hezbollah n'acceptent pas le nouvel équilibre politique DANS LEUR FUITE EN AVANT ET AFIN D'ÉVITER UN NOUVEAU CHAMP DE BATAILLE L'IRAN ET LE HEZBOLA ACCEPTERONT SUR LE PAPIER LE NOUVEL ÉQUILIBRE CAR TU RESTES POUR LE MOMENT LEUR PM IDÉAL ET TU REVIENDRAS SUR TA DÉMISSION BIDON AU NOM DE LA STABILITÉ ET DE L'INTÉRÊT SUPÉRIEUR DU LIBAN ET AU DIABLE L'ARABIE SAOUDITE ET SES PROBLEMES AU YEMEN TANT QUE TU ES AU LIBAN ET QUE TU AS RENONCÉ A SAOUDI OGER

    Henrik Yowakim

    07 h 14, le 29 novembre 2017

  • " L'heure n'est pas à l'évocation des armes du Hezbollah"? Pourtant ne doit-on pas parler de l'accord de Taëf? Pourquoi exclure de la discussionj certains articles comme le 2,1 qui exige la "dissolution de toutes les milices, libanaises ou non, et la remise de leurs armes à l'Etat libanais"?

    Yves Prevost

    07 h 13, le 29 novembre 2017

  • c'est le président qui sera garant de la formule agréée. Il sera en même temps président et arbitre GARANT ET ARBITRE DE LA FORMULE AGRÉÉE ????? EN AFFIRMANT COMME D'HABITUDE QUE LES ARMES DU HEZBOLA , VÉRITABLE FLÉAU POUR LA DÉMOCRATIE AU LIBAN ET AFFRONT A SA SOUVERAINETÉ ET A SON ARMEE SONT UNE NÉCESSITÉ TANT QU'ISRAËL OCCUPE LES FERMES DE CHEBAA ET LES HAMEAUX DE KFARCHOUBA

    Henrik Yowakim

    07 h 01, le 29 novembre 2017

  • Aussi bien le chef du PSP, Walid Joumblatt, que celui des Forces libanaises, Samir Geagea, ont estimé que l'heure n'est pas à l'évocation des armes du Hezbollah AU DIABLE L'ÉPOUVANTAIL DES ARMES DU HEZBOLA ET LA PROBLÉMATIQUE DE LA SOUVERAINETÉ DE LA RÉVOLUTION DU CÈDRE L'HEURE EST LA CONTINUATION DU PARTAGE DU GÂTEAU GOUVERNEMENTAL APRÈS QUELQUES VAGUES ET FOLKLORIQUES ALLUSIONS A LA DISTANCIATION ?????

    Henrik Yowakim

    06 h 53, le 29 novembre 2017

  • Dans le cas où l'une d'entre elles contreviendrait à la formule d'entente trouvée, elle serait pointée du doigt et publiquement dénoncée POINTÉE DU DOIGT ET PUBLIQUEMENT DÉNONCÉE ????? ET ALORS ET APRES ????? QUE PEUVENT LES DOIGTS FACE AU BRAS LOURDEMENT ARMEE DE L'IRAN LE HEZBOLA ????? ET COMMENT OUBLIER QUE LE PUBLIC A AUTANT DE VALEUR POUR LE HEZBOLLA QUE LES ADORATEURS DE SOULIERS DE SA BANLIEUE SUD AUTANT DE FORMULES INSIPIDES ET INFANTILES ET QUI VALENT JUSTE LE PRIX DU VENT QUI SORT D'UNE BOITE A PROUT

    Henrik Yowakim

    06 h 44, le 29 novembre 2017

  • Dire la chose et son contraire, langue de bois, tourner autour du pot, se gargariser de belles paroles, se promettre le soleil de minuit, c’es tout ce qu’il font actuellement et personne n’ose demander au leader du Hezbollah, cause principale du litige, de se joindre aux discussions, de l’engager en tant qu'allié et préciser ce qu’il voudrait faire pour résoudre cette situation, si il y’a réellement de la bonne volonté! Rien de tout cela: de la poudre aux yeux, on retourne au « business as usual »... Intéressant de suivre les réactions de Hariri : soit qu’il est un grand comédien qui veut se racheter de la popularité, où qu’il est sincère et tiendra jusqu’au bout ses requêtes quitte à démissionner pour de bon!

    Saliba Nouhad

    03 h 19, le 29 novembre 2017

  • Le chef de l'état Michel Aoun est complètement dans son rôle de fédérateur, et il est garant de la sécurité et la stabilité du Liban. Il a le charisme et le savoir, il faut juste de la bonne volonté de la part de tous, afin de l'aider dans sa démarche ...un respect de la république, (le pays, le peuple, les institutions...) s'impose pour tous. L'évolution est encourageante ... Nous ne pouvons que nous en réjouir même s'il est encore tôt pour parler de succès. Bonne chance au président de la république, au premier ministre et à toutes les parties concernées. Chiites ou sunnites n'a pas de sens ...on est tous libanais

    Sarkis Serge Tateossian

    01 h 26, le 29 novembre 2017

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